- Marie Charles Adelbert Lebarbier de Tinan
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Pour les autres membres de la famille, voir : Le Barbier de Tinan.
Adelbert Le Barbier de Tinan L'amiral Le Barbier de TinanNaissance 30 avril 1803
Paris, FranceDécès 18 décembre 1876 (à 73 ans)
ParisOrigine France Arme Marine Grade Vice-amiral Années de service 1818 - 1868 Conflits Guerre de Crimée
Troisième guerre d'Indépendance italienneCommandement Station navale du Levant
Escadre de la MéditerranéeFaits d'armes Débarquement à Gallipoli
Blocus des ports grecsDistinctions Grand-Croix de la Légion d'honneur
Médaille militaireFamille Le Barbier de Tinan, baron de l'Empire modifier Marie Charles Adelbert Le Barbier de Tinan (ou Lebarbier de Tinan, usuellement appelé Adelbert de Tinan), né à Paris le 30 avril 1803, mort à Paris le 18 décembre 1876, est un vice-amiral français.
Il joue un rôle important pendant la guerre de Crimée, en permettant le débarquement des troupes et en bloquant les ports grecs. Il commande en chef l'escadre d'évolution de la Méditerranée et fait conclure en 1860 un armistice temporaire entre les troupes piémontaises et le roi François II des Deux-Siciles.
Sommaire
Biographie
Jeunesse
Adelbert Le Barbier de Tinan est le fils de Jean-Marie Le Barbier de Tinan (1771-1831), intendant militaire, et de Marguerite de Ris ; il est le petit-fils de Théodose Le Barbier de Tinan (1738-1791)[1].
Il fait ses études à partir de 9 ans au Lycée impérial, puis avec pour précepteur le curé de Montesson, ancien polytechnicien[1].
Officier de marine
Adelbert entre dans la marine en 1818, en intégrant à 15 ans l'École navale[2]. Il devient aspirant et navigue successivement dans l'océan Indien, dans les mers de Chine, sur les côtes du Portugal, puis aux Antilles[3]. Enseigne de vaisseau, il participe à l'expédition sur les côtes espagnoles en 1823. Lieutenant de vaisseau en 1829, capitaine de corvette en 1837, il devient en 1843 capitaine de vaisseau, membre du conseil de l'amirauté[2],[4].
Amiral, commandant en chef
Contre-amiral en 1851, Adelbert Le Barbier de Tinan reçoit en 1853 le commandement en chef de la division navale du Levant, au début de la guerre de Crimée[5]. Il y joue un rôle important[3], en permettant le débarquement des troupes à Gallipoli, et en bloquant les ports de la Grèce[3],[4].
Adelbert de Tinan est vice-amiral en 1855. Il commande l'escadre d'évolution de la Méditerranée. En 1860, il est chargé de surveiller les événements d'Italie[2]. À l'issue de l'expédition des Mille dont l'objectif est la conquête du Royaume des Deux-Siciles, il est présent avec sa flotte lors de la dernière opération militaire à Gaète au cours du siège de la ville par l'armée piémontaise qui signe la chute définitive du royaume. Il fait accepter par le roi François II des Deux-Siciles l'armistice proposé par la France[4],[2]. La date de cet armistice diverge selon les sources. D'après Cesare Vimercati, l'armiste étant violé le 19 décembre, comprenant qu'il ne peut plus jouer le rôle de médiateur, l'amiral quitte le théâtre des opérations[6] ; selon Ch. de Lahuère, l'armistice est intervenu du 8 au 9 janvier, peu avant le départ de la flotte le 19 janvier[7]. L'amiral ramène d'abord la flotte à Marseille et Toulon, puis la conduit sur les côtes de Syrie[2]. Il revient ensuite siéger au conseil de l'amirauté[4].
Décès, postérité
Il meurt le 18 décembre 1876 à Paris[8],[9].
Il avait épousé en 1834 Amélie Exelmans, fille du maréchal Exelmans, ils eurent deux enfants[1] :
- Georgina Le Barbier de Tinan (1835-1862), qui épousa Camille Clerc, ingénieur des Ponts et chaussées.
- Berthe Le Barbier de Tinan (1840-1903), qui épousa Georges Pochet, négociant.
Décorations
- Grand-Croix de la Légion d'honneur, 11 août 1865[8],[9].
- Médaille militaire, 1866[10].
- Chevalier de l'ordre royal de Charles III d'Espagne, 1844.
- Ordre du Medjidié, 1838.
Notes et références
- Paul-Albert, Papiers et souvenirs... [1909].
- Vapereau 1880, p. 1106.
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, 2002.
- Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, tome 10 [lire en ligne].
- Empire russe. Appelée alors la guerre d'Orient, contre l'
- lire en ligne]. Cesare Vimercati, Histoire de l'Italie 1789-1863, volume 5, Paris, Gaittet, 1863, p. 429-430 [
- lire en ligne] Ch. de Lahuere, Histoire populaire contemporaine de la France, vol. 4, Hachette, 1866, p. 130 [
- Vapereau 1880, p. 1107.
- Ministère de la Culture, base Léonore, « Lebarbier de Tinan, Charles Marie Adelbert ».
- Reçue en tant qu'amiral ayant commandé en chef devant l'ennemi.
Sources bibliographiques
- « Le Barbier de Tinan (Marie Charles Adelbert) » dans Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, 2002 (ISBN 2-84734-008-4).
- « Lebarbier de Tinan (Marie Charles Adelbert) » dans Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, 1873, tome 10, p. 285 [lire en ligne].
- « Le Barbier de Tinan (Marie-Charles-Adalbert) », dans Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Paris, Hachette, 5e édition, 1880 [lire en ligne], p. 1106-1107.
- Paul-Albert, Papiers et souvenirs de la famille Le Barbier de Tinan, Tours, Paul Salmon, sd [1909].
- (it) Album storico artistico; Guerra d'Italia, scritta dal corrispondente del Times al campo franco-sardo, con disegni dal vero di C. Bossoli, Paris et Turin, 1860, album illustré avec une lithographie représentant l'amiral Le Barbier de Tinan.
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