- Albert Gayet
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Albert Gayet Égyptologue Pays de naissance France Naissance 17 septembre 1856
DijonDécès 9 mai 1916 (à 60 ans)
ParisNationalité française Parents Antoine Gayet et Claudine Emélie Flessière Famille Marie Gayet Découvertes principales dégage le temple de Ramsès II à Antinoé modifier Albert Gayet, né à Dijon le 17 septembre 1856 - mort à Paris le 9 mai 1916, est un égyptologue français, directeur des fouilles d'Antinoé de 1895 à 1911.
Jean Marie Philippe Albert Gayet, de son nom complet est le fils de Antoine Gayet, marchand de peaux, et de Claudine Emélie Flessière.
Lorsqu'Auguste Mariette crée, en 1858, le Service des antiquités égyptiennes, au Caire, l'Égypte romaine et copte ne fait pas partie de ses priorités. Il accepte toutefois d'envoyer Albert Gayet, alors jeune chercheur élève de Gaston Maspero à l'école des Hautes Études, à 300 kilomètres du Caire, en Moyenne-Égypte, sur le site d'Antinoé, une cité fondée du temps de l'empereur Hadrien, en 130[1]. Cette mission est financée par Émile Guimet (1836-1918), un riche industriel lyonnais passionné d'archéologie à travers la Chambre de Commerce de Lyon, puis la Société Française de Fouilles Archéologiques[2].
Sommaire
Antinoé, la Pompei égyptienne
Pendant quinze ans, Albert Gayet fouille dans la région, dégageant le temple de Ramses II en 1896, et mettant au jour des nécropoles coptes, tandis que Jean Clédat, un autre élève de Maspero, découvre les monastères Saint-Jean, à Saqqarah, et de Baouit, en Moyenne-Égypte. Les deux savants redécouvrent ainsi l'art copte dont les plus beaux objets sont partagés entre le musée du Caire et le Louvre.
Coptomanie en Europe
En 1902, Albert Gayet rédige le premier livre jamais écrit sur l'art copte. Son enthousiasme fait venir le Russe Vladimir de Bock (1850-1899) qui va suivre ses traces et rapporte des stèles, des portes sculptées, des tissus pour le musée Pouchkine à Moscou et celui de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg. Les tissus coptes montrés à l'Exposition universelle de Paris en 1900 sont à l'origine d'une véritable « coptomanie » en Europe. Peintre et créateur de tissus à Venise, Mariano Fortuny y Madrazo reprend, dans les années 1930, les motifs des broderies et la forme des tuniques qui viennent d'être exhumées[1].
Albert Gayet meurt dans son domicile parisien en 1916, et lègue ses collections à sa sœur Marie. À la mort de Mlle Gayet en 1924, ces collections sont léguées à la ville de Dijon, et ainsi au musée des Beaux-Arts de Dijon qui récupère ces collections de tissus coptes, qui compte 450 pièces, de fragments de vêtements et de linges tissés et décorés.
Une rue porte son nom à Dijon.
Publications
- L'exploration des ruines d'Antinoë et la découverte d'un temple de Ramsès II enclos dan l'enceinte de la ville d'Hadrien, E. Leroux, 1897
- Le costume en Égypte: du IIIe au XIIIe siècle, E. Leroux, 1900 (réimpr. BiblioLife, 2010) (ISBN 978-1-141-67742-9)
- Fantômes d'Antinoë : les sépultures de Leukyoné et Myrithis, Société française d'éditions d'art, 1904
- La civilisation pharaonique, Plon-Nourrit, 1907
Compte rendu bibliographique
- Florence Calament, « La révélation d’Antinoé par Albert Gayet, Histoire, archéologie, muséographie », dans Bibliothèque d’études coptes, Le Caire, IFAO, no 18/1, 2005 (ISBN 2-7247-0366-9)
Notes
Liens externes
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