- Jean Grillon
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Jean Grillon Parlementaire français Date de naissance 6 septembre 1875 Date de décès 8 septembre 1924 Mandat Député 1906-1910 Circonscription Meurthe-et-Moselle Groupe parlementaire Gauche radicale Troisième République modifier Jean Charles Paul Grillon est un homme politique français né le 16 septembre 1875 à Nancy (Meurthe-et-Moselle) et mort le 8 septembre 1924 à La Doué, commune de Courçay (Indre-et-Loire). Il est député de la Meurthe-et-Moselle de 1906 à 1910.
Sommaire
Biographie
Etudes, carrière juridique, et première carrière administrative
En 1894, Jean Grillon fonde avec la collaboration de Léon Pireyre, Léon Tonnelier Paul Pierreville, la "Revue Qui Chante et que Picque".
Il obtient une licence en droit et devient avocat. Il s'inscrit au barreau de Nancy et est alors rattaché au Parquet de première instance.
Il reste peu de temps au barreau, car il s'oriente sur une carrière administrative. Il est alors attaché au Ministère du Commerce, puis le 1er décembre 1905, il est nommé secrétaire général de la préfecture des Basses-Alpes (actuellement les Alpes-de-Haute-Provence). Il ne prendra pas le poste de secrétaire général car il tente une carrière politique.
Carrière politique
Le 6 mai 1906 il se présente aux élections législatives à Nancy (3e circonscription de la Meurthe-et-Moselle). Il est l'unique candidat des républicains.
Dans sa profession de foi, partisan de la liberté de pensée religieuse, il s'oppose à toute tentative de domination cléricale ; partisan de la paix, il condamne comme une lâcheté l'antimilitarisme et veut développer « les idées d'arbitrage de conférences internationales, multiplier les manifestations de peuple à peuple » ; défenseur de la petite propriété, il se prononce pour le dégrèvement de la propriété foncière, l'insaisissabilité du bien de famille, le maintien du droit des bouilleurs de cru et il est favorable au repeuplement des campagnes grâce à la diffusion de l'enseignement agricole professionnel. Il se dit « l'adversaire des expositions universelles dans la capitale » afin de « combattre la centralisation des forces vives de la France sur un point unique du territoire et de favoriser le développement de l'activité provinciale ».
Sur le plan social il préconise l'élaboration d'une législation industrielle du travail commune à toutes les nations notamment pour répartir et limiter rationnellement la durée de travail, et traduira plus tard cette idée en une proposition de loi.
Il est élu, au premier tour de scrutin par 9.941 voix (sur 24.624 inscrits, 20.001 votants et 19.607 suffrages exprimés) contre 9.602 voix à M. Gervaize, député sortant, antisémite.
A la Chambre des députés, Jean Grillon s'inscrit au groupe de la Gauche Radicale et fait partie de la commission des mines mais s'intéresse à l'ensemble des problèmes qui se posent au législateur.
C'est ainsi qu'il dépose une proposition de résolution invitant le gouvernement a ordonner, en cas d'accident grave, occasionné par une voiture automobile, du fait de son conducteur, la saisie et la vente de la voiture, en garantie de toutes les condamnations pécuniaires ou pénales prononcées contre l'auteur de l'accident.
Il souhaite, dans une proposition de loi la création d'une école nationale des industries d'art à Nancy et propose une réorganisation du corps de la gendarmerie, après être intervenu dans la discussion du budget pour 1909, pour signaler la crise de recrutement que connaissait alors ce corps et critiquer les mesures prises par le gouvernement à cet égard.
Sensible à toutes les injustices, il souligne lors du débat sur le budget de 1910, les inégalités de traitement dont sont victimes les surveillantes de prison, dans leur salaire et leurs congés.
Il se représente au élections législatives du 24 avril 1910, mais il est battu dès le premier tour, avec 9.145 voix (sur 26.356 inscrits, 21.711 votants, un peu plus de 21.100 suffrages exprimés) contre 256 voix à M. Gourrier, 1.176 voix à M. Vadez et 10.823 voix à M. Driant qui est élu.
Carrière administrative
Jean Grillon reprend donc sa carrière administrative. Le 20 octobre 1911 il est nommé sous-préfet de Lannion.
Puis le 25 novembre 1911, il est nommé sous-préfet de Louhans.
Le 31 janvier 1914, il est nommé sous-préfet de Verdun. Durant la Première Guerre mondiale et plus particulièrement pendant la Bataille de Verdun, il prend alors les mesures les plus énergiques et les plus utiles « pour rassurer les populations de son arrondissement et venir en aide aux habitants des villages ruinés par le feu de l'ennemi et le pillage ». Il crée et devient le président du Comité d’Assistance et de Ravitaillement de Verdun.
Toutes ces mesures lui valent une citation civile le 3 décembre 1914 et la Légion d'honneur le 24 février 1917.
Le 19 juin 1918 il est nommé préfet de l'Allier.
Le 13 août 1918 il est nommé préfet de l'Indre.
Le 22 janvier 1919 il est nommé préfet du Lot.
Le 16 février 1921, il est nommé préfet de l'Aveyron. Il décède le 8 septembre 1924 pendant un congé dans sa propriété de La Doué, commune de Courçay, dans l'Indre-et-Loire.
Il était officier de la Légion d'honneur depuis le 2 août 1921.
Autres
Une rue à Bras-sur-Meuse porte son nom en reconnaissance de ses actions pendant la Première Guerre mondiale.
Jean Grillon était amateur d'archéologie, et de spéléologie.
Sources
- Jean Jolly (dir.), Dictionnaire des parlementaires français, notices biographiques sur les ministres, sénateurs et députés français de 1889 à 1940, Paris, PUF, 1960
- l'Abbé A. Lemozi, Bulletin de la Société préhistorique française : Peintures et gravures paléolithiques découvertes dans les grottes des communes d'Espagnac-Sainte-Eulalie et de Cabrerets (Lot), vol. 17, 1920 [lire en ligne], p. 256
- Armand Viré, Bulletin de la Société préhistorique française : L'oppidum de Biars, commune d'Arcambal (Lot), vol. 26, 1929 [lire en ligne], p. 602
- Le Wiki de Bras sur Meuse, « Les Rues du Village », 2010
Catégories :- Ancien député de Meurthe-et-Moselle (troisième République)
- Officier de la Légion d'honneur
- Naissance en 1875
- Décès en 1924
- Préfet de l'Allier
- Préfet de l'Indre
- Préfet du Lot
- Préfet de l'Aveyron
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