- Étienne de Boré
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Étienne de Boré (27 décembre 1741 - 1er février 1820) était un mousquetaire et un capitaine de cavalerie originaire de Nouvelle-France. Il fut le premier maire de La Nouvelle-Orléans en 1803, à l'époque où la ville était en pleine croissance grâce à la vente de la Louisiane par les États-Unis et à l'arrivée des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique.
Sommaire
Biographie
Étienne de Boré s'installe en Louisiane en 1776. Marié à Marie Marguerite, fille de Jean-Baptiste d'Estrehan des Tours, trésorier royal et propriétaire de la plantation d'Estrehan, il eut trois filles, dont l'une fut la mère de l'historien de la Louisiane Charles Gayarré[1], dramaturge et romancier américain francophone, né à La Nouvelle Orléans le 9 janvier 1805 et mort le 11 février 1895 dans cette même ville.
Étienne de Boré développa sur la plantation Boré un des modes de production de la canne à sucre les plus efficaces, avec l'aide d'un des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique[2]. Ses terres étaient à cette époque une banlieue de La Nouvelle Orléans, mais incorporée depuis à la ville en tant qu'Audubon Park.
À l'origine planteur d'indigo, Étienne de Boré planta ses cannes à sucre à grande échelle dès 1795, profitant de la flambée des cours mondiaux sur fond de Révolution haïtienne, et obtint une récolte de 12 000 dollars. Il perfectionna la technique de granulation du sucre avec l'aide de son beau-frère Jean-Noël d’Estrehan, son voisin de la paroisse Saint-James, qui devint lui aussi l'un des planteurs les plus riches de Louisiane.
Leur succès fit école : en 1801, quelque 75 planteurs de sucre ont produit une récolte globale de 5 millions de livres, ce qui a entraîné l'importation massive d'esclaves en Louisiane et fait doubler leur prix de vente à 400 dollars par personne, contre 200 dollars en 1785[2]. La production de sucre a ensuite de nouveau doublé durant les six années menant à 1811.
En 1803, le gouverneur William C. C. Claiborne nomme Etienne de Boré maire de la ville de La Nouvelle-Orléans. Il organisa la première police de La Nouvelle-Orléans.
Il fut aussi l'ami de Valcour Aimé, planteur et philanthrope de la paroisse Saint-James, premier raffineur de sucre de l'histoire de la Louisiane et propriétaire de la plus grande plantation du territoire, appelée « Le Petit Versailles de la Louisiane »[1].
Étienne de Boré est enterré au cimetière Saint-Louis de la Nouvelle-Orléans.
Annexes
Notes et références
- (en) Administrations of the Mayors of New Orleans : Jean Etienne de Bore (1740-1820), Louisiana Division : New Orleans public library, 2 octobre 2002. Consulté le 9 mars 2009.
- (en) James A. McMillin. The Final Victims, page 12.
Bibliographie
- James A. McMillin. The Final Victims : Foreign slave trade to North America, 1783-1810, Publié par University of South Carolina Press, 2004, ISBN 1570035466, 9781570035463, 207 pages.
Liens externes
- Biographie sur le site de la Nouvelle-Orléans
- Boré maire (dans le livre de Kendall History of New Orleans, Chapitre 4)
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