- La Flagellation du Christ (Le Caravage)
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La Flagellation du Christ Artiste Le Caravage Année 1607 Technique Huile sur toile Dimensions (H × L) 286 cm × 213 cm Localisation Musée Capodimonte, Naples en Italie modifier La Flagellation du Christ (en italien : Flagellazione di Cristo) est un tableau du Caravage peint en 1607 et conservé au Musée Capodimonte de Naples en Italie. Le même sujet est représenté dans le tableau Le Christ à la colonne (1607) conservé au Musée des beaux-arts de Rouen.
Sommaire
Historique
Cette œuvre a été peinte pour l'église San Domenico Maggiore de Naples commencée en mai-juin 1607, et possiblement retravaillée par le Caravage en septembre-octobre 1609, puis en juin-juillet 1610[1] comme le démontrent les nombreux repentirs. Il s'agit d'un travail commissionné par la famille Di Franco[2],[3], pour laquelle il avait déjà réalisé Les Sept Œuvres de miséricorde, pour la confraternité de Pio Monte della Misericordia.
L'œuvre est déplacée dans une nouvelle chapelle de la famille Di Franco, édifiée en 1652, la Capella della Flagellazione del Signore. Après trois tentatives de vol de son emplacement d'origine, le tableau est transféré en 1972 au Musée Capodimonte de Naples.
Devant le succès de ce tableau, une nouvelle « Flagellation du Christ », commandée par le clergé local, est réalisée à La Valette (Malte) en 1608.
Composition
Cette œuvre est très proche, par sa composition, de plusieurs œuvres préalables de même iconographie, celles de Sebastiano del Piombo[4], de Federico Zuccaro[2] ou de Andrea vaccaro[5].
Le Christ éclairé est placé au centre, sa lumière se propage sur ses trois bourreaux et très faiblement sur la colonne que l'on distingue à peine derrière, en haut, et en bas, sur son embase. À son habitude, Le Caravage remplace les figures classiques par des visages plus bestiaux, révélant des chairs foncées, le tout dans un huis-clos appuyé par son ténébrisme. La figure du personnage de gauche est semblable à celle au bourreau de sa Salomé exécutée la même année (il pourrait s'agir du peintre lui même[6]).
Des radiographies de l'œuvre ont révélé plusieurs repentirs dont l'intention première du Caravage d'insérer en bas à gauche la figure du commanditaire, une esquisse restée sans suite.
Analyse
Le martyre du Christ n'est accompagné que de ses bourreaux sans aucun spectateur (ce qui pourrait expliquer le repentir pictural de la présence du commanditaire initialement esquissée) a contrario de l'iconographie du sujet qui place Pilate, Judas ou la Vierge au moment de ce supplice. Cette scène de torture (flagellation) ne laisse bizarrement aucune trace sur le corps du Christ (lacérations des chairs que beaucoup de fidèles auront juré avoir vues ensuite[6]).
Articles connexes
Notes et références
- Description sur le site du Musée des Beaux-Arts de Rouen
- Michel Hilaire, Caravage, le Sacré et la Vie, Herscher, coll. « Le Musée miniature ». – 33 tableaux expliqués (ISBN 2-7335-0251-4), p. 56-57
- ou de Franchis, selon Gérard-Julien Salvy
- église San Pietro in Montorio à Rome de l'
- 2 huiles : dans l'église de la Pietà dei Turchini de Naples, et dans la Staaatsgalerie de Schleisheim (Salvy, p. 222).
- Gérard-Julien Salvy, Le Caravage, Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-034131-3) p. 220-223
Liens externes
Catégories :- Tableau du Caravage
- Tableau du XVIIe siècle
- Représentation de Jésus-Christ dans la peinture
- Œuvre conservée au Musée Capodimonte de Naples
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