- Joseph Bail
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Joseph Bail (Limonest, 22 janvier 1862 - Paris, 28 novembre 1921) était un peintre naturaliste français. Son père Jean-Antoine Bail pratiquait la tradition réaliste des sujets de genre et le jeune Joseph Bail reçut sa première formation de lui, avant de passer par l'atelier de Gérôme et par celui de Carolus-Duran. Adolescent, il réalise ses premières natures mortes en 1878 (Poissons de mer et Huîtres). Un an plus tard, il présente certaines œuvres à la Société des artistes français. Quelques années après, il en devient l'un des plus jeunes médaillés d'honneur pour son tableau « Bibelots du musée de Cluny » (1885), puis pour son célèbre « Le Marmiton » (1887). Passionné par le monde de la gastronomie, il peint tout autant la nourriture que ceux qui ont contribué à la préparer. Il décline les marmitons de différentes manières dans « La Cigarette » ou « Le Repos » (1892), ainsi que dans « La besogne faite » où le jeune commis, affalé sur une chaise, fume négligemment une cigarette (1893). Il poursuit dans la même veine avec « Les Cuisiniers » (1894), « Reflets de soleil » (1895) ou encore « Bataille de chiens » (1896).
En 1900, il reçoit la médaille d'or de l'exposition universelle pour trois œuvres majeures : « Le Goûter », « Bulles de savon » et surtout « La Servante » (exposée au musée du Luxembourg à Paris).
Exécutant des œuvres dans le goût hollandais ou flamand, il s'attache à reproduire des scènes d'intérieur. Il se révèle particulièrement habile à rendre l'éclat d'un cuivre, à jouer avec la lumière d'un rayon de soleil qui entre furtivement dans la pièce. Il se distingue par la suite avec des compositions mettant en scène des servantes (variation féminine du thème des marmitons). À la suite d'une visite aux hospices de Beaune effectuée en 1902, il va peu à peu s'intéresser à la vie des religieuses hospitalières. De cette visite vont naître « Le Bénédicité » (1903), « Un Coin de lingerie » (1907) ou encore « La Cuisine » (1910).
Travaillant sans relâche dans ses ateliers parisiens (de la rue Legendre) et de Bois-le-Roi (rue de la Mairie), il présente l'une de ses dernières œuvres en 1921, « La Citronnade », et décède quelques semaines plus tard à Paris, à l'âge de 59 ans.
Son œuvre caractéristique reflète moins l'influence de ses maîtres académiques que l'étude des peintures de Chardin qu'il avait vues au Louvre et les travaux de contemporains réalistes tels que Vollon et Ribot. Peintre intimiste, il apporte soin et réflexion à la disposition des éléments du décor et il fait preuve de beaucoup de raffinement et d'exactitude dans le choix des couleurs.
Ses tableaux sont aujourd'hui disséminés dans plusieurs musées nationaux et internationaux (Musée du Luxembourg à Paris, Musée des Beaux-Arts de Nancy, Musée des Beaux-Arts de Lyon, Musée de l'Échevinage de Saintes, Musée des Beaux-Arts de Boston).Œuvres
- Le Petit Mitron, huile sur toile, signée en bas à gauche Bail Joseph, 30 cm x 40 cm. Musée d'Évreux.
Bibliographie
- L'Art, 1894 (T. II). p. 124-127
- WEISBERG,Gabriel P. Painters from Lyon : The Bails and the continuation of a popular realist tradition. Arts Magazine, 55, april 1981.
- Gérald Schurr, Pierre Cabane. Dictionnaire des petits maîtres de la peinture. 1820-1920. Les Éditions de l'Amateur, 2008.
Catégories :- Peintre français du XIXe siècle
- Peintre naturaliste
- Naissance en 1862
- Décès en 1921
- Peintre français du XXe siècle
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