- Principauté de l'île d'Elbe
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1814 – 1815
Drapeau et armoiries
Informations générales Statut Monarchie Monnaie Franc Démographie Population 37 000 hab. (est. 1814) Histoire et évènements 14 avril 1814 Création 1er mars 1815 Départ de Napoléon vers la France. Entités précédentes :
Entités suivantes :
La principauté de l'île d'Elbe est une monarchie européenne, qui a existé au XIXe siècle (1814-1815). Sa direction était assurée par Napoléon Ier, ancien empereur des Français et ancien roi d'Italie.
Sommaire
Histoire
Création
La principauté de l’Île d'Elbe est créée le 14 avril 1814 par le Traité de Fontainebleau. Cet État permet à l'ancien empereur des Français Napoléon Ier de conserver ses titres de noblesse. Ainsi, le traité explique que l'Empereur « renonce pour lui, ses successeurs et descendants, ainsi que pour chacun des membres de sa famille, à tout droit de souveraineté et de domination, tant sur l'Empire français et le royaume d'Italie, que sur tout autre pays. MM. l'empereur Napoléon et l'impératrice Marie-Louise conserveront ces titres et qualités pour en jouir leur vie durant ». L'article 3 indique que « L'île d'Elbe, adoptée par S.M l'empereur Napoléon pour lieu de son séjour, formera, sa vie durant, une principauté séparée qui sera possédée par lui en toute souveraineté et propriété ».
Installation de Napoléon
Napoléon est à la tête de la principauté d'Elbe durant 10 mois, entre le 14 avril 1814 et le 1er mars 1815[1]. Durant cette période, Napoléon y organise son retour sur le territoire français.
Le 4 mai 1814, un procès verbal est publié, annonçant aux habitants de l'île la prise de pouvoir de l'Empereur. Ce procès verbal est le suivant :
« Cejourd'hui 4 mai 1814. S.M. l'empereur Napoléon ayant pris possession de l'île d'Elbe, le général Drouot, gouverneur de l'île, au nom de l'Empereur, a fait arborer sur les forts, le pavillon de l'île: fond blanc traversé diagonalement d'une bande rouge semée de trois abeilles fond d'or. Ce pavillon a été salué par les batteries des forts de la côte, de la frégate anglaise l'Undaunted et les bâtiments de guerre français qui se trouvaient dans le port. En foi de quoi, nous, commissaires des puissances alliées, avons signé le présent procès-verbal avec le général Drouot, gouverneur de l'île, et le général Dalesme, commandant supérieur de l'île. »
— Fait à Porto-Ferrajo le 4 mai 1814.
Celui-ci a été signé par Koller, Campbell, Drouot et Dalesme.
Logement de l'empereur
Durant son règne, l'empereur loge au palais des Mulini, édifice situé à Portoferraio, la capitale de l'île. Napoléon y prend ses quartiers après avoir vécu quelques jours à la mairie de la ville. Louis Joseph Marchand, serviteur de Napoléon, décrit ainsi le palais : « Cette maison, consistait en un rez-de-chaussée peu élevé composé de dix pièces; quatre avaient vue sur la ville, qu'elles dominaient: une antichambre, un petit salon, une salle à manger, une petite galerie; les six autres étaient sur le jardin et sur la mer; un bureau, une bibliothèque, une chambre à coucher, une salle de bains, deux pièces de dégagement pour le service intérieur. Cette maison, située au haut d'une des rues les plus escarpées de la ville, se trouvait à mi-côte, dominée par le fort l'Étoile, où restait le général Cambronne, et le fort Falcone qui s'en trouvait plus éloigné et où étaient casernés les Polonais et les mamelucks. Ces deux forts, unis par un chemin couvert, établissaient le système des défenses de la ville du côté de la mer. »
Organisation politique elboise
L'État d'Elbe est une monarchie, dans laquelle l'empereur possède tous les pouvoirs. Napoléon a alors comme ministres certains dignitaires de l'État. Ainsi, certains personnalités telles que le grand-maréchal Bertrand (ministre de l'intérieur et gouverneur des affaires civiles), et le général Cambronne (commandant de la place de Portoferraio et de la Garde impériale) épaulent le monarque dans son travail.
Départ de l'île d'Elbe
Le traité de Fontainebleau n'étant pas respecté par Louis XVIII et craignant que les souverains européens ne le déportent à l'île d'Elbe, Napoléon quitte Elbe le 26 février 1815 avec l'intention de reconquérir la France.
Apport de Napoléon à l'île
Durant la période elboise, Napoléon dynamise son royaume. La construction de routes, ponts, renforcement des fortifications, irrigation des cultures procurèrent aux habitants de nombreux emplois. L'Empereur ne néglige aucun moyen qui permît d'en accroître les ressources. Ainsi, il recommande la plantation d'oliviers, de mûriers pouvant favoriser l'élevage de vers à soie, et suggère la culture de la pomme de terre. Il a également développé l'industrie minière, et le commerce viticole.
En plus de ces améliorations d'ordre économique, l'Empereur a également développé les conditions de vie des Elbois. Pour cela, il crée un hôpital. Portoferraio, avant son arrivée, présentait tous les aspects d'une bourgade insalubre où chacun jetait ses détritus dans la rue. Il a pris les mesures adéquates pour offrir aux Elbois de meilleures conditions d'hygiène.
Dans les arts
Durant les Cent-Jours, le poète russe Alexandre Pouchkine compose un poème intitulé Napoléon à Elbe (Napoleon na Elbe)[3].
Annexes
Articles connexes
Notes et références
- Jean Tulard, « Napoléon ou le mythe du sauveur. », Paris, Fayard, 1977. In-8°, 497 pages, Bibliothèque de l'école des chartes, 1978, vol. 136, n° 1, p. 187. Geneviève Massa-Gille, compte rendu de
- Pons de l'Hérault, « Napoléon, empereur de l'île d'Elbe: souvenirs & anecdotes. », préface de Christophe Bourachot, Les Éditeurs Libres, 2005, p 7-8.
- Puškin et Napoléon. », Cahiers du monde russe et soviétique, Vol. 32 N°2. p. 210. André Monnier, «
Bibliographie
- Encyclopédie Universalis
- Napoleon Bonaparte Napoleon's Notes on English History
- Encyclopédie Larousse.
Catégories :- Premier Empire
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- Histoire de la Toscane
- Ancien État italien
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