- Église catholique du Québec
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Église catholique du Québec
Église primatiale : Basilique-cathédrale Notre-Dame de QuébecInformations générales Pays Canada Archevêque Superficie 1 667 441 km² Création du diocèse Élévation au rang d'archidiocèse Patron Sainte Anne; Saint Joseph; Saint Jean-Baptiste Diocèses suffragants Adresse 3331, rue Sherbrooke Est
Montréal (Québec)
H1W 1C5Site officiel Site officiel Statistiques Population catholique 6 049 462 hab. Nombre de paroisses 1 782 Nombre de prêtres 4 242 Nombre de religieux 1 188 Nombre de religieuses 12 672 Notice sur hierarchy catholic : Consulter modifier L’Église catholique du Québec regroupe l'ensemble des fidèles de confession catholique romaine du Québec et représente près de 85% de la population québécoise.
Jusqu'au début des années 1960, son autorité s'exerçait pleinement dans la sphère publique québécoise selon la doctrine ultramontaine. Par la suite, ses interventions cléricales ont progressivement diminué dans le gouvernement québécois, afin d'accroître la laïcité des institutions politiques conformément à la constitution dogmatique Lumen Gentium de 1964. Aujourd'hui, son patrimoine demeure enraciné dans les sphères de l'État.
Sommaire
Histoire
La première administration officielle de l'Église en terre québécoise fut établie lors de la création du vicariat apostolique de la Nouvelle-France en 1658. Puis, le diocèse de Québec fut fondé en 1674 par son premier évêque, Mgr François de Montmorency-Laval, qui fut aussi fondateur du Séminaire de Québec.
Relation entre temporel et spirituel
Encore que les éléments constitutifs de la relation entre l'Église et l'État soient épars, le gouvernement de l'État est marqué, à plus forte raison, d'un caractère essentiellement laïc, d'une apparence de neutralité formelle et effective des institutions publiques, ainsi que d'un programme de conservation et valorisation des biens culturels de l'Église ayant valeur historique ou patrimoniale au sein de l'État[1].
Cependant, de plus amples développements et interprétations sont possibles. Quelques exemples :
- La Charte des droits et libertés de la personne du Québec et la Charte canadienne des droits et libertés confirment toutes deux les libertés individuelles en matière de conscience et de religion. Par contre, le préambule de cette dernière affirme que le Canada « est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu et la primauté du droit ». Son premier article confirme en outre que les droits et libertés qui y sont énoncés « peuvent être restreints par une règle de droit, dans des limites qui soient raisonnables et dont la justification puisse se démontrer dans le cadre d'une société libre et démocratique ».
- La décléricalisation des milieux politiques débuta par suite de la promulgation de la constitution dogmatique Lumen Gentium de 1964, laquelle confirme le rôle particulier des laïcs dans la « gérance des choses temporelles ».
- En vertu de la Charte des droits implicite, « certains auteurs sont d'avis que l'expression « [avec une constitution] reposant sur les mêmes principes [que celle du Royaume-Uni] » signifie que le Canada doit posséder un système de gouvernement parlementaire, agissant sous l'influence de l'opinion publique (...) »[2]. Or, le taux d'appartenance à la confession catholique est évalué aux alentours de 85% de la population québécoise.
- Un article du journal du Barreau du Québec cite : « Nulle part dans notre aggiornamento juridique, le caractère laïc, séculier ou neutre de l’État (canadien ou québécois) n’est-il affirmé. Ce sont les juges qui, à la pièce, ont façonné la reconnaissance de facto du principe de la séparation de l’Église et de l’État. Dans l’affaire Rodriguez, le juge Lamer fit remarquer que « la Charte a consacré le caractère essentiellement laïc de la société canadienne ». À ce jour, la froideur manifestée par les juges et les auteurs envers ce référent lui vaut l’importance d’une plante verte. Ainsi, la juge Southin de la Cour d’appel de Colombie-Britannique a-t-elle qualifié la « suprématie de Dieu » de « dead letter ». Certes, notre Charte constitutionnelle se situe à un pôle libéral individualiste : c’est une déclaration du citoyen. Ce sont donc les personnes (par opposition aux groupes) qui bénéficient de la liberté de religion. Mais, attention ! Vu l’importance de la spiritualité dans la société multiculturelle canadienne ou interculturelle québécoise, le concept juridique de Dieu peut renaître. »[3]
- Un jugement du Tribunal des droits de la personne du Québec cite : « [137] Quant à la troisième approche, elle supporte également une laïcité ouverte mais qui reconnaît tant les droits individuels que les droits collectifs patrimoniaux et historiques. Dans la vision qui sous-tend cette approche, « la neutralité de l'État peut s'accommoder de particularismes religieux et culturels, tout en s'assurant que l'exercice du pouvoir soit séparé des institutions religieuses ». Madame Lefebvre rappelle à ce titre la tradition théiste en ajoutant que des « traces de ce théisme » se trouvent dans plusieurs autres symboles dans la sphère publique, notamment dans la constitution canadienne, les serments, la monnaie et les armoiries. Ce théisme est d'ailleurs présent dans la plupart des États modernes, affirme-t-elle. Citant l'historien Gilles Gallichan, elle suggère que la simple reconnaissance de la dimension religieuse de l'histoire du Québec n'équivaille pas à un héritage qui vise à discriminer les non chrétiens ou non théistes. [138] Madame Lefebvre affirme que cette approche est celle de la majorité des États occidentaux modernes. Elle rappelle la tradition « théiste » du Canada en se rapportant à la Constitution canadienne qui réfère à Dieu, à l'Hymne national qui, dans sa version française, réfère à la croix et dans sa version anglaise s'adresse à Dieu, dans les blasons, voire même dans le drapeau du Québec. »[4]
Serviteurs de Dieu
Vénérables
Bienheureux
- Basile Moreau
- Dina Bélanger
- François de Montmorency-Laval
- Frédéric Jansoone
- Kateri Tekakwitha
- Louis-Zéphirin Moreau
- Marie-Anne Blondin
- Marie-Catherine de Saint-Augustin
- Marie de l'Incarnation
- Marie-Léonie Paradis
- Marie-Rose Durocher
Saints
Clergé
- Assemblée des évêques catholiques du Québec
- Jean-Jacques Lartigue
- François-Xavier-Antoine Labelle (dit, le Curé Labelle)
- Édouard-Charles Fabre
- Ignace Bourget
- Joseph-Médard Emard
- Joseph-Alfred Archambeault
- Louis-Adolphe Paquet
- Louis-Joseph-Napoléon-Paul Bruchési
- Elzéar-Alexandre Taschereau
- Louis-François Richer Laflèche
- Louis-Nazaire Bégin
Congrégations
- Liste des congrégations religieuses masculines
- Compagnie de Jésus (Jésuites)
- Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice (Sulpiciens)
- Ordre des récollets frères mineurs (Récollets)
- Oblats de Marie-Immaculée (Oblats)
- Liste des congrégations religieuses féminines
- Congrégation de Notre-Dame de Montréal
- Sœurs de la Charité de Montréal (Sœurs grises)
- Ursulines de Québec
- Ursulines de Trois-Rivières
Administration territoriale
Trois lois principales régissent l'administration de l'Église au Québec : la Loi sur les fabriques (L.R.Q., chapitre F-1), la Loi sur les évêques catholiques romains (L.R.Q., chapitre E-17) et la Loi sur les compagnies de cimetières catholiques romains (L.R.Q., chapitre C-40.1).
Province ecclésiastique de Québec
- Primatie de l'Église catholique du Canada : Archidiocèse de Québec
- Diocèse militaire catholique du Canada (ordinariat militaire)
- Éparchie pour les Grecs-Melkites
- Éparchie pour les Maronites
- Diocèses suffragants
Province ecclésiastique de Gatineau
- Archidiocèse de Gatineau : Cathédrale Saint-Joseph de Gatineau
- Diocèses suffrangants
- Diocèse d'Amos : Cathédrale Sainte-Thérèse-d'Avila
- Diocèse de Mont-Laurier : Cathédrale Notre-Dame-de-Fourvière de Mont-Laurier
- Diocèse de Rouyn-Noranda : Cathédrale Saint-Joseph de Rouyn-Noranda
Province ecclésiastique de Montréal
- Archidiocèse de Montréal : Basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal
- Diocèses suffragants
- Diocèse de Joliette : Cathédrale Saint-Charles-Borromée de Joliette
- Diocèse de Saint-Jean-Longueuil : Cathédrale Saint-Jean-l'Évangéliste de Saint-Jean-sur-Richelieu
- Diocèse de Saint-Jérôme : Cathédrale de Saint-Jérôme
- Diocèse de Valleyfield : Basilique-cathédrale Sainte-Cécile de Salaberry-de-Valleyfield
Province ecclésiastique de Rimouski
- Archidiocèse de Rimouski : Cathédrale Saint-Germain de Rimouski
- Diocèses suffragants
- Diocèse de Baie-Comeau : Cathédrale Saint-Jean-Eudes de Baie-Comeau
- Diocèse de Gaspé : Cathédrale du Christ-Roi de Gaspé
Province ecclésiastique de Sherbrooke
- Archidiocèse de Sherbrooke : Basilique-cathédrale Saint-Michel de Sherbrooke
- Diocèses suffragants
Province ecclésiastique d'Ottawa
- Diocèse de Pembroke
Évangélisation
Enseignement
- Petit catéchisme de Québec
- Grand Séminaire de Québec
- Grand Séminaire de Montréal
- Vieux Séminaire de Saint-Sulpice
Patrimoine
Article détaillé : Liste des établissements catholiques du Québec.- Abbaye d'Oka
- Abbaye Notre-Dame de Mistassini
- Abbaye Saint-Benoît-du-Lac
- Basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal
- Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec
- Basilique-cathédrale Sainte-Cécile
- Basilique-cathédrale Saint-Michel de Sherbrooke
- Basilique Notre-Dame de Montréal
- Basilique Notre-Dame du Cap
- Basilique Sainte-Anne-de-Beaupré
- Basilique Sainte-Anne de Varennes
- Basilique Saint-Patrick
- Croix du Mont-Royal
- Ermitage Saint-Antoine de Lac-Bouchette
- Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal
- Sanctuaire du Saint-Sacrement
- Statue de Notre-Dame-du-Saguenay
Traditions
- Bénédiction paternelle
- Criée pour les âmes
- Croix de chemin
- Eau de Pâques
- Messe en latin
- Mi-Carême
- Trois prénoms au certificat de naissance de l'état civil
- 1er prénom = Joseph ou Marie, selon le sexe de l'enfant
- 2e prénom = prénom du parrain ou de la marraine, selon le sexe de l'enfant
- 3e prénom = prénom distinctif (généralement, le prénom usuel)
- Vendredis maigres
Regroupements catholiques
- Association catholique de la jeunesse canadienne-française
- Ordre de Jacques Cartier
- Parti démocratie chrétienne du Québec
Voir aussi
Notes et références
- Loi sur les biens culturels (L.R.Q., chapitre B-4)
- Source : HOGG, Peter. Constitutional Law of Canada (2003).
- Me Hébert, La suprématie de Dieu, Journal du Barreau, juin 2007.
- Simoneau c. Tremblay, Tribunal des droits de la personne, février 2011.
Liens externes
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