- Étang Saint-Nicolas
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Étang Saint-Nicolas Administration Pays France Géographie Latitude
LongitudeType étang artificiel Superficie 3 km2 Altitude 20 m Profondeur 1 à 1,5 m avec quelques fosses de 5 à 6 m Hydrographie Émissaire(s) Brionneau modifier L'étang Saint-Nicolas est un étang artificiel situé à l'Ouest d'Angers. Entièrement entouré de parcs et forêts, les rives de l'étang Saint-Nicolas ont été classées parmi les sites et monuments naturels de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque par arrêté du ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts le 4 mai 1936.
Sommaire
Situation et accès
- Rue La Bruyère / Bd Albert Camus
- Place de Farcy / Rue St-Jacques
Accès de 8h à 20h (17h30 l’hiver).
Géographie
L’étang Saint-Nicolas se trouve dans la partie Ouest d’Angers. Il est alimenté par le Brionneau, lit principal, ainsi que de nombreux autres filets d’eaux venant de partout autour de l’étang. Il commence aux portes d’Avrillé et progresse en passant par le quartier de Belle-Beille sur sa rive Sud et les Parcs des Carrières et de la Garenne sur sa rive nord-est. Il finit sa course vers la rue saint Jacques, son trop plein s’écoulant dans la Maine. Depuis 1961 son entrée principale se trouve à la sortie Est du quartier de Belle-Beille au niveau de la rue Saint Jacques. L’étang Saint-Nicolas a une superficie de 30 hectares. Sa longueur est de 3,8 kilomètres dans l'axe. Son point le plus large est de 100 mètres). Sa profondeur maximum est de six mètres, son altitude est de 20 mètres. En prenant de la hauteur, on voit que l’étang s’étend d’ouest en est en direction de la Maine.
Historique
L'étang a été creusé vers l'an 1000 à la demande du Comte d'Anjou Foulques Nera. Ce dernier a fondé l'abbaye Saint-Nicolas pour s'acquitter d'un vœu fait lors d'une tempête pendant son voyage à Jérusalem, Saint Nicolas étant notamment le patron des marins. En 1230, Saint Louis fera utiliser les ardoises extraites de l'étang pour la construction du château d'Angers.
Les Parcs
La superficie de l'ensemble des parcs de l'étang de Saint-Nicolas est de 112 hectares. Le parc de la Garenne a été dessiné par René-Edouard André à partir de 1936, ouvert au public dès l'été 1937, et son aménagement a été réalisé en une quinzaine d'années. Il s'est poursuivi par le parc des carrières et le reste du pourtour de l'étang, dans les années cinquante.
Faune et Flore
L’étang Saint-Nicolas possède des paysages d’une très grande variété: lande sèche et schisteuse couverte de genêts et de bruyères, coteaux orientés au Sud avec une flore méridionale de chênes verts et pins, massifs de châtaigniers et de chênes, sapinière (créée vers 1950), combes humides peuplées de fougères et Pervenches, milieu aquatique très poissonneux. On y trouve surtout du poisson chat, de la carpe, du brochet, et du sandre, du poisson blanc tels que brèmes, gardons, tanches et plus rarement du black-bass et du silure. Pour la pêche l’étang est classé en deuxième catégorie. Le plan d’eau a été interdit à la navigation vers les années 1980.
Monuments
La statue de Notre-Dame-du-Lac
À l'origine, vers 1830, un gardien de chèvres aurait trouvé une statuette de la Vierge sur les rives de l'étang. Très vite surnommée « Notre-Dame-du-lac » un oratoire lui fut aménagé[1],[2]. Cette statue disparut par vandalisme et fut rétablie par le Chanoine Pinier, sculptée par l'Angevin Dupré en 1927 et posée en 1930 où elle disparut à nouveau. Aujourd'hui, il reste une plaque d'ardoise marquée "Notre-Dame-du-Lac" devenu lieu de pèlerinage pour les jésuites et les gars de Saint-Jacques.
Stand de tir
En 1876 au bord de l'étang Saint-Nicolas, furent installés d'épais murs sur 400 m de longueur, servant de stand de tir aux casernes angevines[2]. Dans ce lieu furent fusillés environ soixante personnes, entre le 21 février 1942 et le 17 mai 1944.
Monument commémoratif
En septembre 1952, un monument commémoratif y a été inauguré en hommage au fusillés de Belle Beille. Cette œuvre du sculpteur René Guilleux représente gravé dans l'ardoise un homme dont la tête et le regard sont droits, le torse nu et les mains nouées dans le dos. Sous ses pieds on peut lire : « Aux fusillés, à tous les morts de la résistance » Voir article[3]
Informations diverses
Dans les années 1970, l’extrémité Ouest de l’étang a été en partie comblée par des gravats émanant du chantier de l’usine Bull[4].
L’étang est longé d’un parcours pédestre boisé allant de 5 à 7,7 km[5], cette partie étant aménagée sur ses deux rives.
D'anciennes exploitations d'ardoise, longtemps en activité, jusqu'au début du XXe siècle ont laissé de profonds trous dans la partie boisée à l'ouest de l'étang. A ces endroits le schiste esquilleux se débitait facilement en pieux pour tuteurs et échalas de vigne, sous le nom de barrettes, très prisées à l'époque.
Voir aussi
Lien interne
Sources
- (fr) Leçon d'histoire dans un parc : Saint-Nicolas sur le site angers.fr, paragraphe Pieux pour échalas, terre pour hortensias
- (fr) Vivre à Angers n° 312, mai 2007, p.30
- (fr) Le monument des fusillés de Belle-Beille de Bertrand Gogendeau dans la revue Archives d'Anjou, n° 5, p. 165-179.
- (fr) Vivre à Angers n° 312, mai 2007, p.31
- Indiqué par les bornes kilométriques installées sur les rives de l'étang.
Annexes
Liens externes
- Leçon d'histoire dans un parc : Saint-Nicolas - Sylvain Bertoldi, conservateur des Archives d’Angers.
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