- Jean-Pierre Mouchard
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Jean-Pierre Mouchard (né en 1929 à Phnom-Penh au Cambodge) est un ancien éditeur et un homme d'affaire français, citoyen helvétique[1]. Il possédait un yacht et le château de Moncé à Saint-Firmin-des-Prés dans le Vendômois qu'il a vendu il y a quelques années.
Il est le père du journaliste Laurent Joffrin.
Biographie
Éditeur de beaux livres, il était directeur et propriétaire en France des éditions Luc Janville, Léocardis, François Beauval, mises en faillite en 1992, en Suisse dont il est citoyen, des éditions de Crémille à Genèves, Edicraft, etc, et actionnaire d'une imprimerie au Portugal[1].
Dans l'édition de livres par correspondance, il se rapproche de Jean-Marie Le Pen. Ils font de la voile ensemble et s'associent : (Crémille, Famot et Ferni). En 1991, Mouchard devient trésorier de deux associations de collecte de fonds (Cotelec et Cotelec-JM Le Pen) du FN, sous le nom de François Beauval.
C'est en 1992 qu'il fait son entrée dans le monde du gazole en prenant des participations et en devenant le directeur d'Ecotec, une société dont l'objet est en principe «l'achat de tous immeubles et droits immobiliers en vue de la location ou de la revente à des tiers» et qui a été créée par Jean Garnier, un promoteur immobilier d'origine belge. Cette société a aussi comme associé Charles Miriel, «Carlos», un mercenaire chilien qui a affirme avoir mis au point « par hasard, en jouant avec différents ingrédients chimiques » un procédé permettant de diluer le gazole avec de l'eau, et qui a déposé le brevet du « gazole allégé » qu'il a apporté à la société[1]. Le beau-frère de Jean-Pierre Mouchard, Eric Vandesher, qui se trouve être directeur des filiales grands produits chez Elf-Aquitaine l'aida à vendre le brevet au groupe pétrolier au cours d'un déjeuner au restaurant le Jockey's à Madrid. Des fonds importants circulèrent entre les sociétés d'édition, Ecotec et des sociétés panaméennes[2]. Par la suite, en 1999, Charles Miriel, l'auteur du brevet, portera plainte contre Jean Garnier et Jean-Pierre Mouchard pour avoir vendu à son insu le brevet, après l'avoir évincé de la société Socotec qui avait été créée pour en faire l'exploitation[3].
Notes et références
- "Elf, moteur à eau et amitiés sulfureuses. La compagnie pétrolière a acheté 13 millions de francs à d'étranges hommes d'affaire le brevet d'un carburant peu polluant dont l'efficacité reste à prouver", in Libération, 2& novembre 2010.
- Libération.fr
- Elf, Le Pen et l'aquazole, article de l'Express, 4 février 1999
Articles connexes
Catégories :- Nationaliste français
- Personnalité du Front national
- Poujadiste
- Anticommunisme
- Député de la Quatrième République française
- Antisémitisme en France
- Naissance en 1929
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