- Fort Moselle
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Fort Moselle Type Système de fortification bastionnée Architecte Fortifié par Louis de Cormontaigne Début construction XVIIIe siècle Fin construction Améliorations jusqu'en 1870 Destination initiale Fortifications nord-ouest de Metz Protection Classé MH Coordonnées Pays France Anciennes provinces de France Trois-Évêchés Région Lorraine Département Moselle Commune française Metz modifier Le fort Moselle est un ancien fort militaire construit au XVIIIe siècle sur l’une des îles de la Moselle au nord-est du centre ville de Metz.
Sommaire
Contexte historique
Louis XIV reconnait l’importance militaire de la ville et y envoie l’ingénieur Vauban pour examiner les fortifications[1]. Ce dernier visite la place en 1675 et écrit : « Les autres places du royaume couvrent la province, Metz couvre l’État ». Ses plans furent en partie suivis en 1676, puis repris par son élève Louis de Cormontaigne, maréchal de camp et directeur des places fortes, entre 1728 et 1749. Celui-ci construit deux systèmes bastionnés, sur la rive gauche de la Moselle (1728-1732) et sur la rive droite de la Seille (1736-1740). Il conçoit la double couronne du fort de Bellecroix en miroir (1731-1733).
Construction et aménagements
L’édification d’une double couronne de fortification est confiée à l’ingénieur militaire Louis de Cormontaigne[2]. La construction du fort Bellecroix doit protéger le front de la basse Seille alors que le fort Moselle protège le front de la Moselle au nord-ouest. L’état fait l’acquisition des terres, habitations et jardins situés sur l’île. Le 29 juin 1728, le maréchal de Belle-Isle fait placer une médaille à son nom et à ses armes dans la première pierre posée à l’angle droit du bastion de la double couronne de la Moselle. La construction du fort commence en juillet 1728 sur les terrains expropriés. Vingt bataillons — plusieurs milliers de soldats — qui campaient au Ban-Saint-Martin sont chargés des travaux de terrassement. Ils campent sur l’île du Saulcy voisine, au « Pré de l’Hôpital », le temps des travaux qui se poursuivent pendant trois ans et s’achèvent fin 1731. Ce vaste ouvrage, défendu par des fossés secs et des bastions, abrite des hangars, des magasins militaires, une caserne d’infanterie et un hôpital militaire construits entre 1732 et 1734, une caserne de cavalerie bâtie de 1742 à 1753 ainsi qu’une auberge ayant pour enseigne « À la reine de France » de 1743. L’église Saint-Simon-Saint-Jude est également édifié sur la place de France en 1737, aménagée pour servir aux exercices militaires des deux casernes voisines.
Affectations successives
Les bâtiments servent de lieu d’entrepôt et de casernement jusqu’à la Révolution. Ils servent ensuite d’entrepôts avant d’être désaffectés. En 1946, le conseil municipal approuve le principe de cession de différents bâtiments par l'armée française à la Ville de Metz. Parmi ces bâtiments, figurent la caserne de cavalerie, la caserne d'infanterie et l'hôpital militaire du fort Moselle, mais aussi les casernes Chambière, Féraudy[3] et Krien, la prison militiaire et l'église Saint-Pierre-aux-Nonnains[4].
Notes et références
- ISBN 2-87692-088-3 René Bastien, « Metz devient une ville fortifiée », p. 155-159 dans Histoire de la Lorraine, Éditions Serpenoise, 2e trimestre 1998, Metz, 224 p.,
- Gérard Michaux, Le siècle de Belle-Isle, in François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986, (pp.265-267)
- Caserne Féraudy: à l'emplacement de la caserne actuelle des pompiers de Metz.
- François Reitel, "Metz, Capitale de la région lorraine: Une difficile réinsertion dans la communauté nationale", (dir. François-Yves Le Moigne), "Histoire de Metz", Privat, Toulouse, 1986, (pp.403-404)
Voir aussi
Catégorie :- Patrimoine militaire de Metz
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