- Lycée Paul-Langevin (Suresnes)
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Lycée Paul-Langevin
Lycée Paul-Langevin (entrée de service)Généralités Création 1927 Pays France Académie Versailles Coordonnées Adresse 2 rue Maurice Payret-Dortail
92150 Suresnes (Hauts-de-Seine)Site internet www.lyc-langevin-suresnes.ac-versailles.fr/ Cadre éducatif Type Établissement public local d'enseignement (EPLE) Proviseur Michèle Amiel Proviseur-adjoint Philippe Lumat Formation Lycée général (S, ES, STG (CGFE, CGRH), STC, STL et L)
BTSLangues étudiées anglais, allemand, espagnol Protection Inscrit MH (1993)
Classé MH (1996, piscine/gymnase)Localisation Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-Seine
modifier Le lycée Paul-Langevin (depuis 1948, après avoir été successivement « École primaire supérieure et École pratique de commerce et d'industrie de garçons Edvard Beneš », « Collège moderne et technique », « Collège de Suresnes » et « Collège Paul Langevin ») est un établissement public local d'enseignement français construit en 1927, regroupant un lycée. Il est situé 2 rue Maurice Payret-Dortail, à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine et porte le nom du physicien français Paul Langevin (1872-1946).
Sommaire
Historique du lycée
La construction de l'établissement a lieu en 1927 (le projet est en germe depuis 1914[1]) et est lancée par le maire de l'époque, Henri Sellier. Le maire, notamment connu pour être un promoteur du « socialisme municipal », est le créateur de onze cités-jardins créées durant l'entre-deux-guerres[1], alors que la population de Suresnes grandit (en 1901 on compte 11 000 habitants, et 19 000 en 1921[1]), notamment du fait de l'exode rural et de déménagements d'anciens parisiens. La structure n'est pas encore un lycée, mais regroupe alors une école maternelle, une école de filles, une école de garçons (EPS), une école primaire supérieure et une école pratique de commerce et d'industrie[1]. L'architecte du lycée est Maurice Payret-Dortail, son projet de construction ayant été retenu en 1924.
En 1928 sont créés des cours d'anglais pour l'EPS et les lieux accueillent également des classes de filles à partir de 1937[1]. Pour l'époque, l'établissement est très moderne, disposant d'équipement de dernier point pour les cours de physique et de chimie, d'une aération et d'un chauffage centrale de la dernière génération. 1939 voit donner un nouveau nom à l'établissement : « École primaire supérieure et École pratique de commerce et d'industrie de garçons Edvard Beneš ». La même année est créée l'Association amicale des Anciens élèves de l'école primaire supérieure ainsi que la construction d'abris antiaériens, en raison du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale[1].
En 1940, est crée une 6e moderne. Le 3 juin de la même année, des bombardements endommagent légèrement l'établissement. Des tracts appelant à la résistance y sont distribués, alors que l'année d'après, six professeurs créent le groupe clandestin « Le Gaulliste »[1] ; en 1942, on y cache des numéros de Résistance, L'Insurgé, Défense de la France et Université libre, avant leur distribution. En 1941, les locaux sont renommés « Collège moderne et technique » et l'année d'après sont créés pour chaque classe des professeurs principaux ainsi qu'une 1re moderne à la place de la 2e année du brevet supérieur. En 1943, les soubresauts de résistance de l'école se poursuivent, notamment grâce à Mme Bertrand, qui a des contacts dans le maquis du Vercors, de Corrèze et de Normandie, et qui permettent de faire fuir vers l'Espagne des élèves récalcitrants au STO[1]. L'école est fermée du 15 au 25 février 1944 car il n'y a plus de chauffage. La Libération voit les élèves aller manifester leur joie au mont Valérien, proche, alors que des professeurs partent au combat. Il y a cette année-là, 888 élèves et on ouvre une classe de préparation au baccalauréat de philosophie et de mathématiques.
En 1945, l'école est renommée « Collège de Suresnes ». En 1947, le collège se jumelle avec un centre d'apprentissage automobile, et des échanges linguistiques ont lieu avec le collège anglais de Woking. L'établissement ne prend le nom de « Collège Paul Langevin » qu'en 1948 et l'année d'après « Lycée Paul Langevin moderne et technique », mais reste dépendant administrativement du lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine (il n'est autonome qu'en 1950) ; une association de parents d'élèves est également mise en place[1].
Les évènements de mai 1968 donnent lieu à une grève et à une courte occupation des locaux. Néanmoins, l'importance des évènements se coupe de changements, comme dans tous les lycées de France : en 1969 est créé un foyer socio-culturel. La même année, les sections techniques du lycée sont transférées vers un lycée de Rueil-Malmaison[1]. En 1973 ouvre une classe de seconde technique avec une option chimie ainsi que des BTS de gestion et d'administration des entreprises[1]. Pendant les années 1950, l'augmentation du nombre d'élèves amène différents projets, comme la restauration des terrasses, l'utilisation des caves, la demande de réquisition des salles de classes des élèves de la maternelle et du primaire, la surélévation du préau et la construction de baraquements, notamment sur le terrain du Très Bourgeois (en 1953)[1]. Des classes dites « classiques » (avec l'enseignement du latin), sont ouvertes en 1956 et le grec est enseigné en classe de 4e l'année d'après. Le jumelage automobile prend fin en 1957 alors qu'est créée une section technique supérieure de radio-technique. Les clubs d'astronautique et d'astronomie sont créés. Les baraquements sont détruits en 1966[1].
Le lycée est rénové entre 1990 et 1992[1]. Des classes européennes sont crées durant les années 1990. Dans le classement de L'Express 2009, ce lycée est classé 1446 sur 1909 au niveau national[2].
Architecture du lycée
Situation
Le lycée est situé à Suresnes, près du mont Valérien. Il est desservi par la station Belvédère ligne 2 du tramway d'Île-de-France et la ligne de bus 141 des autobus.
Architecture générale
L'architecture du lycée (des fenêtres à guillotine, des toits en terrasse), les techniques (ossature en ciment armé, poutrelles métalliques) et les matériaux utilisés (des galets, de la brique de Dizy) sont considérés comme avant-gardistes pour l'époque de sa construction[1]. Contrairement aux lycées construits jusque là, il n'y a pas un bloc massif mais une disparité de bâtiments pas aussi hauts qu'à l'habitude, et entrecoupés de cours.
Un décorum externe égaille les bâtiments, comme des inscriptions sur les murs, des carreaux de faïence et des boiseries qui participent à rendre compte de la préoccupation nouvelle de rendre les lieux d'éducation esthétiques et attrayants.
Éléments architecturaux notables
- On compte un gymnase, une salle polyvalente qui peut être transformée en salle de théâtre, une salle de projection cinématographique ainsi qu'une piscine (qui est désaffectée).
- Certains murs extérieurs sont ornés de frises et d'inscriptions à visée morales.
- Des vases sculptés ornent les jardins.
- Deux statues encadrent le bâtiment principal.
Le lycée et ses sols font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 13 octobre 1993[3]. Le bâtiment de la piscine et du gymnase font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 12 avril 1996[3].
Direction du lycée
Directeurs et proviseurs- ?-en fonction : Michèle Amiel
Enseignements dispensés
Les matières enseignées au lycée sont les mathématiques, le français, l'histoire-géographie, les SVT, la physique-chimie, laphilosophie, l'EPS et, selon les filières, les sciences économiques et sociales et la littérature. Parmi les deux langues (LV1 et LV2) à choisir, sont proposées l'anglais, l'allemand, l'espagnol, le japonais, le chinois et le vietnamien. Les élèves de seconde peuvent choisir comme option les MPI (Mesures physiques et informatiques) ou les SES (sciences économiques et sociales).
Le lycée compte les filières scientifiques (S), économiques et sociales (ES), littéraires (L), de sciences et technologies de la gestion (STG CGRH et CGFE), de sciences et technologies de laboratoires (STL) et celle de STC. Il propose également des BTS.
Population scolaire
Évolution démographique 1937 1944 1950 1952 1500 888 1076 1250 L'association amicale des anciens et anciennes élèves
L'association des anciens élèves est créée en 1939[1].
Personnalités liées au lycées
Anciens professeurs célèbres
- Olympe Bhêly-Quenum, lettres
Anciens élèves célèbres
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Historique_du_Lycee_Paul_Langevin
- Le classement de L'Express 2011 - Lycée Paul Langevin (établissement public) sur le site du magazine L'Express. Consulté le 22 septembre 2011
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Lycée Paul Langevin » sur www.culture.gouv.fr.
Catégories :- Monument historique inscrit en 1993
- Monument historique classé en 1996
- Lycée des Hauts-de-Seine
- Organisme fondé en 1927
- Monument historique des Hauts-de-Seine
- Suresnes
- Édifice labellisé « Patrimoine du XXe siècle »
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