- Chansons de gueux
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Formellement, les chansons de gueux sont des chansons des partisans révolutionnaires des Pays-Bas, chantées et initialement publiées lors de la Guerre de Quatre-Vingts Ans.
Sommaire
Les chansons de gueux de la Guerre de Quatre-Vingts Ans
Au XVIe siècle, dans la Guerre de Quatre-Vingts Ans, les protestants des Pays-Bas, et avant tout les calvinistes, s’opposèrent à l’Espagne catholique de Philippe II qui occupa les anciens Pays-Bas. Les nobles rebelles des Pays-Bas et leurs partisans prirent le sobriquet de gueux. L’évolution de la guerre fut décrite dans des chansons populaires au contenu réconfortant ou plaintif, glorifiant les exploits des gueux « mendiants » et tantôt d’inspiration spirituelle tantôt narguant ou ridiculisant l’adversaire.
Ces chansons, qui furent toutes créées selon le principe du « contrafactum », ont été inspirées par des mélodies anciennes et populaires, et furent d'abord imprimées sur des feuilles séparées vendues bon marché et imprimées secrètement, provenant surtout des villes du Nord telles qu’Amsterdam, La Haye, Utrecht et Haarlem. La plupart de ses chansons furent réunies dans une publication sous le nom de Een (nieu) Geusen Lieden Boecsken (un nouveau recueil de chansons de gueux). La plus ancienne édition qu’on en connaît date probablement d’environ 1577-‘78. Il y a une césure dans la transmission à partir de 1687.
Quelques des poètes des chansons de gueux sont connus par leur nom. Il s’agit d’Arent Dircksz. Vos, prêtre à Lier ; Joris Sylvanis, précheur à la ville d’Anvers ; Jan Cooman de Delft ; Pieter Sterlinckx d’Heenvliet ; Willem van Haecht et Laurens Jacobsz.
De nos jours, la chanson de gueux la plus célèbre est l'hymne national des Pays-Bas, le Wilhelmus.
Les chansons de gueux de la Seconde guerre mondiale
Beaucoup de chansons trouvant leur origine dans la Seconde guerre mondiale furent conçues dans des circonstances plus ou moins semblables. Des mélodies existantes, souvent empruntées aux psaumes ou à d’autres chansons ecclésiastiques, furent dotées de paroles moqueuses à l’égard des occupants allemands, ou racontèrent l’histoire des martyrs de la Résistance néerlandaise durant l’occupation. Le fait que le recueil le plus ancien de chansons de gueux de la Guerre de Quatre-Vingts connu à cette époque, étant l’édition de 1581, fut réimprimé illégalement en 1944, prouve suffisamment qu’il s’agit ici de la prolongation d’une vieille tradition.
Publications
- Een nieu Geusen Lieden Boecxken – 1577/'78, 1581, ...
- Het Geuzenliedboek, publié par H.J. van Lummel, 1872-'74, et réédité en 1924-'25 de la succession d’E.T. Kuiper par P. Leendertz Jr.,.
- Plusieurs de ses chansons ont été incluses dans Van Vlotens Geschiedzangen, 1852-'64.
- Une nouvelle Geuzenliedboek, gedichten uit de Oorlogsdagen (Chansonnier des Gueux, poèmes des jours de guerre) fut publiée en 1941, dont la troisième édition suit en 1944, par les bons soins de Van Randwijk, Muus Jacobse et Jan H. de Groot.
- En 1947 : Oude en Nieuwe Geuzenliederen, de Yge Foppema.
- Une étude sur la nouvelle chanson de gueux, Het Nieuwe Geuzenlied, in : Steekproeven de Stuiveling, 1950.
Sources
- (nl) Chansons de gueux
- (nl) Bibliothèque numérique des lettres néerlandaises
- (nl) Chansonnier des gueux
Articles connexes
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