- Vizir dans l'Égypte antique
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Tayty-sab-tjaty tȝyty-sȝb-ṯȝty Le vizir, tjaty en égyptien, désigne, par analogie anachronique avec le vizir conseiller ou ministre auprès des dirigeants musulmans, le premier magistrat après le pharaon, dans l'Égypte antique. Ce poste, dont l'appellation a probablement été créée à l'époque du pharaon Snéfrou pour son fils Néfermaât, se définissait comme celui qui est la volonté du maître, les oreilles et les yeux du roi.
À l'Ancien Empire, à la VIe dynastie, le titre du vizir était tayty-sab-tjaty[1].
Fonctions
À la tête de son administration, nous connaissons les charges du vizir grâce aux textes autobiographiques que certains personnages de la XVIIIe dynastie laissèrent dans leurs tombeaux, tels Rekhmirê, qui exerça cette fonction sous les règnes de Thoutmôsis III et de son successeur Amenhotep II.
Ses fonctions étaient :
- Responsable de l'exécutif ;
- Contrôle de l'administration ;
- Responsable de la comptabilité ;
- Responsable de l'archivage ;
- Contrôle de la police et des transports ;
- Garant de Maât (déesse de l'ordre) et responsable de la justice.
Chaque jour il remettait au roi un rapport sur l'État des Deux Terres en présence du trésorier, autre magistrat dont le rang dans l'administration du pays était équivalent.
Il était assisté de deux adjoints directs ainsi que de scribes personnels et dirigeait un bureau composé d'une double équipe de fonctionnaires nommés les grands des Dix de Haute-Égypte.
À l'Ancien et au Moyen Empire, cette charge incombait à une seule personne qualifiée d'ami unique du roi et qui contrôlait la Double Maison, administration qui regroupait le gouvernorat des Deux Terres d'Égypte.
À dater du Nouvel Empire la charge est dédoublée et le pays comptait désormais deux vizirs : un pour le nord (Basse-Égypte) et un pour le sud (Haute-Égypte).
Les insignes du vizir étaient :
- La tenue shenep ;
- Le bâton aba ;
- Les quarante rouleaux des lois.
Principaux vizirs de l'Égypte antique
Notes
- B. Gunn, A Sixth Dynasty Letter from Saqqara, in Annales du Service des Antiquités de l'Égypte, Le Caire, 1925, p. 242-255
- P.Lacau/J. Ph. Lauer: La pyramide à degrés V, Le Caire 1965, p. 1-3, pl. 1
- Peter Kaplony: Die Inschriften der ägyptischen Frühzeit Bd 1, Wiesbaden 1963, p. 488-89
- Grajetzki, « A new vizier of the Middle Kingdom: Amenemhat-ankh », dans Cahiers Caribéen d'Egyptologie, no 11, février-mars 2008, p. 145-147
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- Métier dans l'Égypte antique
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