- Église Saint-Martin de Saint-Martin-de-Ré
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Église paroissiale
Saint-MartinPrésentation Nom local "Grand Fort" Culte Catholique (paroisse) Type Église paroissiale Rattaché à Évêché de La Rochelle Début de la construction XIVe siècle Fin des travaux XVIIIe siècle (après Guerres de religion) Style(s) dominant(s) Gothique Protection Monument historique (1903 partiel) Géographie Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente-Maritime Ville Saint-Martin-de-Ré Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
modifier L'église paroissiale Saint-Martin de Saint-Martin-de-Ré dresse encore ses ruines gothiques au cœur de la ville. Ravagée à plusieurs reprises par les conflits, elle fut finalement reconstruite plus modestement aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle, en réutilisant ce qui subsistait de l'édifice gothique.
Sommaire
Historique
Les origines de la ville et de l'église sont mal connues, bien que le fait que les deux aient été détruites par les Normands soit assez probable.
On sait cependant avec certitude qu'au XIe siècle, la paroisse est donnée au chapitre du Puy-en-Velay par le comte de Poitou, Guillaume Aigret. Les chanoines conserveront la paroisse jusqu'au XVIe siècle. Il ne reste cependant aucun vestige de l'édifice roman du XIe siècle.
En effet, on entreprend la construction d'un nouvel édifice au XIVe siècle, construction qui semble s'être poursuivie au XVe siècle à l'issue de la période troublée de la Guerre de Cent Ans. Au vu des ruines qui subsistent, l'église devait être spacieuse et très lumineuse, avec une hauteur sous voûte tout à fait respectable. Elle était également fortifiée (elle prit alors le nom de "Grand Fort"), au vu des restes de mâchicoulis encore présents aujourd'hui sur les ruines médiévales. Il s'agit d'un système complet de mâchicoulis sur arcs sur les façades qui déborde sur les murs en retour[1].
Cependant cette église devait être ruinée moins d'un siècle plus tard. L'île de Ré, à majorité protestante, est mise à sac par ces derniers en 1586 lors de leurs disputes sur le territoire contre les catholiques. L'église s'effondre en grande partie : il n'en restera que la base des murs de la nef et les chapelles latérales et les hauts murs du transept, conservés du fait de leur importance militaire, étant fortifiés.
Au XVIIe siècle le culte put reprendre dans l'édifice dévasté, après la victoire des catholiques sur les protestants. En 1629 les travaux de reconstruction proprement dits débutent. Ils dureront plusieurs années. Mais l'édifice est de nouveau ravagé en 1696 lors du bombardement de la place forte de Saint-Martin-de-Ré par une flotte constituée de navire anglais et hollandais. Puis le XVIIIe siècle vint. Le premier jour de l'an 1774 le clocher s'effondre, entraînant avec lui une partie des voûtes. On décide alors de reconstruire l'édifice en inversant l'orientation du chœur : clocher à l'est, chœur désormais à l'ouest. À la Révolution, le culte est momentanément fermée.
Au cours des deux siècles suivants, l'édifice fut restauré et embelli d'un nouveau mobilier, avant d'être de nouveau ravagé par un incendie en 1964. Cependant l'édifice fut rapidement réhabilité.
Le clocher sert aujourd'hui de terrasse panoramique sur la ville et ses environs.
L'édifice aujourd'hui
L'aspect tourmenté et complexe de l'édifice actuel, dominé par les ruines gothiques du transept, témoigne de son histoire mouvementée. Les parties les plus anciennes datent du XVe siècle : il s'agit des murs des deux croisillons du transept, encore en élévation, dotés d'un chemin de ronde et dotés de leurs portails à la statuaire mutilée. Subsistent également de l'édifice médiéval les chapelles de l'actuel chœur (qui était en fait la nef de l'édifice) et celles du bas-côté sud. On peut également voir une fenêtre de style flamboyant et aujourd'hui obstruée sur le mur gouttereau nord.
L'édifice de 1628 était lui aussi voûté d'ogives et suivait l'orientation de l'église médiévale. Cependant il fut fortement ébranlé par l'effondrement du clocher en 1774, et il ne semble en rester que les colonnes écrêtées et les parties hautes des bas-côtés et de la nef. L'orientation du chœur fut modifiée après l'effondrement de 1774, et un nouveau clocher fut construit à l'emplacement du sanctuaire médiéval. L'église fut alors charpentée.
Après l'incendie de 1964, les couvertures de l'édifice (charpente et toit) durent être reconstruits.
Le clocher formé par une tour carrée est aujourd'hui visitable et renferme trois imposantes cloches: Marie Thérèse (la plus grosse qui sonne en ré); Charles Catherine (la moyenne qui sonne en mi); Marie Pierre Michel Samuel Augustine (la petite qui sonne en fa).Galerie d'images
Notes et références de l'article
- ISBN 2-903504-33-4) L'architecture gothique en Saintonge et en Aunis, Yves Blomme, éditions Bordessoules, (
Voir aussi
Bibliographie
- Historique de l'église affiché au clocher
Articles connexes
Liens et externes
Catégories :- Édifice religieux de l'Île de Ré
- Monument historique de la Charente-Maritime
- Monument historique classé en 1903
- Monument historique inscrit en 1997
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