- Jules Cayette
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Jules Cayette Nom de naissance Édouard Élie Jules Cayette Naissance 27 mai 1882
ParisDécès 2 janvier 1953
NancyNationalité française Activité(s) ferronnier, bronzier, sculpteur, ébéniste, décorateur-ensemblier, Formation École des beaux-arts de Nancy Mouvement artistique École de Nancy, Art déco modifier Jules Cayette (Édouard Élie Jules Cayette), né le 27 mai 1882 à Paris 14e et mort le 2 janvier 1953 à Nancy[1], est un ferronnier, bronzier, ébéniste, sculpteur, modeleur, décorateur ensemblier français. Il appartient au mouvement de l'Art nouveau, puis de l'Art déco.
Sommaire
Biographie
D'origine modeste, Jules Cayette naît en 1882 d'un père lorrain exilé à Paris. Il reste peu de temps dans la capitale, puisque toute la famille rentre à Nancy en 1888. En 1896, il s'inscrit une première fois à l'École municipale et régionale des beaux-arts à Nancy. Il sort de l'école en 1899 et entre comme apprenti chez Férez, sculpteur sur bois et menuisier nancéien.
En 1900, il se réinscrit aux Beaux-Arts, tout en poursuivant son apprentissage chez Schwartz. Il quitte définitivement l'école en 1902. Pendant cet apprentissage, il a reçu l'enseignement de Victor Prouvé ou d'Eugène Vallin. Ses condisciples furent Auguste Vallin, les frères Mougin...
En 1904, il entre comme collaborateur chez Jacques Grüber, où il perfectionne son style. Il modèle de nombreux modèles, et réalise les sculptures en lieu et place du maître, en ce qui concerne le mobilier. L'atelier jouxte alors celui de Vallin, d'où une influence certaine de ce dernier sur les premières œuvres de Cayette.
En 1910, Jules Cayette s’établit à son compte et débute officiellement son activité le 1er août. À partir de 1912, il expose régulièrement à la Société Lorraine des Amis des Arts. C'est à cette époque qu'il rencontre son principal mécène : Saint-Just Péquart (1881-1944).
Il installe son premier atelier rue Collinet de La Salle en 1913, date de sa première mention dans l’annuaire commercial de Meurthe-et-Moselle. En 1919, il déménage et installe son atelier 63 rue des Jardiniers (qui sera complété par celui de la rue du Montet, actuellement avenue du Général Leclerc).
Les années 1920 sont les années de gloire des ateliers qui emploient une douzaine d'ouvriers. Les productions sont très variées : du cendrier en bronze, aux luminaires (toujours avec des verreries de Daum), en passant par le mobilier religieux (lors de la Reconstruction : les ateliers fournissent bancs, autels, confessionnaux, fonts baptismaux...) ou le mobilier commercial (pharmacie Fandre, aujourd'hui au Musée de l'École de Nancy, pharmacie du Point-Central à Nancy...).
Il opère un changement stylistique majeur en très peu de temps : il délaisse le style Art nouveau pour un style transitionnel, puis adopte pleinement le style Art déco pour devenir un pionner de celui-ci à Nancy dès les années 1926-28, inspirant nombre de ses concurrents dont les ateliers Majorelle (ce point de vue est contesté par certains historiens). Ayant déjà fait ses preuves comme ensemblier commercial (ameublement de pharmacies), il devient également un ensemblier-décorateur pour de très riches particuliers, et aménage des hôtels particuliers complets. Toutefois, malgré un succès évident et une très grande renommée locale, il ne semble pas avoir produit en dehors de la Lorraine.
La mort de son épouse le 13 juin 1934 semble précipiter sa chute pour des raisons d'héritage (le couple n'a pas eu d'enfants, et est marié sous le régime de la séparation de biens). La cessation officielle de l’activité fait suite à la déclaration de l’état de faillite le 8 août. Il présente néanmoins ses créations à l'exposition du centenaire de la Société lorraine des amis des arts. À partir de 1934, il n’est plus mentionné dans l’annuaire commercial.
Vers les années 1941-1943, Jules Cayette s'installe 113 bis rue du Maréchal Oudinot. Il continue de créer et de produire via les ateliers d'anciens collaborateurs jusqu'à sa mort.
Jules Cayette fut, à l'instar de Victor Prouvé, un artiste multiple, qui explora toutes les voies artistiques : bijouterie, grès, gravure, sculpture, peinture (aucune œuvre actuellement connue), ferronnerie, bronzes, bois....
Œuvres
- Visibles dans la ville de Nancy
- Villa Bonnabel : ferronneries. 107 avenue du Général Leclerc
- Hôtel Elbel : ferronneries, poignées en bronze. 17 place des Vosges
- Poignées de porte aux coléoptères. 14 boulevard Charles V
- Poignées aux pommes de pin. 25 rue Madame de Vannoz, 1 rue de la République, 17 rue de la Ravinelle
- Banque BNP-Paribas : sculptures de la façade. 9 rue Chanzy
- Ancienne Compagnie Générale d’Electricité : sculptures de la façade. 64 rue Raymond Poincaré
- Immeuble Estrade : porte d’entrée (ferronnerie et poignées). 119 avenue de la Libération
- Immeuble Janin : porte d’entrée. 12 rue Lionnois
- Villa Les Pins : porte d’entrée (ferronnerie et poignées). 2 rue Albin Haller
- Pharmacie du Point-central : boiseries, poignée sur la porte de service. Point central
- Ancienne Pharmacie Fandre : porte d’entrée. 4 rue Raymond Poincaré
- Immeuble de L'Est républicain : sculptures de la façade, grand escalier intérieur (non visible), plafond. 5 bis avenue Foch
- Gaufrier Meire : la chaudronnerie du gaufrier. Stand Meire, Foire de Nancy, Marché de Noël.
- Visibles dans la ville de Champigneulles
- Le monument aux morts.
- Visibles dans la ville de Villers-lès-Nancy
- Église Sainte-Thérèse : reliquaire de Sainte-Thérèse. Boulevard de Baudricout
- Visibles dans la ville de Verdun
- Immeuble Péquart : porte d’entrée (ferronnerie et poignées). 48 bis rue Saint-Pierre
- Devanture. 16 rue Poincaré
Œuvres dans les musées
- Musée de l'École de Nancy : portes, poignées extérieures et intérieures, ferronnerie, plaques de propreté, bouches de chaleur, vitrines des Magasins Réunis, objets exposés (jardinière aux sauterelles de 1906, comptoir de la Pharmacie Fandre, bronze du bureau Masson, bronzes de l’armoire Saint-Just Péquart au Grand-Duc, plafonnier dans la chambre Majorelle provenant de la pharmacie Fandre, ex-libris de Saint-Just Péquart en collaboration avec Victor Prouvé, calice…).
- Musée des Beaux-Arts de Nancy (cabinet d'art graphique) : ensemble de dessins publicitaires provenant du fonds de l'atelier, époque Art déco.
- Musée d'Orsay : jardinière aux sauterelles créée en 1906, pied de lampe en bronze et applique de la donation Rispal.
- Kestner Museum, Hanovre, coupe aux coléoptères en pâte de verre, en collaboration avec Almaric Walter (inv. Nr. 1964,23).
- Kunstmuseum, Düsseldorf, coupe aux algues en pâte de verre, en collaboration avec Almaric Walter (inv. n° 811970-316H).
Famille
Il a épousé Marie Lucie Berche (1893-1933) le 11 mai 1918. D'une seconde relation avec Anna Perrin (1901-1948) naquit un fils en 1939.
Expositions
- 2008 : Jules Cayette, Ateliers d'art à Nancy, du 6 au 29 novembre 2008, MJC Pichon, Nancy
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- Étienne Martin, Jules Cayette, 1882-1953, Ateliers d’Art à Nancy, Nancy, édition MJC Pichon, 2008, 112 p. (ISBN 2-9516336-6-1).
- Étienne Martin, Jules Cayette, 1882-1953, créateur d’art à Nancy, Metz, éditions Serpenoise, 2011, 144 p. (ISBN 978-2-87692-894-7). Ouvrage richement illustré, à jour des dernières découvertes.
Notes et références
- Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance N° 14/2252/1882, avec mention marginale du décès
Catégories :- Naissance dans le 14e arrondissement de Paris
- Naissance en 1882
- Décès en 1953
- Sculpteur français
- Peintre lorrain
- Décorateur français
- Élève de l'École nationale supérieure d'art de Nancy
- Membre de l'École de Nancy
- Visibles dans la ville de Nancy
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