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Bataille de San Domingo
Bataille de San Domingo
Destruction de l'escadre française de l'amiral Leissègues à Santo-Domingo - Nicholas Pocock (1740-1821) Informations générales Date 6 février 1806 Lieu San Domingo Issue Victoire britannique Belligérants Empire français Royaume-Uni Commandants Corentin de Leissegues John Thomas Duckworth Forces en présence 5 navires de ligne
2 frégates
1 corvette7 navires de ligne
4 autresPertes 1 510 morts, blessés ou prisonniers
3 navires pris
2 navires coulés74 morts
264 blessésQuatrième coalition Batailles Cap-Vert (navale) — San Domingo (navale) - Río de la Plata
Campagne de Dalmatie (1806-1807)
Raguse — Castel-Nuovo
Campagne de Prusse (1806)
Saalbourg — Schleiz — Saafeld — Auerstaedt — Iéna — Lübeck — Golymin — Pułtusk
Campagne de Pologne (1807)
Eylau — Ostrołęka — Gdańsk — Heilsberg — FriedlandLa Bataille navale de San Domingo se déroula le 6 février 1806 au large de Santo Domingo, sur l'île d'Hispaniola, entre l'importante escadre britannique conduite par le vice-amiral John Thomas Duckworth et la plus petite escadre française conduite par l'amiral Corentin de Leissegues.
Circonstances
Le 22 frimaire an XIV, onze vaisseaux appareillèrent: ils avaient pour chefs les amiraux Leissègues et Willaumez. Ils devaient former deux escadres et ne se séparer qu'à la mer. Ils naviguèrent de conserve pendant deux jours, et firent route ensuite pour leur destination respective: Leissègues, avec cinq vaisseaux, deux frégates et une corvette, avait pour mission de porter à Santo Domingo 900 hommes de troupes et des munitions de guerre.
Après quarante jours de traversée, il entra à Santo-Domingo dans un état complet d'avaries causées par les vents. Quatorze jours suffirent à peine aux réparations les plus urgentes, et lorsqu'il se disposait à partir, il vit apparaître une escadre britannique de neuf vaisseaux et plusieurs frégates.
Leissègues sortit aussitôt et donna l'ordre de se préparer au combat. Les manœuvres de l'amiral ont reçu une part peut-être égale d'éloges et de blâme ; il ne nous appartient pas de les apprécier. Peut-être devait-il éviter le combat en présence de forces supérieures.
Sa réponse à ce reproche est : « Élève du bailli de Suffren, dit-il, j'ai appris de lui à ne jamais compter mes ennemis. »
Sa défense fut héroïque : le vaisseau amiral avait perdu 150 hommes et 30 officiers supérieurs, il avait 500 boulets dans le corps du vaisseau ; le mât d'artimon, le grand mât et le petit mât de hune étaient coupés; le feu avait pris trois fois, les batteries de 24 et de 18 étaient désemparées des deux bords, il y avait vingt pieds d'eau dans la cale, un boulet resté dans l'étambraie empêchait le jeu du gouvernail; le capitaine, le second et six officiers étaient blessés. Décidé à ne point amener son pavillon, Leissègues profita d'un moment où le feu s'était éteint de part et d'autre pour diriger l'Impartial sur la côte au moyen de la misaine, seule voile qui lui restait, et il échoua à dix lieues environ dans l'est de Santo-Domingo.
Trois jours après, malgré le feu des vaisseaux ennemis, il avait débarqué ses blessés et ce qui restait de l'état-major et de l'équipage, et il descendait à terre emportant avec lui son aigle et son pavillon.
Après avoir lu le récit de cette action, l'Empereur dit: « C'est un des beaux combats de la marine française. »
Liens externes
Source
Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition](Wikisource)
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