- Alexis Iermolov
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Alexis Petrovitch Iermolov peinture George DaweNaissance 24 mai 1777
MoscouDécès 11 avril 1861 Décès Moscou
Mort au combatOrigine Russe Allégeance Empire russe Grade général d'infanterie Conflits Insurrection de Kościuszko
Troisième CoalitionCommandement Commandant en chef des forces du Caucase Distinctions Ordre de Saint-André,Ordre de Saint-Georges modifier Alexis Petrovitch Iermolov ou Ermolov ou Yermolov (en russe : Алексе́й Петро́вич Ермо́лов ; 24 mai 1777 - 11 avril 1861), était un général de premier plan de la Russie du XIXe siècle. Il fut à ce point romantique dans son style et célèbre dans son siècle que Pouchkine, Joukovski et d'autres poètes se servirent de lui comme source d'inspiration.
Sommaire
Jeunesse
Alexis Pierre est issu d'une noble lignée russe les Orlov. Diplômé de l'Université de Moscou pour ensuite s'orienter vers Régiment Préobrajensky de la Garde impérialele 16 janvier 1787. Après quatre années il est promu Lieutenant, muté aux dragons de Nijni Novgorod où il sera promu capitaine. Il passe par le corps des cadets chez les ingénieurs et les artilleurs en 1793. Année où il est envoyé à la guerre pour mater l'Insurrection de Kościuszko contre les Polonais. Lors de l'assaut de Prague, il reçoit l'Ordre de Saint-Georges de quatrième classe le 12 janvier 1795. Puis l'année suivante il prend part à Expédition russe en Perse de 1796.
Il sera arrêté le 7 janvier 1799 pour conspiration contre le Tsar, passera deux années en exil à Kostroma et y apprendra le latin. L'assassinat de Paul I en 1801 et l'accession au trône d'Alexandre Ier lui permit de reprendre du service dans l'armée et de servir sous Alexandre Souvorov affecté à au 8e régiment d'artillerie le 13 mai 1801 puis à l'artillerie à cheval le 21 juin 1801.
Guerres napoléoniennes
Il va briller lors de cette période. Lors de la Troisième Coalition en 1805, Iermolov sert comme flanc garde et participe à la Bataille d'Amstetten et à la Bataille d'Austerlitz. Il se distingue et est promu colonel le 16 juillet 1806. Quatrième coalition, il est dans l'avant-garde de Pierre de Bagration se distingue à la Bataille d'Eylau. Commandant une compagnie d'artillerie à cheval, il participe aussi à la Bataille d'Heilsberg et la Bataille de Friedland à la suite de ses action il est fait chevalier de l'Ordre de Saint-Georges (7 septembre 1807). Il deviendra major-général le 28 mars 1808 et inspecteur de l'artillerie à cheval. 1809 l'a vu inspecter l'artillerie de l'armée du Danube et Cinquième coalition le laisse en retrait commander les réserves, il y reste deux années à Podolsk. En 1811, il prend le commandement d'une compagnie de l'artillerie de la Garde et 1812 le voit au quartier général de la première l'armée de l'ouest de Michel Barclay de Tolly. La Sixième coalition lui fait prendre part à la Bataille de Smolensk, la Bataille de Valutino et à une dispute entre Bragration et Barclay de Tolly où il en appellera à l'empereur Alexandre Ier. Il deviendra lieutenant-général le 12 novembre 1812, lors de la Bataille de la Moskova il fut blessé en reprenant la Grande Redoute ce qui lui valut d'être reçu dans l'Ordre de Sainte-Anne. En octobre-novembre 1812 il sert sous général Miloradovitch et combat à la Bataille de Maloyaroslavets, la Bataille de Viazma et la Bataille de Krasnoi, puis sous le commandement de général Rosen ce qui lui vaudra la promotion de commandant de l'artillerie des armées russes jusqu'en 1814. La Campagne d'Allemagne (1813) le voit réaffecté à deuxième division de la Garde après avoir été accusé d'insubordination Lützen, puis à Bataille de Bautzen,lui donne l'occasion de briller à Külm où il recevra la croix fer prussienne. La Campagne de France (1814) le voit faire preuve de valeur à la Bataille de Paris (1814) pour laquelle il monte dans l'Ordre de Saint-Georges le 7 avril.
Le Caucase
Devenu général d'artillerie, il part faire des opérations de police où il se distingue par la brutalité des ses répressions. Il répond à une demande d'Alexandre Ier que "je désire que mon nom soit synonyme de terreur qui gardera mieux nos frontières qu'une chaîne de forteresse"[1]. Il est nommé commandant en chef des forces russes en Géorgie et commandant du corps indépendant de Géorgie le 21 avril 1816. Cette nomination lui attirera des inimitiés, mais il prouvera son habileté comme administrateur en fortifiant la Sounja, fondant Grozny et pacifiant les tribus locales en 1817-1818[2] mais aussi en négociant avec la Perse en 1818. Ces succès lui ont valu la promotion au grade de général d'infanterie le 4 mars 1814 et le droit de cumuler les titres de commandant en chef en Géorgie et d'ambassadeur en Perse pendant dix années. Il réussit à être aimé de ses hommes mais reste en conflit avec le ministre de la guerre.
Il prévient, en 1825, son secrétaire diplomatique Alexandre Griboïedov, suite au coups d'État avorté des Décembristes, lui permettant d'éviter d'être jugé. En 1827 sa carrière reçoit un brutal coup d'arrêt avec la nomination de Ivan Paskevitch, favori d'Alexandre Ier de Russie et brillant général contre les Perses, et sa mise en retraite avec pension le 7 décembre 1827. Quatre années plus tard, il retrouve son rang et est nommé au Conseil d'État.
Retraite
Les trente dernières années de sa vie se passeront dans son château près d'Orel. Il fut sollicité pour mener une troupe de milice paysanne durant la Guerre de Crimée, ce qu'il décline pour raison de santé. Il meurt le 23 avril 1861 à Moscou et fut enterré à la chapelle de la Trinité d'Orel.
Ecrit
Il laisse ses mémoires en trois parties (début de carrière, guerres napoléoniennes, Caucase) qui seront éditées en deux volumes après son décès.
Distinctions
Ordre de Saint-André, Ordre de Saint-Georges, Ordre de Saint-Vladimir (1ère classe), Ordre d'Alexandre Nevski, Ordre de l'Aigle blanc (Russie impériale), Ordre de Sainte-Anne(1ère classe); décorations étrangères : Prussien Ordre de l'Aigle rouge(1ère classe) et Pour le Mérite et la Croix de fer, Ordre militaire de Marie-Thérèse (troisième classe), de Bade Ordre du mérite militaire de Charles-Frédéric, de Perse l'Ordre du Lion et du Soleil, ainsi que deux épées 'pour le courage' dont une avec diamants.
Liens
- All About Ermolov (ru)
Notes et références
- Lesley Blanch, 'The sabres of Paradis', page 24
- Guerres du Caucase ont toutefois tourné parfois à l'extermination, les populations tchétchènes passant alors de 700 000 à 60 000 personnes. Cf. Terloeva, Milana. Danser sur les ruines. Une jeunesse tchétchène. Paris : Hachette Littératures. 2006. p.205. Les
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- Chevalier de l'ordre militaire de Marie-Thérèse
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