Lactobacillus reuteri

Lactobacillus reuteri
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Classification
Règne Bacteria
Division Firmicutes
Classe Bacilli
Ordre Lactobacillales
Famille Lactobacillaceae
Genre Lactobacillus
Espèce L. reuteri
Nom binominal
Lactobacillus reuteri
N/A

L'espèce Lactobacillus reuteri (L.reuteri) habite naturellement le tractus gastro-intestinal de l'homme et seule l'espèce lactobacillus habiterait le tractus gastro-intestinal de tous les vertébrés et de tous les mammifères[1]

La bactérie L.reuteri est résolument présente dans le corps humain. Elle a été isolée sous la forme vivante de chaque partie du tube digestif de l'être humain ainsi que dans les selles et au niveau du vagin[2]. On a également trouvé le L.reuteri dans le lait maternel humain[3], toutefois on constate aujourd’hui une raréfaction de cette bactérie dans le lait maternel humain probablement dû à notre mode de vie.

Certaines souches de Lactobacillus reuteri sont utilisées en tant que probiotiques afin de lutter contre les désordres intestinaux, notamment les coliques chez les bébés et la diarrhée de toute origine. La société suédoise BioGaia AB est propriétaire de plusieurs souches, ainsi qu’un grand nombre de brevets pour l’usage commercial du L.reuteri et de nombreuses études cliniques mettent en évidence les bénéfices de cette souche pour la santé.

Sommaire

Histoire

Découverte

Bien que l’espèce L.reuteri ait été découverte depuis un certain temps, la connaissance de ses propriétés probiotiques n'est survenue que beaucoup plus tard.

Dès le début du XXe siècle, le L.reuteri a été enregistré dans les classifications scientifiques des bactéries lactiques[4], mais à cette époque, il avait été regroupé par erreur en tant que membre de la famille des Lactobacillus fermentum. Dans les années 1960, la poursuite des travaux du microbiologiste Allemand Gerhard Reuter – dont l’espèce a finalement tiré son nom - a commencé à distinguer le L.reuteri du L. fermentum. Reuter a re-classifié cette espèce comme « Lactobacillus fermentum biotype II[5] ».

Le L.reuteri a finalement été considéré comme une espèce distincte en 1980 par Kandler et al[6]. Ce groupe a trouvé des différences significatives entre les biotypes L.reuteri et d'autres biotypes L. fermentum, et a donc proposé qu'il soit donné une identité formelle au L.reuteri. Ils ont choisi le nom de l'espèce "reuteri", d’après le nom de Gerhard Reuter, et le L.reuteri a depuis été reconnu comme une espèce distincte au sein du genre Lactobacillus.

Un habitant naturel du tractus gastro-intestinal

L.reuteri , une espèce du genre Lactobacillus, est une bactérie gram-positif qui appartient au vaste groupe des bactéries lactiques (BA). Les bactéries lactiques forment une famille dont le lien de parenté est une fonctionnalité métabolique commune (la production d’acide lactique en tant que produit métabolique final principal du métabolisme des glucides) et des caractères physiologiques communs[7]. Elles sont préférentiellement anaérobies tout en étant aérotolérantes, acidophiles et uniquement fermentatives.

Des souches de L.reuteri sont présentes chez les hommes et les animaux. L’espèce L.reuteri habite naturellement le tractus gastro-intestinal humain et c’est en effet la seule espèce de Lactobacillus habitant le tractus gastro-intestinal de tous les vertébrés et mammifères[8]. La bactérie L.reuteri est résolument présente dans le corps humain. Elle a été isolée sous forme vivante d’un bout à l’autre du tube digestif humain ainsi que dans des échantillons de selle et dans le vagin. On trouve également L.reuteri dans le lait maternel humain.

On trouve la bactérie Lactobacillus reuteri dans le lait maternel, celui-ci contenant des bactéries d'acide lactique potentiellement probiotiques Dans le lait maternel, parmi les bactéries commensales, on a également trouvé les espèces bactériennes lactobacili et bifidobacterium, connues pour leurs bienfaits sur la santé[9] Plusieurs analyses différentes furent effectuées, telles que la production de composés antimicrobiens, l'adhérence aux cellules intestinales, le profil enzymatique et le motif de résistance aux antibiotiques. Globalement, les résultats montraient que le potentiel probiotique des bactéries Lactobacillus isolées du lait des mères en bonne santé était au moins similaire à celui des souches probiotiques utilisées dans le commerce.

La bactérie Lactobacillus reuteri est l'une des espèces Lactobacillus que l'on trouve naturellement dans le lait maternel. Ceci a été démontré dans des analyses de lait maternel prélevé chez 220 femmes vivant en zones urbaines ou rurales dans 7 pays situés en Europe, au Proche-Orient, en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud (ces pays sont : la Suède, Israël, l'Afrique du Sud, le Japon, le Pérou, la Corée du Sud et le Danemark) par Sinkiewicz et al. (2008). Partout dans le monde, la bactérie L.reuteri a été détectée dans le lait maternel des mères. Néanmoins, le mode de vie urbain d’aujourd’hui a largement réduit sa présence. En général, chez 15 % des mères, la bactérie L.reuteri était détectable dans leur lait maternel. Le lait maternel provenant de mères japonaises ou suédoises issues d'une zone rurale montrait la fréquence de colonisation la plus élevée avec 50 % des échantillons qui sont positifs à la bactérie Lactobacillus reuteri tandis que les mères provenant de zones urbaines situées en Afrique du Sud, en Israël et au Danemark présentaient de très bas taux détectables ou n'en avaient pas.

L.reuteri, un organisme intestinal universel

Au début des années 1980, peu après sa reconnaissance comme une espèce distincte, les scientifiques ont commencé à trouver le L.reuteri dans de nombreux environnements naturels. Le L.reuteri a été isolé depuis de nombreux aliments, en particulier la viande et les produits laitiers[10] L’intérêt pour le ““L.reuteri”” a commencé à se développer lorsque certains scientifiques ont découvert qu’il colonisait l'intestin des animaux sains. Gerhard Reuter a d'abord isolé le L.reuteri à partir des matières fécales humaines et d’échantillons de la paroi intestinale (pendant les années 60), et ce travail a été repris plus tard par d'autres chercheurs[11]. Les mêmes expériences ont également été effectuées sur des espèces non humaines, ce qui prouve que le L.reuteri semble être présent de manière universelle chez l’espèce animale (du L.reuteri a été découvert à l'état naturel dans les intestins de moutons en bonne santé, de poulets[12], les porcs[13], et les rongeurs[14].

En outre, une étude de recherche sur 18 espèces majeures de la flore intestinale, et notamment le Lactobacillus acidophilus, auprès d’une variété d'animaux, a constaté que le L.reuteri était la seule bactérie constituant un élément "essentiel" de l'espèce Lactobacillus présente dans l'intestin de chacun des animaux testés[15]. Le L.reuteri est donc bien établi comme l'un des membres les plus répandus dans l’environnement naturel de la flore intestinale.

Un agent anti-microbien

Vers la fin des années 1980, Walter Dobrogosz, Ivan Casas, et leurs collègues ont découvert que le L.reuteri produisait une substance antibiotique d’un large spectre. Ils ont nommé cette substance la reuterine, également d’après le nom de Gerhard Reuter[16]. La reuterine est un multi composant qui permet de rétablir l’équilibre du système chimique. Il a été constaté que la reuterine inhibe la croissance de certaines bactéries nocives à Gram négatif et à Gram-positif. Naturellement, un organisme capable de lutter entre autres, contre les organismes nuisibles à l'intestin a été d'un grand intérêt. Les chercheurs ont constaté que le L.reuteri peut en effet sécréter des quantités suffisantes de reuterine permettant de provoquer les effets anti-microbiens souhaités et de garder la flore intestinale intacte. Certaines études ont remis en question le fait que la production de reuterine soit essentielle pour les effets positifs du L.reuteri sur la santé. Toutefois, la découverte démontrant que le L.reuteri produit naturellement une substance antibiotique est importante, car elle a conduit à beaucoup de nouvelles recherches sur le L.reuteri. De fait, début 2008, il a été confirmé que le L.reuteri était capable de produire de la reuterine dans le tractus gastro-intestinal, et que ceci améliorerait sa capacité à inhiber la croissance de Escherichia coli[17].

Bénéfices

Une amélioration de la santé humaine grâce au L.reuteri

Des études sur un certain nombre de souches probiotiques de l'espèce L.reuteri ont montré que celles-ci avaient des effets immédiats sur le système immunitaire de l'intestin ainsi que sur son environnement local et sa microflore. L'espèce L.reuteri détient des fonctions de réglementation sur les cellules du système immunitaire comme la cellule dendritique et d'autres types de cellules qui présentent des antigènes ainsi que les cellules épithéliales qui tapissent la paroi intestinale. Le L.reuteri est également en mesure d'influencer la réponse immunitaire gastro-intestinale d’autres bactéries de manière bénéfique afin de tendre vers un niveau d’équilibre plus stable. Ainsi le L.reuteri contribue à la prévention des inflammations destructrices et permet le maintien de l'intégrité intestinale. Ces actions peuvent expliquer l'efficacité clinique déjà prouvée des souches de L.reuteri chez les humains et les animaux[18].

Résultats cliniques sur les humains

Bien que le L.reuteri soit présent naturellement chez l’humain, on ne le trouve pas chez tous les individus. Il est donc préférable de l’introduire dans les habitudes alimentaires afin de garder un bon niveau de L.reuteri . Les comprimés oraux de L.reuteri ont montré une colonisation rapide des intestins dès les premiers jours de traitement, en revanche, le niveau de L. reuteri présent dans le corps, peut redevenir très bas quelques mois après l’arrêt de traitement. De plus, étant donné que le L.reuteri peut être trouvé dans le lait maternel, la prise de comprimés par voie orale par la mère augmente la présence de L.reuteri dans son lait, et augmente ainsi les chances de transfert à son enfant. Enfin, la prise de gouttes de L.reuteri permet d’établir et de maintenir une flore intestinale équilibrée chez le nourrisson. Une fois présent dans le corps, les bienfaits du L.reuteri sont divers, ils peuvent combattre les infections, et stimuler le système immunitaire.

Sûreté

La tolérance du L.reuteri a été testée auprès des nourrissons, des enfants, des adultes, et des immuno-déficients (patient HIV). Aucun effet secondaire grave n’a été noté jusqu’au dosage maximal, et aucune modification significative n’a été observée dans les résultats des tests laboratoires (bilan sanguin, urinaire, métabolique, fonction du rein) des patients ayant pris le L.reuteri, et ceux à qui ont été donné des placebos.

Effets sur les coliques du nourrisson

L’un des effets les plus prouvés du L.reuteri est le traitement de la diarrhée causée par un rotavirus, le plus souvent chez l’enfant. Le traitement de ces diarrhées par le L.reuteri réduit considérablement la durée de la maladie, en comparaison avec un traitement placebo. Le L.reuteri peut agir en tant que prophylactique dans le cadre de cette maladie ; les enfants prenant du L.reuteri même quand ils ne sont pas malades, ont moins de chance de l’attraper. Concernant la prévention d’infections intestinales, la recherche a montré que le L.reuteri s’avérait plus puissant que d’autres organismes probiotiques. Le L.reuteri constitue également un traitement efficace contre les coliques du nourrisson. Sur une période de plusieurs semaines, l’administration de L.reuteri à des nourrissons souffrant de coliques a provoqué la diminution de la durée quotidienne des pleurs. Le L.reuteri a été beaucoup plus favorable à la diminution du temps de pleurs du nourrisson en comparaison avec un traitement standard à base de siméthicone[19] et versus placébo[20]. L’effet du L.reuteri sur les coliques du nourrisson pourrait être lié aux changements induits dans la microbiote fécale, particulièrement le E.coli. Ces découvertes éclairent d’un nouveau jour le rôle d’une flore bactérienne indépendante dans la pathogénie des coliques infantiles et son potentiel pour la combattre avec des compléments probiotiques, notamment le L.reuteri.

Santé générale

En protégeant contre de nombreuses infections courantes, le L.reuteri favorise le bien-être général à la fois chez les enfants et chez les adultes. Des études dans des centres de soins pour enfants, ont prouvé que les nourrissons nourris au L.reuteri tombent moins souvent malades, nécessitent moins de visites chez le médecin, et sont moins absents de la garderie, en comparaison avec le placebo, le probiotique concurrent Bifidobacterium lactis[21]. Des résultats similaires ont été prouvés chez les adultes, ceux consommant du L.reuteri de manière quotidienne tombent moins souvent malades (réduction de 50%), cela se matérialisant par une baisse d’arrêt maladie[22].

Santé bucco-dentaire

Une autre souche du L.reuteri, isolée de la flore buccale, peut également améliorer la santé dentaire, en luttant contre le Streptococcus mutans, une bactérie responsable de la carie dentaire. Une comparaison de plusieurs bactéries probiotiques a permis de constater que le L.reuteri est la seule espèce parmi les espèces testées en mesure de bloquer le Streptococcus mutans Avant que les essais ne soient réalisés sur l'homme, une autre étude a montré que le L.reuteri n'avait pas d'effets nocifs sur les dents. D’autres essais cliniques ont prouvé depuis que les personnes ayant déjà du L.reuteri dans la surface buccale (via supplémentation alimentaire) abritaient nettement moins de S. mutans nuisibles[23]. Étant donné la courte durée pendant laquelle ces études ont été effectuées, il n'est pas encore effectivement prouvé que le L.reuteri puisse réellement prévenir la carie. Toutefois, puisque le L.reuteri est en mesure de réduire le nombre de bactéries à l’origine des caries, son effet ne peut être que bénéfique. La gingivite peut également être évitée grâce à une prise de L.reuteri. Les patients atteints de gingivite sévère ont montré une diminution des saignements de la gencive, de la formation de plaque, et des autres symptômes associés à la gingivite par rapport au placebo après la consommation de chewing-gum contenant du L.reuteri[24].

Résultats sur les modèles animaux

Les études scientifiques qui nécessitent de nuire à des sujets (en les exposant par exemple, à un virus dangereux) ne peuvent évidemment pas être effectuées sur des humains. Par conséquent, un bon nombre des bénéfices du L.reuteri n’ont été étudiés que sur des espèces animales comme le porc et la souris. Compte tenu de la similitude des espèces de mammifères, il est probable - mais pas scientifiquement prouvé - que ces bénéfices soient valables pour les êtres humains.

Protection contre les agents pathogènes

Le L.reuteri confère un haut niveau de résistance à l'agent pathogène de Salmonella typhimurium, ayant réduit de moitié les taux de mortalité chez la souris[25]. La même chose est vraie pour les poulets[26] et les dindes ; le L.reuteri modère de manière importante la mortalité causée par cet agent pathogène alimentaire dangereux. Le L.reuteri est également efficace pour empêcher les souches de E.coli néfastes de se répandre. Une étude réalisée chez des poulets a montré que le L.reuteri est plus puissant que l'antibiotique gentamicine à prévenir des décès liés à E.coli[27]. Les protozoaires parasites Cryptosporidium parvum provoquent de graves diarrhées liquides, qui peuvent devenir mortelles si le patient est immunodéprimé (comme chez les individus atteints du VIH). Le L.reuteri est connu pour diminuer les symptômes de Cryptosporidium parvum chez la souris[28] et les porcs. Étant donné qu'il n'existe pas de traitement direct contre le C. parvum (l'antibiotique paromomycine a un effet limité), le L.reuteri peut s'avérer utile pour protéger les patients souffrant de cette maladie. Certains effets protecteurs contre la levure Candida albicans ont été trouvé chez la souris, mais dans ce cas, le L.reuteri a un effet moindre que celui d'autres organismes probiotiques tels que Lactobacillus acidophilus et Lactobacillus casei.

Effet sur les traumatismes induits par des produits chimiques

Le traitement des tissus du côlon des rats avec de l'acide acétique provoque une lésion similaire à la colite ulcéreuse chez les humains. Le traitement des tissus lésés avec du L.reuteri renverse tous les mauvais effets[29]. Cela induit que le L.reuteri peut être bénéfique pour le traitement des humains atteints d’une colite. En plus de son rôle dans la digestion, la paroi intestinale est également vitale pour prévenir la fuite des bactéries nocives, les endotoxines, etc, dans la circulation sanguine. Cette fuite, ou translocation de bactéries, est très dangereuse et peut conduire à des conditions mortelles telles que la septicémie. Chez l'homme, la translocation est plus susceptible de survenir à la suite des événements tels que des lésions hépatiques ou l'ingestion de certains poisons. Dans les études chez les rongeurs, il a été prouvé que le L.reuteri réduit considérablement le volume de la translocation bactérienne, soit après l'ablation chirurgicale du foie[30] ou l'injection de [D-galactosamine][31], un produit chimique qui provoque également des dommages au foie. Le méthotrexate, médicament anti-cancéreux peut être à l’origine d’une entérocolite sévère lorsqu’il est administré à fortes doses. Le L.reuteri atténue considérablement les symptômes de l'entérocolite induite par le méthotrexate chez les rats, des symptômes parmi lesquels est renférencée la translocation bactérienne[32].

Notes et références

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  3. Sinkiewicz G, Ljunggren L: Occurrence of Lactobacillus reuteri in human breast milk. Microbial Ecology in Health and Disease 2008; 20: 122-6
  4. Orla-Jensen, S. 1919. The lactic acid Bacteria. Det Kongelige Danske Videnskasbernes Selskab. Naturvidenskabelige mathematiske Afdeling, NS 8.5.2
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  7. Heimbach J: GRAS dertermination for L.reuteri 17938. March, 2008.
  8. Casas IA, Dobrogosz WJ: Validation of the probiotic concept: Lactobacillus reuteri confers broad-spectrum protection against disease in humans and animals. Microbiol Ecol Health Dis 2000; 12:247-85
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  31. Adawi D, Kasravi B, Molin G, Jeppsson B. Effect of Lactobacillus supplementation with and without arginine on liver damage and bacterial translocation in an acute liver injury model in the rat. Hepatology 1997; 25: 642–7.
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