Jean-Emmanuel Guignard de Saint-Priest

Jean-Emmanuel Guignard de Saint-Priest
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Jean-Emmanuel Guignard
de Saint-Priest
Naissance 21 mai 1714
Paris
Décès 18 octobre 1785 (à 71 ans)
Montpellier
Activité principale Intendant du Languedoc
Autres activités Maître des requêtes (1745)
Président au grand Conseil (1747)
Conseiller d'Etat (1764)
Conjoint Louise de Barral de Montferrat
Enfant 7 enfants dont François-Emmanuel Guignard de Saint-Priest

Jean-Emmanuel Guignard, vicomte de Saint-Priest, né le 21 mai 1714 à Paris, mort le 18 octobre 1785 à Montpellier dans l'Hérault, est un intendant du roi en Languedoc. Premier représentant de la monarchie dans cette province, il y exerce une influence considérable et fait réaliser les jardins du Château d'O, célèbre folie montpelliéraine.

Sommaire

Biographie

Jean-Emmanuel Guignard de Saint-Priest est le fils de Denis-Emmanuel Guignard, troisième vicomte de Saint-Priest (1682-1722), président à mortier du parlement de Grenoble, et de Catherine de Lescot de Chasselay d'Assieu (1673-1715), son épouse. À la mort de son père, il devient à l'âge de 8 ans le quatrième vicomte de Saint-Priest, et hérite des titres de seigneur des Granges-le-Châtel, de Veyssilieu, de Lignet, de La Dosnière, de Chasselay, de Moras, de Panossar et de Bressac[1].

Il se marie à la veille de ses 17 ans, le 11 mai 1731, avec Louise Jacqueline Sophie de Barral de Montferrat[2]. De ce mariage naissent sept enfants, dont trois fils et quatre filles[3].

La carrière et l'élévation de Jean-Emmanuel Guignard de Saint-Priest sont rapides. Issu de la noblesse de robe, il n'a pas encore 19 ans quand il entre en tant que conseiller, le 28 avril 1733, au parlement que présidait son père[3]. Le 1er juillet 1745, le jeune vicomte de Saint-Priest achète l'office prestigieux — et fort coûteux[4] — de maître des requêtes ordinaires de l'hôtel du Roi.

Cette charge le rend détenteur d'une délégation de pouvoir de la part du souverain. Il devient le collaborateur du chancelier de France et, à ce titre, juge en matière du sceau, de la librairie, de l'imprimerie et de l'exécution des arrêts du Conseil du roi. Comme tout autre maître des requêtes, il peut être désigné pour accompagner le monarque à la messe, se tenir près de son prie-Dieu et le reconduire à son cabinet, recevant en chemin les placets et suppliques de ses sujets. Cette position le conduit vers un poste de très haut fonctionnaire ou de membre du Gouvernement royal.

Le 1er janvier 1751, Jean-Emmanuel Guignard de Saint-Priest est nommé intendant dans la province du Languedoc et devient le personnage central de l'administration royale à Montpellier.

En 1764, il est nommé d'autre part conseiller d'État par le roi Louis XV, dignité dans laquelle il est reconduit en 1770[5].

Le vicomte de Saint-Priest meurt suite à un « refroidissement »[6] à Montpellier, dans l'exercice de ses fonctions d'intendant, le 18 octobre 1785.

L'intendant

Le château d'eau du Peyrou commandé à Giral entre 1766 et 1774

Les jardins d'O

Notes et références

  1. Fiche généalogique, « Jean-Emmanuel de Guignard de Saint-Priest », Geneanet lire en ligne (page consultée le 19 décembre 2010)
  2. Louise de Barral, née le 28 juin 1713, est la fille de Joseph, marquis de la Bastie d’Arvillars et de Marie-Françoise de Blondel.
  3. a et b Franc̜ois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, « Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes et l'état des grandes terres du royaume », vol. 5, p. 543, Schlesinger frères, 3e édition (1863-1866) lire en ligne (page consultée le 18 décembre 2010
  4. La charge de maître des requêtes coûte 100.000 livres en 1750.
  5. Yves Combeau, Michel Antoine, « Le comte d'Argenson, ministre de Louis XV », p. 162, coll. Mémoires et documents, École nationale des Chartes, Paris, 1999 (ISBN 978-2900791288)
  6. François-Emmanuel Guignard de Saint-Priest, « Mémoires » annotées par Nicolas Mietton, pages 190-191, Mercure de France, Paris, 2006 (ISBN 2715225997)

Voir aussi

Liens connexes


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