- Église Sainte-Marguerite (Paris)
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Église Sainte-Marguerite
Vue de l'église Sainte-Marguerite depuis la rue Saint-Bernard. Le square Raoul-Nordling est visible devant l'édifice.Présentation Culte Catholique romain Type Église paroissiale Rattaché à Archidiocèse de Paris Début de la construction XVIIe siècle Fin des travaux XVIIe siècle Style(s) dominant(s) Classicisme Protection Inscrit MH (1928)[1]
Classé MH (1960)
Inscrit MH (1962)Géographie Pays France Région Île-de-France Département Paris Ville Paris (11e arrondissement) Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Paris
modifier L'église Sainte-Marguerite est une église du 11e arrondissement de Paris, en France.
Sommaire
Histoire
Origines
Le 29 octobre 1624, Jean de Vitry, seigneur de Reuilly fait donation à Antoine Fayet, curé de Saint-Paul, d'un terrain pour y bâtir une chapelle dédiée à Marguerite d'Antioche. Après avoir été église succursale de l'église Saint-Paul en 1634, cette chapelle devient église paroissiale en 1712.
Le cimetière Sainte-Marguerite est ouvert derrière l'église en 1637. En 1760, l'architecte Victor Louis construit la chapelle des Âmes-du-Purgatoire ; le peintre Paolo-Antonio Brunetti est chargé de sa décoration et des peintures.
Période révolutionnaire
Pendant la Révolution française, les corps de trois cents personnes guillotinées sur la place de la Bastille et sur la place de la Nation sont enterrés dans le cimetière de l'église Sainte-Marguerite.
Selon une légende, Louis XVII aurait été inhumé dans ce cimetière après sa mort à la prison du Temple. Le 10 juin 1795, un enfant mort au donjon du Temple y est en effet inhumé, sans service religieux. Des exhumations réalisées en 1846 et 1894, confirmées par des fouilles en 1979, mettent à jour les restes d'un jeune homme de 15 à 18 ans ; Louis XVII était âgé de 10 ans au moment de sa mort. Malgré ces démentis, une plaque commémorative posée sur le mur de l'église affirme toujours que « l'enfant mort au Donjon du Temple » y a été inhumé en 1795. La dépouille et la pierre tombale se trouvent toujours au même endroit qu'en 1795, contre le mur de la chapelle des Ames-du-Purgatoire.
Période contemporaine
Le cimetière attenant à l'église est fermé en 1804. Le pape Pie VII visite l'église et y célèbre la messe en 1805. En 1912, le presbytère est détruit et remplacé par une école.
Les frontons sculptés de l'église sont inscrits au titre des monuments historiques en 1928. Le chœur et la chapelle des Âmes-du-Purgatoire sont classés en 1960. Les restes du cimetière sont inscrits en 1962[1].
On peut voir, souvenir de ce cimetière, la pierre tombale de Georges Jacob fils (1768-1803) qui travaillait avec son frère François Honoré (1770-1844) : estampillage JACOB FRERES.
S'y trouve aussi la curieuse pierre tombale attribuée à "l'enfant du Temple" alias Louis XVII. Une recherche scientifique dénie toute véracité à cette tradition , mais le lieu est cependant régulièrement fleuri.
Localisation
L'entrée de l'église est située dans le sud du 11e arrondissement de Paris, à mi-chemin les places de la Bastille et de la Nation, à une centaine de mètres au nord de la rue du Faubourg-Saint-Antoine et à une dizaine au sud de la rue de Charonne. L'entrée de l'église se trouve au 36 rue Saint-Bernard et son chevet donne sur la rue Charrière. Elle est bordée au sud par le square Raoul-Nordling.
Architecture
Le plan de l'église Sainte-Marguerite est en croix latine, selon le style classique du XVIIe siècle.
Le clocher de l'église, de section carrée, est un beffroi en bois recouvert d'ardoises ; chacun des quatre côtés incorpore une horloge. Le clocher contient quatre cloches baptisées le 7 mars 1804 : Napoléon Jean Baptiste, Jeanne Marguerite, Anne Marie et Gabrielle Sophie, des noms de leur parrain respectif.
La façade de l'église, rue Saint-Bernard, comporte quatre pilastres doriques soutenant un fronton triangulaire nu, surmonté d'une croix métallique. Le fronton des façades latérales du transept est orné de sculptures.
Mobilier
Vitraux
À l'intérieur de l'église, le vitrail au fond de la nef, derrière le déambulatoire, représente sainte Marguerite sortant du dragon. Il est l'œuvre du verrier Carot et date de 1882[2]. Un autre vitrail de Carot, également de 1882, situé dans la chapelle de la Vierge, représente l'Annonciation[3].
L'église comporte plusieurs vitraux commémoratifs de part et d'autre de la nef :
- Commémoration des seize nonnes carmélites, guillotinées pendant la Révolution française place de la Nation ;
- Commémoration de la visite du pape Pie VII à Sainte-Marguerite en 1805, et qui a célébré une messe en leur mémoire
- Commémoration de la mort de Monseigneur Denys Affre, archevêque de Paris, tué par une balle perdue au faubourg Saint-Antoine, à proximité de l'église, lors des insurrections de juin 1848.
Statues
L'église comprend plusieurs statues :
- Statue de saint Fiacre[4] ;
- Statue de saint Joseph[5] ;
- Statue de saint Vincent de Paul, copie d'un original de Jean-Baptiste Stouf placé à l'église Saint-Thomas-d'Aquin[6] ;
- Buste en marbre de la Vierge à l'Enfant[7] ;
- Buste en marbre de l'ancien curé Haunet, datant de la fin du XIXe siècle[8] ;
- Groupe de deux statues décrivant le martyre de sainte Marguerite, sculpté par Hippolyte Maindron en 1838[9] ;
- Demi-relief en marbre du Christ descendu de la Croix, par Eustache Nourrisson et Robert Le Lorrain (1704), provenant du tombeau de Catherine Duchemin, épouse de François Girardon[10].
Tableaux
L'église comprend les tableaux suivants :
- L'Apothéose de saint Vincent de Paul[11];
- L'Assomption[12];
- Le Christ lavant les pieds des apôtres, Charles Lafosse (XVIIIe siècle[13];
- Le Christ portant sa croix[14];
- Le Christ en croix, école de Charles Le Brun (XVIIe siècle)[15];
- Le Christ descendu de la Croix, Francesco Salviati (XVIe siècle)[16];
- La Descente de Croix[17];
- Le Massacre des Innocents, Francesco Rosa (XVIIe siècle)[18];
- La Nativité[19];
- Saint Ambroise, Louis Jean François Lagrenée (1764)[20];
- Saint François de Sales installant saint Vincent de Paul supérieur des Dames de la Visitation, Jean Restout (1732)[21];
- Saint Vincent de Paul et Anne d'Autriche, Frère André (XVIIe siècle ou XVIIIe siècle)[22];
- Saint Vincent de Paul prêchant aux gens du monde l'Institution des enfants trouvés, Louis Galloche (1732)[23];
- Saint Vincent de Paul prêchant aux pauvres de l'hôpital du nom de Jésus, Frère André (XVIIe siècle ou XVIIIe siècle)[24];
- Saint Vincent de Paul présente à Dieu les Lazaristes, Jean-Baptiste Féret (1731)[25];
- La Sainte Famille[26];
- Sainte Marguerite chassée par son père, Pierre-Auguste Vafflard (1817)[27];
- La Visitation, Joseph-Benoît Suvée (1781)[28];
Chapelle des Âmes-du-Purgatoire
La chapelle des Âmes-du-Purgatoire possède une peinture monumentale représentant un temple en trompe-l'oeil. Cette peinture est l'œuvre de Paolo-Antonio Brunetti et de Gabriel Briard et est exécutée entre 1725 et 1777[29].
Voir aussi
Galerie
Extérieur
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L'église et le square Raoul Nordling
Intérieur
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Vitrail commémorant la visite du pape Pie VII en 1805.
Annexes
Liens internes
- Liste des édifices religieux de Paris
- Liste des monuments historiques du 11e arrondissement de Paris
Liens externes
- Paroisse Sainte-Marguerite (diocèse de Paris)
Références
- Église Sainte-Marguerite, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- verrière : Sainte Marguerite, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- verrière de la chapelle de la Vierge : L'Annonciation, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- statue : Saint Fiacre, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- statue : Saint Joseph, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- statue : Saint Vincent de Paul, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- buste (?) : Vierge à l'Enfant, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- buste : Monsieur Haunet, ancien curé de Sainte-Marguerite, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- groupe sculpté : Le Martyre de sainte Marguerite, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- demi-relief : Le Christ descendu de la Croix, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : L'Apothéose de saint Vincent de Paul, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : L'Assomption, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : Le Christ lavant les pieds des apôtres, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : Le Christ portant sa croix, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : Le Christ en croix, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : Le Christ descendu de la Croix, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : la Descente de Croix, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : Le Massacre des Innocents, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : la Nativité, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : Saint Ambroise, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : Saint François de Sales installant saint Vincent de Paul supérieur des Dames de la Visitation, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : Saint Vincent de Paul et Anne d'Autriche, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : Saint Vincent de Paul prêchant aux gens du monde l'Institution des enfants trouvés, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : Saint Vincent de Paul prêchant aux pauvres de l'hôpital du nom de Jésus, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : Saint Vincent de Paul présente à Dieu les Lazaristes, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : la Sainte Famille, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : Sainte Marguerite chassée par son père, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- tableau : La Visitation, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- peinture monumentale de la chapelle des Ames du Purgatoire : Vue perspective d'un temple avec colonnes et frises, sur la base Palissy, ministère de la Culture
Catégories :- Église de Paris
- Monument historique du 11e arrondissement de Paris
- Monument historique classé en 1960
- Monument historique inscrit en 1928
- Monument historique inscrit en 1962
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