- Alexandre Parat
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L'abbé Alexandre Parat (né en 1843 à Toucy - mort en 1931) est un ecclésiastique français, connu pour ses travaux historiques et archéologiques.
La vie de cet homme hors du commun fut à l’origine de beaucoup de vocations d’archéologues et d’historiens. Le sérieux et la rigueur de ses travaux en font, encore aujourd’hui, la référence à toute recherche archéologique, notamment dans les grottes de l’Yonne.
Biographie
Alexandre Parat nait à Toucy en décembre 1843. Après avoir travaillé dans une pharmacie et une librairie, il est ordonné prêtre en mai 1872.
Il s'intéresse à la géologie et à la spéléologie, et entre à la Société des Sciences Historiques et Naturelles de l’Yonne en décembre 1889. Devenu en 1890 curé de Précy-le-Sec, dans l'Avallonnais, il entreprend de fouiller en 1891 les grottes du Vau de Bouche, puis en 1892 les grottes de Saint-Moré.
Le 13 avril 1893, il donne sa première conférence à la Société des Sciences de l’Yonne.
En 1894, il fouille les grottes d'Arcy-sur-Cure, où il découvre d'importants vestiges, datés notamment du proto-solutréen, jusque-là inconnu dans l'Yonne.
À partir de 1897, il fouille et étudie toutes les grottes de l’Yonne et réalise ainsi un travail colossal pour l’époque. La Société des Sciences Historiques et Naturelles de l’Yonne contribue au financement de ses fouilles mais aussi à la publication de ses travaux.
L’abbé Parat est distingué au Congrès Archéologique d’Avallon en 1907 où il reçoit une médaille de vermeil. Durant l’hiver 1907-1908, il entreprend les fouilles du temple gallo-romain de Montmarte à Vault-de-Lugny. En 1912, il est chargé par le Ministère de l’Instruction Publique de faire l’étude et le classement des mégalithes de l’Yonne.
Parallèlement à ses travaux d’archéologue, il se lance dans la recherche historique et réalise de nombreuses monographies de villages. Infatigable, il donne des centaines de conférences dans l’Avallonnais afin de faire découvrir leur patrimoine local aux habitants.
En 1917, il réalise l’un des premiers répertoires bibliographiques de l’Yonne. Toujours soucieux de vulgariser ses travaux, il crée les musées d’Arcy-sur-Cure et du petit séminaire de Joigny.
Nommé membre correspondant de la Section des Monuments Historiques pour le département de l’Yonne, en 1921, il est promu Officier de l'instruction publique.
Il prend sa retraite à Avallon, le 1er octobre 1927, à l’âge de 84 ans. Mais aussitôt, il lance une nouvelle revue « La feuille de la Vie Avallonnaise». Devenu Vice-Président de la Société d’Études d’Avallon, il prend une part capitale à l’installation du Musée d’Avallon.
Dans la foulée, il crée un musée d’Art Religieux Populaire.
Un des aspects peu connu de l’abbé Parat est son rôle de vulgarisateur. Il a publié des centaines d’articles à destination du grand public dans les journaux tels que la Liberté de l’Yonne ou le défunt Journal de l’Yonne, journal de l’arrondissement d’Avallon…
Il décède le 21 décembre 1931. La ville d’Avallon donnera son nom à la rue où il habitait et apposera une plaque. En 1965, une autre plaque à sa mémoire est apposée sur un mur d’enceinte du camp gallo-romain de Cora à Saint-Moré.
Notes et références
- Extrait d’un document de la Société d’études d’Avallon
Sources
- Hervé Chevrier, « L’abbé Parat, sa vie son œuvre », dans Sous le plancher, Bulletin de la ligue spéléologique de Bourgogne, 1988
- Site du Spéléo-club de Chabis, p. Les Pionniers icaunais de l’Exploration Souterraine. Consulté le 28 novembre 2009
- Bulletin de la Société des Sciences Naturelles et Historiques de l’Yonne
Catégories :- Archéologue français
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- Personnalité de l'Yonne
- Naissance en 1843
- Décès en 1931
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