- Basilique Notre-Dame de Verdelais
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Basilique Notre-Dame
de Verdelais
Façade principale de la basiliquePrésentation Nom local Église Saint-Paul Culte Catholique romain Type Basilique Rattaché à Diocèse de Bordeaux Début de la construction XIIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle Protection Classé MH (2010)[1] Géographie Pays France Région Aquitaine Département Gironde Ville Verdelais Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
modifier La basilique Notre-Dame de Verdelais, est une église française située au cœur de Verdelais, petite commune de la Gironde. C’est un grand lieu de pèlerinage pour les catholiques en Aquitaine qui a été élevé au rang de basilique mineure le 31 juillet 1924. Elle fait l’objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 31 mars 2000[1].
Sommaire
Histoire
Construction et premières dévotions
En 1099, Géraud de Graves, alors seigneur de Saint-Macaire, revient de la Première Croisade avec une statue d'une Vierge à l'Enfant sculptée pour laquelle il fait construire, suite à un vœu, un oratoire dans la forêt du Luc. Après sa mort, il lègue ce site aux Grandmontains, un ordre monastique catholique. Ceux-ci érigent, à cet emplacement, une chapelle pour y vénérer la Vierge.
En 1185, un jeune homme, aveugle de naissance, guérit miraculeusement. Dès cet instant, d’autres guérisons se réalisent et la chapelle devient alors un lieu de pèlerinage de plus en plus important incitant alors les moines à construire une église plus importante ainsi qu’un monastère.
Guerre de Cent Ans et Recouvrement de la statue
Vers la fin du XIIIe siècle, pendant la Guerre de Cent Ans, la basilique est pillée par les anglais et la statue de la Vierge est volée.
Un siècle plus tard, en 1390 une statue est retrouvée enfouie dans un caveau. Selon la légende, elle aurait été retrouvée par la comtesse Isabelle de Foix-Castelbon, épouse d'Archambaud de Grailly, sous le « pas de sa mule »[A 1] alors qu’elle se rendait à son château. La nouvelle statue fut alors replacée dans une chapelle et les pèlerins affluèrent à nouveau.
Guerres de religions et Reconstruction
En 1558, les Guerres de religion font rage et la chapelle est à nouveau mise à sac et incendiée. La statue est alors récupérée intacte du brasier et les habitants de Verdelais décident alors de la cacher pour la protéger. Ils la mettent alors à l’abri dans le tronc d’un arbre d'où elle sortira en 1605. Quatre ans plus tard, le 28 mars 1609, le cardinal de Sourdis, archevêque de Bordeaux, visite la région[A 2]. Suite aux demandes des habitants, il envisage de faire restaurer l’église.
Le 30 août 1627, les moines Célestins obtiennent la responsabilité du sanctuaire par un contrat établi avec le palais archiépiscopal[A 3]. Ils reconstruisent et agrandissent l’église, la sacristie ainsi que le cloître et font d'un des bâtiments attenant leur couvent. Verdelais devient dès lors un sanctuaire important où les pèlerins viennent en nombre. Le chantier se terminera en 1666 sous l'épiscopat de 30 septembre 1778, le pape Pie VI prononce la dissolution de l’Ordre des Célestins[B 1] et la suppression du couvent. Un mois plus tard, les moines quittent Verdelais excepté un, le père Ricard, qui y reste pour desservir l'église jusqu'à sa mort. La responsabilité du sanctuaire est alors confiée à M. Dasvin de Boismarin, receveur des décimes du biens du clergé[B 2].
Révolution française
Peu après, la Révolution éclate, l'église et le couvent sont dépouillés par les révolutionnaires sous les ordres de l'administration civile du district de Cadillac[B 3]. L’ensemble des biens du clergé sont ainsi vendus aux enchères, exceptée l’église.
Pendant la Terreur,l'histoire raconte que le maire iconoclaste et l'ensemble du Conseil municipal demandent au sacristain, Jean Michel, que la statue soit abattue. Il s'y oppose en déclarant : "Je craindrais que Dieu m'écrasât dans le moment même ! Et d'ailleurs, j'aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes !"[B 4], . Le maire ordonne alors à un maçon, ancien soldat, de s'en charger mais ce dernier refuse aussi et déclare : "Et moi je te dis, fais le toi-même citoyen maire, et monte si tu l'oses ! Pour moi, jamais !". Le maire, tente de s'en charger mais n'y arrive pas et chute en escaladant le maître-autel. Il fait alors fermer les portes de l'église et en interdit l'accès[B 5].
Du XIXe siècle à Aujourd’hui
Le 21 août 1821[B 6], Mgr d’Aviau, rachète le couvent et le cloître pour en faire une maison de retraite pour les prêtres infirmes du diocèse puis confie, en 1838 la gestion du lieu aux Pères maristes. Ces derniers, grâce à l’aide des diocèses de Bordeaux et d’Agen, font construire un important clocher et agrandissent l’église et les dépendances. Il mettent aussi en place un calvaire de trois grandes croix, avec deux chapelles de la Sainte-Agonie et du Saint-Sépulcre et les quatorze stations du chemin de croix. Quelques années plus tard, Verdelais, redevient un important lieu de pèlerinage et le 2 juillet 1856[A 4], pendant une importante cérémonie rassemblant des milliers de fidèles, la statue de la Vierge est couronnée. Cette cérémonie est présidée par le Cardinal Donnet, entouré de huit évêques.
Le 31 juillet 1924, l’église est élevée au rang de basilique mineure lors d’une grande cérémonie présidée par le cardinal Andrieu.
Architecture
La première église, élevée au XIIe siècle, était de style roman. Elle se composait d’une nef unique avec des voûtes en berceau. Cependant, la basilique, telle que nous la connaissons aujourd'hui, est plutôt récente. Elle a été construite au XVIIe siècle par les Célestins, qui y ont ajouté un transept et l’ont agrandi. L'ensemble de l’édifice est de style renaissance et le retable est baroque. Sur le clocher, réalisé par l’architecte Duphot, on trouve une statue de la Vierge Marie imposante. Cette statue de 3,75 mètres, réalisée par Duchaine et Armand Caillat, respectivement sculpteur et orfèvre, est en cuivre et recouvert d'une pellicule d'or[A 5].
De nombreux ex-voto tels que plaques de marbre gravés ou objets divers ont été déposés en signe de remerciement des miracles opérés.
Les vitraux du chœur de l’église représentent de nombreuses scènes historiques du sanctuaire.Dimensions principales de la basilique Dimension (m.) Longueur totale 44.40 Longueur (sans le porche) 30.00 Largeur totale de l’édifice 21.20 Hauteur de la nef centrale 11.00 Largeur des bas-côtés 5.70 Hauteur des bas-côtés 6.00 Le Retable
Le retable de la basilique a été réalisée pendant la période de la Contre-Réforme. Il a été réalisé dans le style baroque, en marbre de Caunes-Minervois par les Célestins. Le maître-autel est, dans son ensemble, blanc et or. Au dessus de ce dernier, se tient une scène de l'Annonciation et, surplombant le tout, un tableau de la Vierge, Consolatrice des affligés. De part et d'autre de la statue de Notre-Dame, deux statues prennent position. Il s'agit de saint Benoît et de saint Célestin.
Notes et références
- Classement de la basilique, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Philippe de Bercegol, 2004 (voir dans la bibliographie) :
- p. 21
- p. 32
- p. 33
- p. 66
- p. 66
- A.C. Chare, 1873 (voir dans la bibliographie) :
- p. 74
- p. 75
- p. 78
- p. 80
- p. 82
- p. 83
Voir aussi
Bibliographie
- Philippe de Bercegol, Notre-Dame de Verdelais. : Légendes et Réalités., Les Dossiers d’Aquitaine, 2004, 110 p. (ISBN 2846220840) [lire en ligne (page consultée le 25 février 2011)]
- de Rouvray, Histoire du Pèlerinage de Notre-Dame de Verdelais : fondé par un ancien croisé au XII.siècle et restauré par Archambaud de Grailly et son épouse Isabelle Comtesse de Foix vers 1390, Grasset, 1953, 286 p.
- A.C. Chare, Le trésor des pèlerins de Notre-Dame de Verdelais., Coderc, 1873, 262 p.
Articles connexes
Liens externes
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