- Senneville
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Senneville Administration Pays Canada Province Québec Région Montréal Statut municipal Municipalité de village Constitution 1er janvier 2006 Maire
Mandat en coursGeorge McLeish
2009 - 2013Démographie Population 967 hab. (2008) Densité 131,1 hab./km2 Langue(s) Français, Anglais Géographie Coordonnées
géographiquesSuperficie 7,84 km2 Fuseau horaire UTC-5 Indicatif 514 Code géographique 66127 Intérêts Fort Senneville, Moulin à vent de Senneville Géolocalisation sur la carte : Québec
modifier Senneville est une municipalité de village de l'agglomération de Montréal, au Québec (Canada)[1]. Elle est le quartier cossu de Montréal. Des hommes tel que Lino Saputo y résident. On y compte 967 habitants (en 2008)[2].
La ville est nommée en l'honneur de Jacques Le Ber de Saint-Paul de Senneville, marchand de la Nouvelle-France, d'après le lieu de naissance de celui-ci, soit Senneville en France[3].
George MacLeish est l'actuel maire du village.
Sommaire
Étymologie
L'ancienne paroisse éponyme de Senneville, aujourd'hui dans la Région Haute-Normandie, maintenant simple hameau de la commune d'Amfreville-sous-les-Monts, est attestée sous des formes anciennes latinisées du type Sanavilla vers 1240[4].
Nom en -ville précédé d'un adjectif roman, comme c'est parfois le cas, vraisemblablement sain, issu du gallo-roman SANA.
Littéralement « ville saine »[5], mais difficile de préciser s'il s'agit d'un « domaine rural fertile » ou d'un « village riche ». On peut cependant tenter un parallèle avec le Santerre, région de Picardie, désigné Sana Terra en 885[6], ce qui impliquerait plutôt le sens de « domaine rural fertile ».
Homonymie avec Sainneville désigné Sanavilla en 1145.
En revanche, ressemblance sans doute fortuite avec Senneville-sur-Fécamp (Sonevilla en 1025 [?], Seigneville vers 1119, Seneville en 1154) et Senneville (Eure-et-Loir, Sesni villa 1080, Senni villa 1121, Senesvilla 1109) qui ont une étymologie différente.
Histoire
En parcourant le secteur du chemin de Senneville, on plonge au cœur du lointain passé agricole de l’île de Montréal. Faiblement construit, le secteur offre surtout à la vue des terres agricoles (les dernières de l’île de Montréal encore exploitées) et de très anciennes maisons en pierre. Tout autour, des champs à perte de vue et, au nord, le lac des Deux Montagnes.
En plus de constructions qui remontent aux XVIIe et XVIIIe siècles témoignant ainsi du régime seigneurial (Moulin à vent de Senneville et Fort Senneville), la plupart des bâtiments datent du tournant du siècle dernier. À cette époque, le chemin de fer du Grand Tronc, inauguré en 1865, offrait un transport rapide et confortable vers l’Ouest-de-l’Île et permettait à l’élite canadienne de vaquer à des activités au centre-ville, tout en résidant au bout de l’île, principalement en été.
C’est sir John Abbott, qui devint premier ministre du Canada, qui a inauguré ce mouvement en faisant l’acquisition d’une demeure néogothique comme résidence secondaire. Lui ont succédé les Richard Bladworth Angus, Vincent Meredith, Edward Clouston et Louis-Joseph Forget, piliers l’économie québécoise et canadienne, qui menaient un train de vie de grands seigneurs.
En 1908, le sénateur Louis-Joseph Forget agrandit considérablement sa ferme, le domaine Bois-de-la-Roche, en faisant l’acquisition de la terre adjacente qui appartenait à la famille Rouleau.
En plus de l’élevage d’un cheptel d’animaux de race, notamment des chevaux d’équitation et des vaches laitières, Louis-Joseph Forget développe un modèle de ferme de multiculture permettant d’approvisionner son personnel, les membres de sa famille et ses invités. À cette époque, la ferme, exploitée par plusieurs employés, comprend des vergers, des vignes, des champs de céréales et de fourrages, un grand potager, ainsi que plusieurs bâtiments secondaires (atelier, écurie, grange-étable, caveau à légumes). Ces bâtiments sont conçus (en 1899) ou modifiés par les architectes montréalais de renom Edward et William Sutherland Maxwell.
En 1991, dans le contexte de la création d’un réseau régional de parcs nature, qui visent à offrir aux visiteurs une diversité d’activités éducatives et récréatives favorisant le contact avec la nature, la Communauté urbaine de Montréal fait l’acquisition de la majeure partie de la ferme de la famille Forget afin de créer le Parc agricole du Bois-de-la-Roche. Le périmètre du parc correspond exactement à celui de l’actuel secteur du chemin de Senneville.
Chronologie historique
En 1679, Charles Le Moyne et Jacques Le Ber achètent le fief de Boisbriand, qu'ils rebaptisent Senneville, de Michel Sidrac Dugé.
En 1686, on y construit un moulin à vent en pierre autour duquel des colons viennent s'installer. Le moulin est partiellement détruit par un incendie en 1691.
En 1703, on y construit le fort. Il est la proie des flammes en 1777.
En 1895, Senneville, de même que Baie-D'Urfé, se détachent de la paroisse de Sainte-Anne-de-Bellevue et est constitué le Village de Senneville. La première réunion du conseil a lieu le 9 mai 1896, présidée par Louis-Joseph Forget, premier maire de Senneville[7].
Désignation comme lieu historique national du Canada
En 2002, le secteur du chemin de Senneville a été désigné comme lieu historique national du Canada par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada[8].
Vestiges d'un fort et d'un moulin
Tout juste au nord du pont de l'Île-aux-Tourtes, sur un terrain privé, se trouvent les vestiges du fort de Senneville. On peut l'apercevoir en bateau via le lac des Deux Montagnes.
Il fut construit en 1703, en pierre.
Le moulin à vent de Senneville, antérieur, fut construit en 1686 en maçonnerie de pierre, incorporant parfois des lambris de bois. Il est doté de mâchicoulis au-dessus des deux portes qui se font face au rez-de-chaussée, témoignant du fait que le moulin de Senneville servit à l'origine de tour fortifiée, entourée d'une palissade de pieux.
Références
- Gouvernement du Québec, « Senneville », Répertoire des municipalités sur Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire
- Recensement 2006 : Senneville
- Toponymie : Senneville. À noter quelques informations erronées : « Senneville-sur-Fécamp, en Seine-Maritime ». Il ne s'agit probablement pas de Senneville-sur-Fécamp, mais de l'ancienne paroisse de Senneville, proche de Pistres (aujourd'hui Pîtres) son lieu de naissance. En outre, il n'est pas question de départements à l'époque, crées au moment de la Révolution française, il s'agit simplement de la Province de Normandie. En outre, « Senne est un nom fréquent pour désigner des cours d'eau dans le nord de la France et en Belgique ». Information très douteuse, les noms en -ville n'étant, en principe, jamais composé avec un nom de rivière.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, 1981, 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3) (OCLC 9675154). p. 193.
- François de Beaurepaire, Op. cité.
- François de Beaurepaire, Op. cité.
- Senneville : Historique
- Site web du service du patrimoine de la Ville de Montréal
Liens externes
- Site officiel
- Commission des biens culturels - Voir page 4 : Fort
- Patrimoine culturel : Fort Senneville
- Guy Pinard, Montréal, son histoire, son architecture, Éditions du Méridien, Montréal, 1992, tome 5, p. 88 à 105.
Municipalités limitrophes
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