- Pierre-Auguste Vafflard
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Pierre Antoine Augustin Vafflard (1777-vers 1837) est un peintre français d'histoire, de genre et de portraits.
Sommaire
Biographie
Né à Paris le 19 décembre 1777, il est l'élève de Jean-Baptiste Regnault.
Il expose au Salon à partir de 1800 et y reçoit une médaille d'or en 1824. Sous la Monarchie de Juillet, il est chargé de travaux de restauration picturale dans les galeries du château de Versailles et dans la Galerie de Diane au Palais des Tuileries. Il a également réalisé des décorations d'église.
La date de sa mort n'est pas connue avec certitude. Elle se situe avant les 27 et 28 novembre 1837, date de sa vente après décès, organisée à Paris, par Maître Benou assisté de l'expert Defer[1].
Envois aux Salons
- 1804
- n° 466, Mort d'Œdipe.
- n° 467, Young et sa fille.
- n° 468, Eginard et Imma.
Œuvres
- Angoulême, musée des Beaux-arts: Young et sa fille.
- Dijon, musée des Beaux-arts, Sommeil d'Oreste.
- Évreux, musée d'Évreux, Ancien Évêché:
- Rennes, musée des Beaux-arts, Le gouverneur de Château-Randon déposant les clefs de la place sur le lit de mort de Duguesclin.
- Versailles, musée du château de Versailles et de Trianon:
Explication du sujet d'Eginard et Imma du salon de 1804
« Imma, l'une des filles de l'empereur Charlemagne, était éperdument éprise d'Eginard, secrétaire de son père; les convenances lui défendaient de recevoir ouvertement les hommages de son amant, qui simple gentilhomme allemand, ne pouvait, par sa naissance prétendre à la main de la princesse. L'amour l'emporta sur le devoir, et lui fit prendre la résolution de la voir secrètement. Une nuit d'hiver Eginard se rendit près de sa maîtresse. Pendant leur entretien il tomba de la neige. A peine le crépuscule se laissait apercevoir qu'Eginard voulut se retirer, mais il n'osa, craignant que sortant du pavillon qu'habitait Imma, les pas d'un homme, empreints sur la neige, ne fussent un indice certain de leur intelligence; il fit part de son inquiétude à la princesse, qui se détermina à le porter jusqu'au-delà de la neige qui environnait le palais; mais Charlemagne qui se levait fréquemment la nuit, était sorti pour contempler les astres, il entendit du bruit, et à la faveur de la lune reconnut sa fille qui portait Eginard.Quelques historiens disent que l'empereur assembla son conseil pour le consulter, et qu'il y fut décidé qu'Eginard méritait la mort. D'autres prétendent qu'on en référa à la prudence de Charlemagne. Ce prince, après avoir délibéré sur le sort des coupables, les fit venir, leur annonça qu'ils étaient découverts, et après de justes réprimandes d'un maître et d'un père, en leur donnant connaissance de l'avis du conseil, il ordonna la célébration du mariage d'Imma avec Eginard, qui devint archi-chancelier, l'un des plus grands seigneurs de la cour, et fut le plus célèbre historien de son siècle. »
— Livret du salon de 1804, au n° 78
Cette explication du sujet se trouve au n° 78 du livret car un autre artiste Marie-Nicolas Ponce-Camus, présentait le même sujet.
Young et sa fille
Au Salon de 1804 le livret donnait ce texte : Young tenant sa fille morte sur ses bras s'écrit dans sa douleur amère : O zèle barbare et haï d'un dieu bienfaisant ; ces hommes impitoyables ont refus de répandre de la poussière sur une poussière.
Huile sur toile 1,94 m par 2,42 m.
Donné au musée d'Angoulême par Monsieur Ringuet en 1838.
La belle-fille du poète anglais Edward Young, Elizabeth Temple mourut lors d'un voyage en France. Comme la défunte était de religion protestante, on refusa l'enterrement dans le cimetière catholique et l'inhumation fut autorisé dans le cimetière de la colonie suisse. Vaflard modifie l'événement en transformant la morte en propre fille de Young.
Critique contemporaine de Séraphin en 1804, sur l'air d'Au clair de la lune, à propos du monochromisme du tableau :
- « Au clair de la lune
- Les objets sont bleus
- Plaignons l'infortune
- De ce malheureux
- Las ! sa fille est morte
- Ce n'est pas un jeu
- Ouvrez-lui la porte
- Pour l'amour de Dieu ».
Sources
- Charles Gabet : Dictionnaire des artistes de l'école française au XIXe siècle (Paris, 1831) p.668.
Notes
- Frits Lugt sous le n° 14855 du Répertoire des Catalogues de Ventes Publiques.. volume II, 1826-1860, La Haye, 1953. Une simple feuille imprimée fit office de catalogue, elle est citée par
- Jean-Baptiste Bourlier, évêque d'Évreux de 1802 à 1821.
- Desfontaines-Lavallée écrivit en 1806 une pièce inspiré de cet événement: Le Rêve, ou la Colonne de Rosback. Sur ce thème
Voir aussi
Catégories :- Peintre français du XVIIIe siècle
- Peintre français du XIXe siècle
- Naissance en 1777
- 1804
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