- Vice moral
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Vice
Pour le périodique international, voir Vice (magazine).Le vice désigne d'une manière générale et non morale ce qui est défectueux, le défaut. En morale, c'est un penchant devenu habitude que la morale religieuse ou sociale réprouve (en matière sexuelle mais pas seulement), ou un défaut excessif.
La notion de vice varie peu d'une culture et d'une époque à l'autre, mais son contenu, ce qu'il désigne, est très changeant. Par exemple, la conception athénienne antique de la sexualité : apprécier une femme autrement que comme génitrice d'une descendance semblait grotesque pour certains membres des couches supérieures de la population, sans pour autant que l'homosexualité fût sentie comme une valeur en soi. Le mythe d'Aristophane dans le Banquet de Platon montre cependant qu'un amour authentique pouvait être conçu entre un homme et une femme, représentant deux moitiés d'un même corps originel.
D'une manière similaire, alors que l'avarice est, selon les critères chrétiens, un péché mortel et que la pauvreté matérielle est un indice de pureté morale, une réussite sociale fondée sur le modèle capitaliste de l'épargne et de l'investissement pourra passer, dans les sociétés modernes judéo-chrétiennes (surtout protestantes), pour un modèle à atteindre, sous réserve naturellement que l'argent soit considéré comme un serviteur et non comme un maître : beaucoup gagner, oui, mais pour beaucoup donner (voir Bill Gates, Warren Buffett...), ce qui ne saurait donc se qualifier d'avarice.
Cette même notion, très floue, change aussi selon les individus, en accord avec leur propre morale : telle personne sentira telle pratique comme un vice, qui passera, aux yeux d'une autre, pour une pratique acceptable voire positive. Ainsi, par exemple, fumer.
Un jeu de société à succès, nommé Scrupules, permet de découvrir à quel point dans certains cas-limites on connaît peu le système de valeurs parfois de nos amis proches.
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Droit du consommateur
- Vice de fabrication
Judéo-christianisme
Parmi les exemples de vices fréquemment cités, car souvent réprouvés par les morales religieuses judéo-chrétiennes, on trouve, entre autres, la bestialité (la zoophilie), l'homosexualité (et surtout la sodomie), la masturbation et la majorité des pratiques sexuelles n'impliquant pas la seule volonté de reproduction.
On peut également citer les principaux défauts humains, à savoir l'avarice, l'égoïsme, l'hypocrisie, l'intempérance, la jalousie, l'oisiveté, l'orgueil (vice suprême pour les Grecs de l'Antiquité, nommé hubris, ou hybris), la paresse, la vanité, etc., qui peuvent recouper certains des sept péchés capitaux de la morale chrétienne (chaque péché capital (ou vice) étant le contraire d'une des vertus théologales ou cardinales).
La notion de vice social est intimement liée à celle de vice religieux.
Bouddhisme
Pour le bouddhisme, les « petits » vices sont les comportements d'attachement considérés illusoires aux plaisirs matériels : pouvoir, richesse, etc. Dans le bouddhisme traditionnel, il existe quatre « grands » vices qui peuvent mener à l'exclusion de la communauté : le meurtre, le vol, la fornication et l'imposture.
Voir aussi
Catégorie : Philosophie morale
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