- Baisers volés
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Baisers volés
Données clés Réalisation François Truffaut Scénario François Truffaut
Claude de Givray
Bernard RevonActeurs principaux Jean-Pierre Léaud
Claude Jade
Delphine SeyrigPays d’origine France Sortie 1968 Durée 90 min. Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Baisers volés est un film français de François Truffaut sorti en 1968. Il s'agit du deuxième volet des aventures d'Antoine Doinel.
Sommaire
Synopsis
Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud) vient de quitter l'armée, où il s'était engagé. Amoureux de Christine Darbon (Claude Jade), il fait divers petits métiers : veilleur de nuit dans un hôtel, il se fait renvoyer, ayant participé malgré lui à la découverte d'un adultère par un détective privé. Il se fait embaucher dans l'agence de détective, mais n'est pas très doué pour les filatures, le directeur de l'agence lui confie une mission dans le magasin de chaussures de Monsieur Tabard, mais Antoine tombe amoureux fou de Madame Tabard.
François Truffaut, grand lecteur de Balzac dans sa jeunesse, a plaqué ici l'intrigue du film sur Le Lys dans la vallée. Antoine Doinel (Truffaut ?), y vit littéralement l’intrigue du roman. Mais Fabienne Tabard le rappelle à la réalité : « Moi aussi dit-elle, j’ai lu Le Lys dans la Vallée, mais je ne suis pas Madame de Mortsauf et vous n’êtes pas Félix de Vandenesse »[1].
Renvoyé à nouveau, Antoine devient dépanneur de téléviseurs et Christine, profitant de l'absence de ses parents, l'appellera sous un prétexte fallacieux pour réparer une télévision qu'elle a détraquée elle-même. Le récit passera de la vision d'un Antoine qui commence à s'escrimer sur l'appareil à celle d'un appartement vide. La caméra suit les pièces éparses de la télévision sur le sol pour nous mener dans la chambre parentale où Antoine et Christine dorment ensemble. Alors initié, il pourra susciter le désir de Christine. Mais, au matin, Antoine abandonne le pur mouvement du désir pour une pratique plus socialisée de l'amour. On voit d'abord Antoine et Christine prendre le petit déjeuner après la nuit qu'ils ont passée ensemble. Dans cette scène apparaît l'écriture, malgré la proximité du couple. Les deux jeunes gens échangent en silence de petits billets, et on comprend qu'Antoine demande ainsi Christine en mariage.
Ce film est fondé sur l’instabilité et le thème du provisoire, et cela se voit dès le début, où Antoine est renvoyé de l’armée, jusqu’à la fin quand l’homme qui suit Christine essentiellement met en question le bonheur possible entre elle et Antoine.
Baisers volés est suivi par Domicile conjugal et L'Amour en fuite, où Jean-Pierre Léaud et Claude Jade sont successivement fiancés, mariés puis divorcés.
Fiche technique
- Titre : Baisers volés
- Réalisation : François Truffaut
- Scénario : François Truffaut, Claude de Givray et Bernard Revon
- Image : Denys Clerval
- Musique : Antoine Duhamel
- Production : Les Films du Carrosse et Artistes Associés
- Date de sortie : 1968
- Film français
- Format : 1.66:1 (couleurs)
- Genre : Comédie dramatique
- Durée : 87 minutes
Distribution
- Jean-Pierre Léaud : Antoine Doinel
- Claude Jade : Christine Darbon
- Daniel Ceccaldi : Lucien Darbon
- Delphine Seyrig : Fabienne Tabard
- Michael Lonsdale : Georges Tabard
- Claire Duhamel : Madame Darbon
- Serge Rousseau : l'inconnu
- Harry-Max : Monsieur Henri
- André Falcon : Monsieur Blady
- Albert Simono : Albani
- Catherine Lutz : Catherine
- Paul Pavel : Julien
- Martine Ferrière : Mme Turgan
- Marie-France Pisier : Colette Tazzi
- Jean-François Adam : Albert Tazzi
- François Darbon : Adjudant Picard
- Jacques Robiolles : le tapeur
- Jacques Rispal : Colin
- Martine Brochard : Mme Colin
- Chantal Banlier : une vendeuse chez Tabard
Récompenses
- Prix Louis-Delluc 1968
- Prix Fémina Belge 1969
- Grand prix du cinéma Français
- Prix Méliès en 1968
- Prix du British Film Institute
- Prix de la Hollywood Foreign Association
Réception critique
Patrice Hovald dans la revue Séquences a été enthousiasmé par le film[2] : « J'ai ri aux larmes pour certaines scènes à deux (seul un Nicholas Ray avait atteint une telle justesse dans les scènes à deux) entre le détective et le marchand de chaussures (Michel Lonsdale est stupéfiant). J'étais proche d'autres larmes lorsque Delphine Seyrig (la femme même lorsqu'elle est pleinement femme) explique les raisons de sa venue dans la chambre de Léaud qui est au lit, draps au menton, heureux et malheureux à la fois. »
Anecdotes
Baisers volés doit son titre au refrain de la chanson de Charles Trenet (1942), Que reste-t-il de nos amours ? («Bonheur fané, cheveux au vent, Baisers volés, rêves mouvants»), servant de générique au film.
Tiré d’affaire grâce à son comité de soutien très « people », c’est Henri Langlois qui pousse Truffaut à faire une suite « au petit couple » et celui-ci fait se marier Antoine/Léaud et Christine/Claude Jade dans Domicile Conjugal (1970) ; de même Marie-France Pisier incite Truffaut à mettre fin à l'aventure Doinel avec L'Amour en fuite (1979).
Lieux de tournage
Le magasin de chaussures censé appartenir à M. Tabard est la boutique de chaussures Maralex qui existe toujours à Paris dans le XVIème arrondissement.
Toutes les scènes dans l'appartement du couple Tabard ont été tournées dans l'appartement de Michael Lonsdale[3].
Notes et références
- ISBN 2035123054) Dictionnaire des films, Larousse, 1990, p.77 (
- lire en ligne. Patrice Hovald « François Truffaut IV : la beauté des Baisers volés » Séquences : La revue de cinéma, n° 57, 1969, p. 60-64,
- Jean-Marc Lalanne et Jean-Baptiste Morain, « Michael Lonsdale: "La mort du cinéma, je n'y ai jamais cru" », dans Les Inrockuptibles, 12 juillet 2011 [texte intégral]
Liens internes
Article détaillé : Films basés sur l'œuvre d'Honoré de Balzac.Lien externe
Baisers volés sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
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