- François-Nicolas Mégret d'Étigny
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François-Nicolas Mégret d’Étigny (1673-1734), fut l'un des nombreux "secrétaires du roi"[1], chargé des finances en 1719, puis grand audiencier de France en 1725[2], à l'époque du Régent.
Fils de Nicolas Mégret, simple procureur aux sièges royaux de Saint-Quentin. Il a débuté sa carrière comme receveur des tailles[2] de Soissons, chargé de collecter l'impôt pour le roi dans le cadre de la ferme générale.
Il a bâti une fortune en spéculant sur le blé pendant la guerre de Succession d'Espagne, par le biais des commissions normalement versées aux fournisseurs de l'armée en temps de guerre, sous forme d'un écu par sac de blé, fortune qu'il a ensuite investie dans la recette générale des finances en Auvergne (1714), en rachetant l'ensemble de ses offices d'Auvergne à Jean Romanet, fermier général.
Il acheta enfin les seigneuries d’Étigny et de Sérilly en Bourgogne, sur les rives de l'Yonne, en 1718. Il est ensuite nommé secrétaire du roi, chargé des finances en 1719, puis grand audiencier de France en 1725. L'hôtel qu'il fit construire à Paris, dans le quartier du Marais, au 106 rue Vieille-du-Temple[3], porte son nom et a été classé monument historique en 1961.
Père de cinq enfants, il a épousé le 27 février 1701 à Noyon Marguerite de Beaucousin et fondé une famille qui constitue ensuite une dynastie de grands commis d’État :
- Le fils aîné, frère d’Antoine Mégret d'Étigny (1720-1767) fut d’abord maître des requêtes en 1722, intendant du commerce en 1733, puis intendant d’Auch en 1739-1742, avant de devenir intendant d’Alsace. Il mourut brutalement en pleine ascension en 1752, alors qu’il aurait pu devenir contrôleur général des finances.
- Une de ses filles a épousé l'un des frères Paris, le célèbre financier parisien Jean Paris de Monmartel[2]
- Une autre fille, Marguerite-Elisabeth Mégret d’Etigny, épousa en 1735 Charles-Théophile de Besiade, marquis d’Avaray, baron de Lussay, de Courbouzon, de La Brosse-Montmort[4].
- Une de ses sœurs mourut brutalement également quelques mois seulement après son mariage.
- Le fils cadet reprit de son père la recette générale d’Auvergne.
Notes et références
- Jean Pinsson de la Martinière, Nicolas Besongne et Louis Trabouillet, L'état de la France, vol. 4, Paris, Compagnie des libraires associés, 1722 [lire en ligne (page consultée le 7 avril 2010)], p. 103.
- Denise Ozanam, Claude Baudard de Sainte-James, Genève, Librairie Droz, 1969 [lire en ligne (page consultée le 7 avril 2010)], p. 8.
- (fr) Hôtel Mégret de Sérilly (ancien) à Paris 03 (75), Patrimoine de France. Consulté le 7 avril 2010.
- (fr) Bésiade. Mis en ligne le 8 mars 2006.
Sources
- Germain Martin, « Congrès des sociétés savantes de 1908 : Les famines de 1693 et 1709 et la spéculation sur les blés », dans Bulletin du Comité des travaux historiques et scientifiques. Section des sciences économiques et sociales, Paris, Ernest Leroux, 1908, p. 150-172 [texte intégral (page consultée le 7 avril 2010)].
- Maurice Bordes, D'Étigny et l'administration de l'intendance d'Auch, 1751-1767, F. Cocharaux, 1957.
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