v · 7 novembre, jour de l’
Election Day. Lors de ces
élections de mi-mandat, tous les sièges de la
Chambre des représentants et un tiers du
Sénat des États-Unis étaient soumis au vote. 36 postes de gouverneurs étaient également soumis au vote au même moment, ainsi que près de 205 référendums locaux et plusieurs élections municipales.
Bilan général
Le Parti démocrate a remporté la majorité des postes de gouverneurs et des sièges de la Chambre de Représentants pour la première fois depuis 1994. Au Sénat, les démocrates disposent pour la prochaine session de 51 sièges contre 49 aux Républicains. C'est la victoire par 7 000 voix de Jim Webb contre le sénateur sortant George Allen qui fit basculer la majorité sénatoriale[1],[2].
Les démocrates ont aussi repris le contrôle de la chambre des représentants avec 234 sièges contre 201 sièges aux républicains. Dans 19 circonscriptions, le candidat démocrate a été élu avec moins de 5 000 voix de majorité (91 voix pour Joe Courtney dans le Connecticut) sur le candidat républicain sortant. Ces élections ont aussi été marqué par la progression du nombre de démocrates conservateurs, soutenus ou regroupés notamment dans la coalition des Blue Dogs (comme Heath Shuler en Caroline du Nord), qui avaient été choisis avec succès pour reconquérir des circonscriptions conservatrices. Néanmoins, des blogs progressistes rappellent que certains des nouveaux élus sont aussi depuis de longue date des activistes progressistes (notamment Ms. Sea Porter au New Hampshire et M. McNerney en Californie).
Au Sénat également, cette opposition entre nouveaux élus conservateurs et progressistes se ressent. Bob Casey Jr en Pennsylvanie et Jim Webb en Virginie penchent nettement pour des positions conservatrices (Casey est anti-avortement, Webb était ministre sous Reagan) renforçant le contingent des démocrates centristes et conservateurs comprenant notamment les sénateurs Joseph Lieberman, Robert Byrd, Kent Conrad, Tim Johnson, Mary Landrieu ou Ben Nelson. Cependant, des démocrates comme Sherrod Brown en Ohio ou Bernie Sanders au Vermont (Membre de la chambre des représentants, élu sénateur indépendant) ont été élus sur des programmes populistes avec une forte composante progressiste.
Du côté républicain, la défaite inattendue du sénateur centriste Lincoln Chafee dans le Rhode Island renforce également le courant conservateur du parti, en dépit de la défaite de Rick Santorum, favori des évangéliques, battu néanmoins par un conservateur démocrate Bob Casey Jr.
Programme national des vainqueurs démocrates
Le programme officiel du parti démocrate se résumait en six points principaux : le relèvement du salaire minimum, l'élargissement aux classes défavorisées de l’accès aux soins médicaux (avec notamment la négociation directe des prix des médicaments avec l'industrie pharmaceutique), la baisse du taux de crédit accordé aux étudiants, l'allègement de la charge fiscale de la classe moyenne et la réduction des coûts administratifs des petites et moyennes entreprises.
En plus de ce programme, les démocrates promirent également de rechercher une approche différente de la guerre en Irak, de mettre en œuvre les recommandations de la commission du 11-septembre, de revenir sur les abattements fiscaux accordés aux compagnies pétrolières et gazières tout comme les réductions d'impôts pour les américains les plus aisés, de développer la recherche sur les cellules-souches (votée par l'ancienne majorité mais bloquée par le président Bush). Ils prévoient de légiférer sur tous ces points dans les 100 premières heures du début de leurs mandats en janvier 2007[3].
L'élection permettrait que Nancy Pelosi devienne la première présidente de la Chambre des représentants[4] et que Harry Reid soit le premier chef de la majorité au Sénat de confession mormone.
Au Minnesota, Keith Ellison est le premier musulman à avoir été élu au Congrès des États-Unis.
Machines à voter
Quelques problèmes techniques sur les machines de votes électroniques et des intimidations en Virginie, ont retardé les résultats finaux. Près de la moitié des électeurs utilisaient des systèmes à lecture optique et 38 pour cent des machines à écran tactile, qui ont été critiquées comme susceptibles d'être piratées. Selon les experts, les deux types de machine peuvent induire des problèmes[5]. Ces machines à voter ont été notamment mises en place par la société Votehere, accusée d'être trop proche du président Bush et des républicains[6].
Résultats des élections fédérales
Les démocrates gagnèrent six sièges en battant les républicains sortants des États de Pennsylvanie, du Ohio, de Rhode Island, du Missouri, du Montana, et de Virginie.
Dans le Connecticut, le candidat indépendant et sénateur démocrate sortant, Joseph Lieberman, a battu le candidat officiel du parti démocrate, Ned Lamont, soutenu par l'aile gauche du parti.
Chambre des représentants
Article détaillé : Élections à la Chambre des représentants des États-Unis de 2006.
Subject to change as results are tallied. 2006 results include only races which have been called. The lone independent seat was held by Bernie Sanders, who will move to the United States Senate in January.
Nouvelle composition de la Chambre des représentants
Parti Démocrate :
234 (53,8%) |
|
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Parti Républicain :
201 (46,2%) |
▲ |
Sénat
33 sur 100 sièges du Sénat des États-Unis étaient en jeu pour l'élection.
Article détaillé : Élections sénatoriales des États-Unis de 2006.
La composition du Sénat en 2006
[7] :
Deux Républicains Deux Démocrates Un Démocrate, un Républicain Un Démocrate, Un Indépendant
Nouvelle composition du sénat
Démocrates et indépendants :
51 (51%) |
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Parti Républicain :
49 (49%) |
▲ |
* sénateur sortant
1. Joseph Lieberman ayant perdu les primaires du parti démocrate, il décide de se présenter comme indépendant. Lieberman a promis de soutenir son parti originel au Sénat.
États
Gouverneurs
Article détaillé : Élections des gouverneurs des États-Unis de 2006.
Sur 50 poste de gouverneurs des États-Unis, 36 étaient soumis à renouvellement.
La plupart des gouverneurs ont un mandat de quatre ans, tandis que le Vermont et le New Hampshire élisent leurs gouverneurs pour un mandat de deux ans.
Depuis 1994, les gouverneurs républicains étaient les plus nombreux. Ils étaient 28 lors de la session 2005-2006 contre 22 gouverneurs démocrates.
Pour la prochaine session 2006-2007, les chiffres seront inversés. Il y aura maintenant 28 gouverneurs démocrates (gain de New York, de l'Arkansas, du Massachusetts, du Maryland, de l'Ohio, du Colorado) et 22 gouverneurs républicains dont Arnold Schwarzenegger en Californie, réélu aisément contre le candidat démocrate Phil Angelides.
Référendums d'initiative populaire
Au niveau des référendums[8], 55% des électeurs du Wisconsin ont demandé le rétablissement de la peine de mort (référendum qui ne lie pas le législateur).
Sept états (Virginie, Caroline du Sud, Wisconsin, Tennessee, Dakota du Sud, Colorado et Idaho) ont voté des amendements constitutionnels interdisant le mariage gay ou des formes d'union civiles similaires (portant à 24 le nombre d'États interdisant le mariage homosexuel). Avec 51% des suffrages, les électeurs de l'Arizona sont les premiers à rejeter un tel amendement qui contenait une disposition privant de prestations un(e) concubin(e)[9].
Au Dakota du Sud, les électeurs ont rejeté par 55% des suffrages l'interdiction quasi-totale de l'avortement (sauf mise en danger de la vie de la mère).
Dans le Missouri, une proposition de financement des recherches sur les cellules souches était adoptée de justesse, parallèlement à l'élection au Sénat de sa principale instigatrice, la démocrate Claire McCaskill.
Dans 6 États, les électeurs adoptaient des propositions de relèvement du salaire minimum.
En Californie, 55% des électeurs rejetaient une proposition de taxe sur le pétrole censée financer des énergies de substitution.
Enfin, le Nevada et le Colorado rejetaient des propositions visant à légaliser la possession d'une once de marijuana.
Législatures d'états
Références