- Économie niçoise
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Article principal : Nice.
Comme d'autres villes du sud de la France, Nice a été peu touchée par la révolution industrielle. L'essentiel de son développement économique a été provoqué par le tourisme, le commerce et les activités liées au bâtiment. Après la Seconde Guerre mondiale, les activités administratives se sont beaucoup développées. Elles jouent aujourd'hui un rôle important dans l'économie de la ville.
En 1999, le nombre total d'actifs sur la commune de Nice était de 133 228[1], se répartissant dans les divers secteurs économiques comme suit:
Répartition de l'emploi[1] Tertiaire Industrie Construction Agriculture Nice 87,4 % 6,7 % 5,2 % 0,8 % Moyenne nationale 71,5 % 18,3 % 6,1 % 4,1 % Le taux de chômage était de 15,8 % en 1999, 9,4 % en 2005[2] et 8,8 % en 2006[3]. La population active totale de la ville est de 141 683 personnes[4]. Le revenu moyen par ménage est plus élevé que dans le reste de la France (en 2004, 15 563 euros par an contre 15 027 en moyenne)[5]. La taxe professionnelle, en 2005, était de 21,02 % (moy. nat. : 17,75 %)[6].
L'agriculture ne concerne plus aujourd'hui que 0,8 % des actifs[7]. La culture florale, encore importante dans les années 1950, occupe une part de plus en plus réduite. Elle s'est souvent reportée dans d'autres communes. Les surfaces qu'elle occupait sont grignotées par l'urbanisation. L'activité agricole est désormais davantage représentée par des cultures maraîchères, qui ont mieux résisté, tout en régressant progressivement vers le Nord de la plaine du Var. Il reste aussi quelques exploitations familiales vinicoles sur la colline de Bellet (une centaine de milliers de bouteilles par an)[7].
Les activités du secondaire (industrie) représente moins de 10 % des actifs[8]. Il y a en fait, peu de véritables fabrications, en dehors de la confection et de quelques activités très spécialisées comme les fonderies Giordan, les fabricants d'ascenseurs ou la Sfernice (entreprise spécialisée dans les composants électroniques et leurs dérivés, installée dans le vallon de La Madeleine)[8]. Les entreprises du bâtiment et des travaux publics (entreprises Nicoletti ou Spada) représentaient encore 10 % des emplois en 1982, sensiblement moins en 1999[8]. La confection est représentée par des grandes maisons (Dana) et, surtout, des petits ateliers spécialisés, par exemple dans la fabrication de tenues d'été ou de maillots de bain[8].
Nice est avant tout une ville tertiaire. Plus de 85 % des actifs travaillent dans ce secteur[9]. La fonction d'accueil (le tourisme) demeure importante, sous la forme d'hôtels, de pensions ou de locations meublées[10]. Le tourisme de congrès est, depuis les années 1970, une composante majeure de l'activité touristique[10]. Le commerce est également très important. L'équipement commercial est abondant. Le commerce représente une part notable des actifs et des emplois et les commerçants ont, depuis longtemps, un poids politique important à Nice[11]. Les fonctions administratives de la ville se sont beaucoup développées et le nombre des emplois administratifs n'a cessé d'augmenter, qu'il s'agisse de fonctionnaires d'État, de fonctionnaire départementaux ou municipaux, ou d'emplois administratifs du secteurs privés, surtout dans les banques et les sociétés d'assurances implantées dans le quartier de l'Arenas[12]. La fonction médicale s'est également développée et constitue aujourd'hui une part notable de l'activité économique de la ville. Elle concerne à la fois des médecins, des cabinets spécialisés et les établissements hospitaliers. Le développement de l'enseignement, enfin, fait de ce secteur une autre acteur économique majeur[13].
En 2007, la ville compte 177 hôtels, totalisant 9 810 chambres[14]. Parmi eux, on distingue 6 sans étoile, 19 une étoile, 68 deux étoiles, 60 trois étoiles et 24 quatre étoiles et luxe[14].
Après la Seconde Guerre mondiale, la municipalité s'efforce de diversifier ses activités. L'installation d'IBM à La Gaude, en 1962, marque le début de l'orientation vers les hautes technologies. La création au début des années 1970 du technopole de Sophia-Antipolis, spécialisé dans l'informatique, la recherche médicale et les télécommunications, ressort de la même volonté. Les mesures d'accompagnement urbanistiques n'ont cependant pas été pris à temps. La voirie est devenue inadaptée et le parc de logements insuffisant. Le réseau de transport en commun est trop peu développé. Aujourd'hui, Sophia-Antipolis accueille 1 300 entreprises et 30 000 emplois, 4 000 chercheurs et plus de 5 000 étudiants[15].
Pour attirer des entreprises et rajeunir la population (28 % a plus de 60 ans), la municipalité a décidé de construite un quartier d'affaires à l'Arenas, près de l'aéroport. Le taux trop élevé de la taxe professionnelle a limité le succès de l'opération[16]. Un nouveau quartier d'affaires tourné vers les hautes technologies, Nice Méridia, est actuellement en construction au Nord de l'Arenas[17].
La ville doit à présent développer les industries de haute technologie, la recherche et l'enseignement supérieur si elle veut rester compétitive[18].
La ville compte aujourd'hui :
- 41,3 % d'actifs (moyenne nationale : 45,2 %)
- 23,1 % de retraités (moy. nat. : 18,2 %)
- 22,5 % de jeunes scolarisés (moy. nat. : 25 %)
- 13,1 % d'autres personnes sans activité (moy. nat. : 11,6 %)[4].
La structure de l'emploi est la suivante[4] :
- Agriculteurs : 0,3 % (moy. nat. : 2,4 %).
- Artisans, commerçants, chefs d'entreprises : 7,7 % (moy. nat. : 6,4 %).
- Cadres, Professions intellectuelles : 13,5 % (moy. nat. : 12,1 %).
- Professions intermédiaires : 22,5 % (moy. nat. : 22,1 %).
- Employés : 37 % (moy. nat. : 29,9 %).
- Ouvriers : 19 % (moy. nat. : 27,1 %).
Les entreprises, privées et publiques, comptées en "établissements", se répartissent ainsi[6] :
- Industries agricoles et alimentaires : 1,4 %.
- Industries des biens de consommation : 2,9 %.
- Industries des biens d'équipements : 1 %.
- Industries des biens intermédiaires : 0,8 %.
- Énergie : 0,2 %.
- Construction : 9,7 %.
- Commerce : 27,8 %.
- Transport : 3,4 %.
- Activités immobilières : 5,7 %.
- Services aux entreprises : 17,5 %.
- Services aux particuliers : 15,0 %.
- Éducation, santé, action sociale : 14,5 %.
En 2008, à Nice, les 20 premières entreprises, en termes de chiffre d'affaires, sont Nice Matin (180 M euros), Vishay (136 M), les Grands Garages de Nice (123 M), l'Aéroport Nice-Côte d'Azur (114 M), la CMESE (103 M), Façonnable (73 M), la Semiacs (61 M), Nikaidis (61 M), Ciffreo et Bona (54 M), Gelazur (51 M), la Clinique Saint-Georges (44 M), la STNN (37 M), Béton Chantiers Nice (34 M), Cecci (31 M), Ambrosi France ((28 M), Actair (28 M), la Niçoise d'exploitation (28 M), Palace Autos (27 M), Sec (23 M), et Corse Presse (21 M)[6].
Notes et références
- Recensement INSEE - emplois à Nice
- Chômage en 2005 L'Internaute (Source de l'INSEE)
- Nice, 8,8 % de chômeurs, Les grandes villes où le chômage n'existe (presque) pas, Journal du Net
- Nice - Alpes-Maritimes (Code postal - 06000)
- Nice - Alpes-Maritimes (Code postal - 06000)
- Nice - Alpes-Maritimes (Code postal - 06000)
- Alain Ruggiero (dir.), Nouvelle histoire de Nice, Toulouse, Privat, 2006, p. 259
- Alain Ruggiero, op. cit., p. 260-261
- Alain Ruggiero, op. cit., p. 267
- Alain Ruggireo, op. cit., p. 262
- Alain Ruggiero, op. cit., p. 263
- Alain Ruggiero, op. cit., p. 264
- Alain Ruggiero, op. cit., p. 266
- INSEE, statistiques locales, Nice
- Sophia Antipolis, 1re technopole d'Europe, sites d'activité, Invest in Côte d'Azur
- ISBN 978-2842916428), p. 290-291 Maryse Fabriès-Verfaillie, La France des villes, éditions Bréal, 2000, (
- Les sites d'activité de Nice, Invest in Côte d'Azur
- Alain Ruggiero, op. cit., p. 330
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