- Épaulard
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Orque
Pour les articles homonymes, voir Orque (homonymie).OrqueOrques sautant hors de l’eau Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Sous-classe Theria Infra-classe Eutheria Ordre Cetacea Sous-ordre Odontoceti Famille Delphinidae Sous-famille Orcininae Genre Orcinus
Fitzinger, 1860Nom binominal Orcinus orca
(Linnaeus, 1758)Répartition géographique Statut de conservation IUCN :
Statut CITES : Annexe II ,
Révision du 28/06/1979Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : L’orque ou épaulard (Orcinus orca) est un mammifère marin du sous-ordre des cétacés à dents, les odontocètes.
Il est facilement reconnaissable à sa livrée noire et blanche et à la taille de sa nageoire dorsale qui peut atteindre 2 m de hauteur chez les mâles. Bien qu’il s’agisse d’un prédateur et malgré son surnom anglais de killer whale (baleine tueuse), l’orque en liberté ne s’attaque pas à l’Humain.
Sommaire
Étymologie
Le terme d'orque et le nom de son genre Orcinus dérive du latin antique orca[1]. Le nom scientifique du genre a parcouru plusieurs étapes avant le terme d’Orcinus orca. Dans la première description de Carl von Linné en 1758, il le nomma « Delphinus orca ». En 1860, Fitzinger employa le premier terme Orcinus. Van Beneden et Gervais ont employé une autre dénomination : Orca gladiator. Alors, le nom latin de l’orque subit plusieurs révisions successives de la systématique, l'espèce finit par se retrouver dans le genre Grampus, sous le nom de Grampus rectipinna pour les spécimens munis d’ailerons plus développés. Aujourd’hui, l’Orque (Orcinus orca) est considéré comme la seule espèce du genre Orcinus. Le terme d'épaulard lui vient de l'aspect acéré de la nageoire dorsale, terme dérivé à la fois d'épaule et d'espaart qui signifie épée en ancien français[2].
Le dictionnaire de l'Académie française dans sa neuvième édition, précise qu'orque est un nom féminin ("une orque"), tandis qu'épaulard est un nom masculin ("un épaulard").
Comportement
Redoutable chasseur, son alimentation est essentiellement constituée de poissons et d’autres mammifères marins (lions de mer, otaries, phoques, marsouins, baleines). Les proportions de ces proies dans le régime alimentaire ainsi que les techniques de chasse employées varient en fonction des populations. Les orques chassent les mammifères marins tels que les phoques et lions de mer en rôdant très près des plages, et en utilisant la technique d’échouage sur le rivage.
Les orques sont opportunistes, il arrive donc que lorsqu’elles croisent une baleine et son petit, elles se mettent en chasse. Leur technique consiste à tenter de séparer la mère du petit en passant au-dessus d’eux, et en essayant de se mettre entre eux. La plupart du temps c’est l’orque dominante, la plus grosse, qui s’intercale entre le baleineau et sa mère. À leur tour, les autres orques dirigent le bébé dans les profondeurs pour le noyer. La baleine abandonne parfois son petit s’il est trop épuisé par la défense face à leurs prédateurs. Les orques ne mangent que la langue et la mâchoire inférieure des baleines. Des requins et d’autres poissons se chargent de dévorer le reste du cadavre[3].
Les orques appartiennent à la même famille que les dauphins et, tout comme ces derniers, leur dressage est relativement facile. Leur taille imposante, leur beauté et leurs bonds spectaculaires en font des attractions très appréciées par les visiteurs des delphinariums.
On distingue 3 types d’orques bien définis :
- Les orques nomades sont constamment en déplacement et silencieuses. Elles sont parfois solitaires, ou en petits groupes de 2 à 7 individus. Leurs sons ne s’entendent que lors d’un repas. Ce sont ces orques qui s’attaquent aux requins et aux mammifères marins de grande taille. Elles possèdent un aileron pointu et droit.
- Les orques résidentes reviennent à chaque période donnée dans la même zone, ce qui rend leur étude assez simple. Elles vivent en groupes de 5 à 50 individus dirigés par la doyenne des femelles. Elles se nourrissent de saumons et autres poissons, mais elles ont aussi été observées chassant des mammifères marins. Les résidentes vocalisent sans cesse et chaque groupe peut être reconnu par son dialecte unique. Elles utilisent fréquemment l’echolocation qui consiste à émettre des petits sons semblables à des clics et ensuite écoutent leur écho ce qui leur permet de détecter les proies et de se repérer en eaux troubles.
- Les orques offshore sont majoritairement ichtyophages et vivent en troupe de 30 à 60 individus. Elles n’ont été découvertes qu’en 1988 au large de la Colombie Britannique. Le type offshore ressemble plus aux résidentes qu’aux nomades ; en effet, la taille des groupes semble être assez similaire et leurs nageoire dorsale et leur selle grise est presque la même que les leurs. Elles vocalisent constamment, comme les résidentes. Leur régime demeure cependant un mystère; il semble qu’elles se nourrissent principalement de poisson.
Caractéristiques physiques
Morphologie
Les orques sont des odontocètes, ou baleines à dents.
Les orques ont une apparence caractéristique avec un dos noir, un ventre blanc et une tache blanche derrière et au-dessus de l’œil. Le corps est puissant et surmonté d’un grand aileron dorsal avec une tache gris foncé (parfois ornée de mauve) en forme de selle juste derrière. Les mâles peuvent mesurer jusqu’à 9,5 m de long (le spécimen le plus grand jamais vu mesurait 9,74 m) et peser plus de 9 tonnes (le plus lourd spécimen pesait 11 tonnes) ; les femelles sont plus petites, atteignant jusqu’à 8,5 m pour une masse d’environ 5 tonnes (le maximum connue pour une femelle est de 7,5 tonnes). À la naissance, le nouveau-né pèse environ 150 à 220 kg et mesure entre 2 et 2,70 m de long. À la différence de la plupart des dauphins, la nageoire caudale d’une orque est large et arrondie (elle peut mesurer plus de 2,40 m d’envergure). Pouvant mesurer plus de 2 mètres, l’aileron dorsal du mâle est plus grand que celui de la femelle (environ 90 cm). Il a une forme de triangle isocèle allongé tandis que l’aileron dorsal de la femelle est plus court et a la forme d’une faux. Néanmoins cet aileron s'affaisse chez la plupart des orques en captivité.
Cependant, les scientifiques ont constaté qu’il existait des orques de forme naine en Antarctique. Certains spécialistes veulent les considérer comme une espèce à part en les nommant Orca glacialis ou Orca nanus. Mais d’autres refusent de la considérer comme une espèce différente d’Orcinus orca.
L'orque pourrait être à l'origine de l'extinction du Mégalodon, notamment à cause de la concurrence alimentaire provoqué par sa capacité à chasser en groupe.
Mesures moyennes et maximales chez les orques de forme commune
(Mesures prises par les cétologues, Éric Poncelet et John Ford)
- Longueur moyenne des mâles : 6,70 à 8,20 m (affiche fréquemment une moyenne de 8 - 8,50 m)
- Longueur moyenne des femelles : 5,50 à 7,30 m
- Poids moyen des mâles : 5 à 7 tonnes
- Poids moyen des femelles : 2,50 à 4 tonnes
- Longueur maximale des mâles : 9,80 m
- Longueur maximale des femelles : 8,40 m
- Poids maximal des mâles : 11 tonnes (Poids record détenu par un mâle du Nord de l’Alaska)
- Poids maximal des femelles : 7,5 tonnes
Mesures moyennes et maximales chez les orques de forme naine
- Longueur moyenne des mâles : 6,50 à 7 m
- Longueur moyenne des femelles : 5 à 6 m
- Poids moyen des mâles : 5 à 6,50 tonnes
- Poids moyen des femelles : 2,50 à 3 tonnes
- Longueur maximale des mâles : 7,50 m
- Longueur maximale des femelles : 6,50 m
- Poids maximal des mâles : 8,2 tonnes
- Poids maximal des femelles : 4 tonnes
Les scientifiques identifient les individus grâce aux entailles, coups et éraflures sur leurs ailerons ainsi qu'à la forme de l’aileron.
L’orque mâle a une silhouette caractéristique qui ne peut être confondue avec celle d’une autre espèce d’animal marin. Dans les eaux tempérées, les femelles et les juvéniles, s’ils sont observés d’une certaine distance, peuvent être pris pour des représentants d’espèces comme le faux-épaulard ou le dauphin de Risso.
Cycle de vie
La plupart des données sur le cycle de vie des orques proviennent de campagnes d’observation de longue durée portant sur des populations grégaires vivant le long des côtes de Colombie Britannique et de l’État de Washington ainsi que d’études menées sur des orques en captivité. Compte tenu de la minutie des études menées et de la nature fortement structurée des groupes d’orques de ces populations, les données dont on dispose peuvent être considérées comme justes et détaillées ; toutefois les groupes d’orques transhumants et ceux vivant dans d’autres océans peuvent avoir des caractéristiques légèrement différentes.
Les femelles deviennent adultes à environ 15 ans. À partir de cet âge, elles ont des périodes de fertilité espacées de 3 à 16 mois. La durée de la période de gestation est variable, de quinze à dix-huit mois. Les mères donnent naissance à un seul nouveau-né, environ une fois tous les cinq ans. Dans les groupes d’orques grégaires étudiés, les naissances s’échelonnent tout au long de l’année, le pic de naissance se situant en hiver. La mortalité des nouveau-nés est très élevée ; d’après une étude, il semble que près de la moitié décèdent avant d’avoir atteint l’âge de six mois. Les nouveau-nés sont allaités durant 2 ans, mais commencent à se nourrir eux-mêmes à compter de l’âge de douze mois.
Les femelles se reproduisent jusqu’à l’âge de 40 ans ; elles élèvent donc en moyenne 5 nouveau-nés. Les orques femelles vivent en moyenne jusqu’à l’âge de cinquante ans, mais certaines peuvent vivre jusqu’à 80 voire 90 ans dans des cas exceptionnels. Les mâles deviennent sexuellement actifs à l’âge de 15 ans, et vivent environ 30 ans en moyenne, 50 ans dans des cas exceptionnels.
L’orque en chiffres
- Vitesse maximale : 55 km/h (les scientifiques estiment tout de même que certaines peuvent atteindre la vitesse de 65 km/h).
- Âge maximal : près de 90 ans ("Lummi" une orque femelle matriarche est décédée en août 2008 à l'âge de 98 ans !)
- Âge moyen : 40 ans pour les mâles, 60 ans pour les femelles
- Maturité sexuelle : 6-10 ans pour les mâles et 12-16 ans pour les femelles.
- Poids à la naissance : 180 kg
- Taille à la naissance : 2-2,70 m
- Longueur des dents (dépassant de la gencive) : 4 à 8 cm
- Diamètre des dents à la base de la gencive : 2,5 à 5 cm
Alimentation
L’orque se nourrit de poissons, d’oiseaux de mer, de manchots, de phoques, de lions de mer, de dauphins, de marsouins et aussi d’autres cétacés, la teneur exacte de leur alimentation dépendant de leur habitat. il s’agit de l’un des rares cétacés à s’attaquer à d’autres mammifères marins (la pseudorque attaquerait elle aussi des petits mammifères marins). Des scientifiques[Qui ?] ont même récemment observé une bande d’orques qui s’attaquaient à une dizaine de cachalots. Tous les cachalots ont été blessés (certains gravement) et au moins un a été tué.
Les orques vivent, se déplacent et chassent en groupe de 3 à 40 individus dans la plupart des océans. L’éventail des techniques de chasse développées par l’orque est vaste, et dépend à la fois de la proie et de l’environnement. Ainsi, dans l’hémisphère sud, la chasse aux pinnipèdes se fait-elle parfois par échouage volontaire sur la plage. Les orques utilisent l’écholocation, un système de sonar naturel, sauf dans le cas de la traque des autres cétacés. Les chasses peuvent se dérouler en pleine mer ou près des côtes, auquel cas la proie est rabattue vers la terre jusqu’à ne plus pouvoir échapper à ses prédateurs. Lorsqu’il s’agit d’un gros cétacé, tous les membres du groupe participent, les uns immobilisant l’animal par la queue pendant que les autres le frappent de tous côtés.
L’épaulard ne s’attaque jamais à l’homme, malgré certaines rumeurs.
Cas particulier : Bien que le requin blanc et l’orque s’ignorent quand ils se croisent, il n’est pas rare que des orques s’attaquent à des requins blancs. Ainsi, dans la baie de Monterey, en Californie, une orque femelle d’environ 6 mètres et du nom de matricule "CA2" a été observé à plusieurs reprises attaquant des requins blancs. La première observation, datant d’octobre 1997, c’est quand CA2 a attaqué et tué un requin blanc de 3,50 mètres pour protéger son petit. CA2 avait attrapé le requin dans sa gueule, tout en bondissant dans les airs. Malgré la peau extrêmement solide (plus solide que du cuir), le requin avait été mis en pièce par l’orque. La deuxième observation, c’est quand CA2 a attaqué un requin blanc plus gros (il devait faire 4,50 maximum).
L'orque utilise sa vitesse et son système d'écholocation dans la chasse. Il n'est pas rare, que tout comme les dauphins, que par des chocs elles fassent éclater certains organes de leur proie ou adversaire (comme le foie — particulièrement visé).
On retrouve un comportement de chasse particulier de l'orque sur les côtes du Chili en Amérique du Sud. L'orque y longe les berges à la recherche de groupe d'otaries se trouvant sur la plage. Lorsqu'un groupe est trouvé, l'orque s'en approche furtivement en se déplaçant parallèlement à la berge tout en cachant son aileron dorsal puis se propulse en dehors de l'eau, sur la plage de galets, pour capturer une proie. Elle retourne ensuite à l'eau en se tortillant.
Quand l’orque devient proie, l’inverse peut aussi se produire. Ainsi, en Australie, un gros requin blanc d’environ 5 à 6 mètres, a tué une orque subadulte de 5 mètres de long, en l’éventrant (une attaque par dessous).(Source information : Ralf M. Hennemann, Ichtyologue). Les mâchoires du requin blanc font des dégâts considérables, et l’orque est morte rapidement. Cependant, il s’agissait d’une orque malade et affaiblie, isolée de son groupe. Le requin blanc a profité de cette occasion.
Où observer les orques ?
- En Colombie-Britannique, dans les eaux aux environs de l’île de Vancouver (San Juan Island, Victoria, Tofino).
- En Nouvelle-Zélande, paradis pour cétacés, les orques y vivent en grand nombre.
- Au détroit de Gibraltar, les orques viennent chasser le thon qu’elles prennent quelquefois dans les filets des pêcheurs. L’une d’elles a été abattue en 2007.
- En Argentine,dans la Péninsule Valdés,de juin à décembre.
- Aux Escoumins(Québec), ou on peux les voir régulièrement.
Orque au cinéma
Une ou plusieurs orques sont des personnages principaux dans les films :
- Orca
- Sauvez Willy
- Namu l'orque Sauvage
- Saving Luna
Voir aussi
Liens internes
- Michael Bigg, un spécialiste des orques
Références taxonomiques
- Référence Mammal Species of the World : Orcinus (en)
- Référence Mammal Species of the World : Orcinus orca (en)
- Référence ITIS : Orcinus Fitzinger, 1860 (fr) ( (en))
- Référence ITIS : Orcinus orca (Linnaeus, 1758) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Orcinus (en)
- Référence Animal Diversity Web : Orcinus orca (en)
- Référence NCBI : Orcinus (en)
- Référence NCBI : Orcinus orca (en)
Liens externes
- Page internet dédiée aux orques utilisés par l'armée américaine (Photos)
- Site sur les differentes orques et leur mode de reproduction évitant la consanguinité
- Référence IUCN : espèce Orcinus orca (Linnaeus, 1758) (en)
- Référence CITES : genre Orcinus (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
- Référence CITES : espèce Orcinus orca (Linnaeus, 1758) (+répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Orcinus orca (en)
- (en) Site d’un observatoire des orques en anglais, comprenant de nombreux petits films
- (en) Les orques d’Alaska (North Gulf Oceanic Society)
- L'un des plus grands mammifères : L'orque
- Biologie des Orques
- Fiche et vidéos d’orque
- Encyclopédie des cétacés
- Épaulard, Faune et flore du pays (fr)
- CA2
Notes et références
- ↑ (fr) Définitions lexicographiques et étymologiques de orque du CNRTL.
- ↑ (fr) Définitions lexicographiques et étymologiques de épaulard du CNRTL.
- ↑ Explication tirée du documentaire La Planète bleue.
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Orca ».
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