- Fort Senneville
-
Le Fort Senneville fut un des postes fortifiés construit autour de Montréal. Il est en effet construit au XVIIe siècle à l'extrémité ouest de l'Île de Montréal et mesure environ 20,11 mètres par 9,14 mètres[1]. Les vestiges du fort sont aujourd'hui sur un terrain privé du côté ouest du chemin de Senneville à Senneville, juste au nord du pont de l'Île-aux-Tourtes.
Le site du Fort-Senneville a été classé site historique et archéologique en 2003[2].
Sommaire
Histoire
En 1671, les habitants de Ville-Marie aménagent ce lieu situé au lieu-dit du Bout de l'Isle de l'Île de Montréal.
En 1672, le terrain est cédé par les Sulpiciens à Michel-Sidrac Dugué de Boisbriant, ancien capitaine du Régiment de Carignan-Salières. Ce dernier doit s'en séparer en règlement d'une dette, au profit de Jacques Le Ber et de Charles Le Moyne.
En 1686, Jacques Le Ber de Senneville, négociant en fourrure, fait édifier un bâtiment en pierre ainsi qu'un moulin à vent qui sera surmonté peu après d'une tour de guet et de mâchicoulis.
En 1691, le poste de traite fortifié est attaqué et brûlé par les Iroquois peu après la Bataille de Québec de 1690.
En 1692, le gouverneur de la Nouvelle-France, Louis de Buade de Frontenac, ordonne la reconstruction d'un nouveau fort plus puissamment défendu.
En 1702, Jacques LeBer de Senneville confie à son fils, prénommé Jacques également, la réalisation du nouveau fort.
En 1703, les travaux sont réalisés et le fort Senneville est défendu par plusieurs canons disposés aux quatre coins des remparts.
Au cours du XVIIIe siècle, le fort perd progressivement son rôle de poste de traite au profit de postes et forts français construits dans les territoires occidentaux de la Nouvelle-France, tels que les Grandes Plaines, les Grands Lacs et la Louisiane française. Néanmoins, le fort Senneville gardera un rôle militaire défensif face aux menaces iroquoises.
Après le Traité de Paris de 1763, le fort Senneville perd son rôle militaire.
En 1774, Jean-Baptiste-Jérémie Testard de Montigny, riche négociant de fourrure et propriétaire du lieu, fait réparer le fort pour en faire à la fois une résidence, un dépôt et un magasin de vente.
En 1776, lors de la Guerre d'indépendance des États-Unis, le général Benedict Arnold fait incendier le fort Senneville lors de l'invasion des troupes américaines.
Le fort restera à l'abandon et servira de carrière de pierres pour la construction d'autres bâtiments et édifices aux alentours.
En 1865, le fort devint la propriété de John Joseph Caldwell Abbott, Premier ministre du Canada et maire de Montréal.
En 1898, Edward Seaborne Clouston, premier président le la Banque de Montréal, acheta le domaine de Fort Senneville lors de la succession d'Abbott.
Le 27 novembre 2003, le site du Fort Senneville fut classé site historique et archéologique en vertu de la Loi sur les biens culturels, par la ministre de la Culture et des Communications du Québec.
Références
Liens externes
Liens internes
Catégories :- Bien culturel de la région Montréal
- Fort français en Nouvelle-France
- Fort français au Canada
- Histoire de Montréal
- Fort au Québec
- Site historique du Québec
Wikimedia Foundation. 2010.