- Éric Audemard d'Alançon
-
Marcel Audemard d'Alançon
Éric Henri Marcel Audemard d’Alançon, né le 5 janvier 1914 à Paris, est un officier pilote français mort au combat le 6 juin 1940.
Il entra à l'École de l'Air – alors installée à Versailles – le 1er octobre 1935 (promotion « Guynemer »), école d'où il sortit « Père Système ». Le 4 novembre, à Villacoublay, il débuta ses cours de pilotage, effectués sur Morane-Saulnier 315 et Potez 25. Nommé caporal le 4 avril 1936, il effectua à Avord d’avril à août 1936 son stage de pilotage ; il y fut breveté pilote le 3 juillet, peu avant d’être promu sergent (1er août).
Promu au grade de sous-lieutenant et breveté observateur en avion le 1er octobre 1937, Marcel Audemard d’Alançon quitta Villacoublay ce même mois d’octobre, muté à la 23e Escadre de bombardement basée à Toulouse. D’octobre 1937 à janvier 1938, il fut détaché à Istres pour y être transformé sur appareils multimoteurs, notamment sur Lioré-et-Olivier 20 BN3. Reconnu pour ses qualités, il fut détaché à Salon-de-Provence pour y être instructeur chasse pendant l’année scolaire 1937-1938. Le 24 juin 1938, il quitta Salon-de-Provence pour la Base aérienne 112 de Reims où, le 1er juillet, il rejoignit sa nouvelle affectation : l’escadrille SPA 153, deuxième escadrille du Groupe de chasse I/4, où il vole sur Dewoitine 501. Il se maria le 4 mars 1939.
Le 27 août 1939, le Groupe de chasse I/4, fraîchement équipé de Curtiss H-75, partit en opérations de guerre et se déploya sur le terrain d’opérations marnais de Wez-Thuizy (aujourd’hui : Val-de-Vesle) avant d’être transféré en novembre sur le front de Belgique et en Artois, d’abord sur le terrain de Rely-Norrent-Fontes dans le Pas-de-Calais puis sur celui de Mardyck près de Dunkerque. Promu au grade de lieutenant le 1er octobre 1939, il abattit le 5 juin 1940 un Messerschmitt Bf-109 E au cours d'une mission de protection.
Ce pilote de chasse fut abattu par deux Messerschmitt Bf-109 le 6 juin 1940, vers 19 h 30. Avec douze autres Curtiss H.75 de son groupe de chasse, il participait ce jour-là en tant que chef de patrouille à la protection d'une mission de reconnaissance effectuée par un Potez 63.11 du Groupe de reconnaissance I/36. Son avion alla s'écraser en piqué sur le territoire de la commune de Morvillers-Saint-Saturnin.
Fin 1940, après de longues recherches menées avec l'aide de témoins, les gendarmes de Poix-de-Picardie retrouvèrent le Curtiss H-75 et son pilote, ensevelis à plusieurs mètres de profondeur.
Marcel Audemard d'Alançon repose depuis le 29 décembre 1940 dans le petit cimetière de Morvillers-Saint-Saturnin.
L'une des pales d'hélice du Curtiss H-75 à bord duquel cet officier pilote trouva la mort est visible à Reims, au Musée de la Base aérienne 112 et de l'Aéronautique locale.
Distinctions
Titulaire de la croix de guerre 1939-1945 avec une étoile de bronze et deux palmes, Marcel Audemard d'Alançon fut fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.
La promotion 1966 de l’École de l'Air de Salon-de-Provence prit son nom.
Citation
« Son sourire et sa bonne humeur tranquille me frappèrent même lors de son dernier départ, alors qu'il n'ignorait rien de sa mission, choisissant délibérément et courageusement pour lui la place la plus dangereuse dans le dispositif, montrant ainsi le plus bel exemple. » (Commandant de Saint-Albin).
Sources
« Un pilote du I/4 : le lieutenant Audemard d'Alançon », article biographique de Frédéric Lafarge publié dans le magazine trimestriel Air de Champagne de la Base aérienne 112 de Reims (numéro 289 de janvier à mars 2008).
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de l’aéronautique
Catégories : Aviateur français de la Seconde Guerre mondiale | Chevalier de la Légion d'honneur | Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945 | Naissance en 1914 | Décès en 1940
Wikimedia Foundation. 2010.