- Aït Waghlis
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Aït Waghlis
Un village des Aït Waghlis (Tasga, commune de Souk Oufella)Populations Chemini • Leflaye • Sidi-Aïch • Souk Oufella • Tibane • Tinabdher Autre Région d'origine Kabylie Langue(s) Kabyle Religion(s) Islam Communes de la wilaya de Béjaïa auxquelles est rattaché le territoire des Aït Waghlis modifier Aït Waghlis (ou Ath Waghlis) est une tribu berbère de Kabylie, région montagneuse du nord de l'Algérie, occupant approximativement le territoire constitué de la commune de Sidi Aïch et des communes avoisinantes, sur la rive gauche de la Soummam[réf. nécessaire], de la wilaya de Béjaïa. Elle est la plus grande tribu de la vallée de la Soummam[1].
Sommaire
Étymologie
Selon une première hypothèse, le nom de la tribu des Aït Waghlis proviendrait du nom de l'ancêtre éponyme Waghlis, un souverain berbère musulman[1].
A contrario, une autre hypothèse donne une origine commune à l'ethnonyme et au nom kabyle de la panthère, soit la racine berbère γls, et propose deux acceptions : dans la première, le nom waghlis viendrait des couleurs (probablement tachetées) de la panthère que l'on retrouvait sur les tuniques que portaient les waghlissiens ; dans la seconde acception, le nom de la tribu ferait simplement allusion à la bravoure du fauve qui serait un attribut de la tribu[2].
Ce nom de tribu donnera naissance au patronyme al-Waghlisi[3].
Géographie
Localisation de la tribu
Située sur le versant sud-est de l'Akfadou dans la chaîne du Djurdjura), la tribu est installée dans un triangle délimité à l’ouest par la rivière Ighzer-Amokrane jusqu’au col d’Akfadou (limite avec la tribu Ouzellaguen), au nord par une ligne partant du col d'Akfadou le long de l’oued Remila (limite avec la tribu Ath-Mansour), au sud par l'oued Soummam.
Le territoire de la tribu s'étend sur une vingtaine de kilomètres en longueur, de Semaoune à l'ouest à Tinabdher à l'est, et sur une dizaine de kilomètres en largeur, d'Aourir au nord à Takrietz au sud ; Ighzer n Souk délimitant la partie Ath-Sammer à l'Ouest et Ath Mzal à l'Est. Sidi-Aïch constitue un centre reliant le Âarch[Quoi ?] Ath Waghlis à ses voisins du flanc méridional de la vallée : At-Yemmel Seddouk, Amalou et Imessissen.
Communes et villages de la tribu Aït Waghlis
Le territoire de la tribu est reparti sur six communes relevant deux daïras de la wilaya de Béjaïa :
- Daïra de Chemini pour les communes de Chemini, Tibane et Souk-Oufella.
- Daïra de Sidi-Aïch pour les communes de Sidi-Aïch, Leflaye et Tinabdher.
Ce territoire est constitué d'une soixantaine de villages, dont :
- Chemini (vingt-trois villages, 17 220 habitants) : Agueni, At-Chemini, At-Ouragh, At-Soula, At-Zadi, Bouchachiou (ex:Ighzer Oukharouv), Boumelal, Djenane, Il-Maten, Imaâliouène, Larbâa, Louta, Semaoune, Sidi Hadj Hassaine, Sidi-Yahia, Taghrast (Taɣrast), Taguemount, Takhlidjt, Takorabt, Tazrout, Tidjounane, Tighilt (Tiɣilt), Tihouna, Tissirra.
- Leflaye : El Mahdi, Ath Daoud, Izradh, Badjou, Tissira, Iabdounen, Ath Zadi, Thiskriouin, Boumelal.
- Souk-Oufella : Aourir, Ayaten, Tasga, Taourirt n Bouali, Berkouk, Takrietz, Azib Ismaïl n'Aït Tsouati, Zountar, Tiliouacadi, At-Oubelaïd.
- Tibane (neuf villages, 5 148 habitants) : At-Chetla, At-Oubelaïd, Maxène, Mezgoug, Takorabt, Taourirt, Tizi-Laraïf, Tighilt Tawraght et Tibane (chef-lieu).
- Tinebdar : Iguer-Ammar,Talaou Zrou, Irouflen, Chevirdhou, Sidi-Moussa, Tadoukant, Tala N'Tagmount, Igoudiane, Tirezerathin (Tiɣezratin).
Histoire
Les Aït Waghlis étaient passés maîtres dans le travail du palmier nain (ddum, igezdem en kabyle)[4].
Coutumes et traditions
Les Aït Waghlis sont connus par les tribus environnantes pour leur pouvoir (qudra) de réduire les fractures que leur attribue la coutume[5].
Personnalités
- Zoheir Ihadaden, combattant durant la Guerre d'Algérie, journaliste au journal El Moudjahid, premier directeur de l’Ecole supérieure de journalisme en Algérie, né à Sidi Aïch en 1929[6].
Notes et références
- Foued Laroussi, Plurilinguisme et identités au Maghreb, Publications de l'Université de Rouen, 1997 (ISBN 9782877752282) [lire en ligne (page consultée le 19 octobre 2011)], p. 64.
- Youcef Allioui, Les Archs, tribus berbères de Kabylie : Histoire, résistance, culture et démocratie, L'Harmattan, 2006 (ISBN 9782296013636) [présentation en ligne], p. 250.
- M. A. Haddadou, « Ces prénoms que vous portez : Noms de lieux devenus prénoms (I) », dans Infosoir, 26 septembre 2005 [texte intégral (page consultée le 19 octobre 2011)].
- Youcef Allioui, p. 168.
- M. A. Haddadou, « Coutumes & Traditions : La magie et ses rites (XV) », dans Infosoir, no 1842, 29 et 30 juillet 2009, p. 6 (ISSN 1112-9379).
- Zoheir Ihadaden - Du maquis au journalisme. Article du journal El Watan du 30/06/2011. Consulté le 15/10/2011.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Auguste Veller, Djamil Aïssani et Judith Scheele, Monographie de la commune mixte de Sidi Aïch (1888), Ibis Press, mai 2005, 94 p. (ISBN 9782910728458) [présentation en ligne].
Catégorie :- Tribu de Kabylie
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