- Vesce craque
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Vesce craque Vicia cracca Classification classique Règne Plantae Sous-règne Tracheobionta Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Sous-classe Rosidae Ordre Fabales Famille Fabaceae Genre Vicia Nom binominal Vicia cracca
L., 1753Classification phylogénétique Ordre Fabales Famille Fabaceae D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsLa Vesce craque (Vicia cracca) appelée également Vesce de Cracovie, Pois à crapauds ou Vesce à épis est une plante herbacée vivace grimpante de la famille des Fabacées, sous-famille des Papillonoidées.
Cette plante est commune dans toute l'Europe[1], ainsi que dans la vallée du fleuve Saint-Laurent au Québec où elle s’appelle « vesce jargeau »[2]. Le Père Louis-Marie rapporte les vocables de « sauvage ou multiflore »[3]. Marie-Victorin mentionne dans sa Flore laurentienne que Vicia cracca est naturalisée d’Europe et « bien établie »[4].
Sommaire
Description
Cette dicotylédone pousse à partir d’une graine de l’année précédente tombée parmi les graminées ou autres plantes. Elle s’appuie sur ces plantes pour chercher le soleil et porter sa floraison d’un bleu violacé. Grâce à son système racinaire résistant qui fixe l’azote de l’air, elle domine parfois certaines prairies, y fructifiant quelques années. Elle pousse des vrilles s’enroulant à droite[5] à l’extrémité de ses feuilles sans queue qui mesurent entre six et douze centimètres, occasionnellement plus; les feuilles sont formées de huit à douze paires de folioles. Les vrilles forment avec les plantes auxquelles elle s’agrippe une structure solide lui permettant de se hisser au détriment des plantes qui la soutenaient et qui s'étiolent faute de soleil. Cette vesce forme des entrelacs qui ressemblent à des tapis. Elle s’amasse densément et de manière compacte, laissant peu passer la lumière. Seules ses inflorescences en épis de la même longueur que les feuilles dominent la masse verte. Les fleurs, toujours en nombre pair, poussent toutes du même côté de la tige qui les porte et elles s’ouvrent de façon séquentielle en commençant par la base de l’épi bleu, passant lorsqu’elles sont fermées du violacé pourpre au bleu brillant quand elles s’ouvrent qui s’affadit quand elles fanent, avant de laisser place aux cosses de 4 à 12 mm renfermant quelques graines sphériques qui développent une texture côtelée en séchant, typiques de plusieurs Faboideæ.
Caractéristiques
- Organes reproducteurs
- Couleur dominante des fleurs : bleu
- Période de floraison : juillet-septembre
- Inflorescence : racème simple
- Sexualité : hermaphrodite
- Pollinisation : entomogame
- Graine
Données d’après : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.
Économie
L’infestation de la plante peut quelquefois avoir des conséquences économiques pour certains producteurs de céréales notamment. Elle est considérée comme nuisible à plusieurs productions agricoles mais bénéfique à d’autres pour la valeur de son fourrage riche en protéines au même titre que le trèfle ou la luzerne. Ses inflorescences produisent un nectar abondant apprécié des abeilles. La graine de vesce craque peut être réduite en farine dont on fait des galettes nourrissantes, mal digérées par certains.
Étymologie
Vicia cracca est le nom latin classique des vesces, venant de vincio, je m’attache et de cracca, le qualificatif latin donné par le botaniste prélinéen Rivinus, repris par Linné pour nommer cette vesce spécifique. L’origine et la signification de cracca sont incertaines[6]. Pline l’aurait utilisé pour désigner le jargeau ou une espèce voisine. L’origine ultimement grecque (αραχος) du qualificatif cracca rapproche la vesce de la gesse ou du pois chiche[7].
Note et références
- Référence Tela Botanica (France métro) : Vicia cracca (fr)
- Vesce jargeau Ministère de l’agriculture, des pêcheries et de l’alimentation du Québec, voir
- Flore-Manuel de la province de Québec, Père Louis-Marie, Institut agricole d’Oka, 1931, pp. 180-181.
- Flore laurentienne, Frère Marie-Victorin, Presses de l’Université de Montréal, 1964, p. 349.
- L’enroulement lévogyre ou dextrogyre des vrilles est programmé génétiquement; c'est parfois la seule manière de différencier des plantes.
- L’onomatopée est toutefois trop belle et l’on n'a pas de peine à penser qu’il s’agit simplement du son de la cosse que l’on craque pour en purger les pois ! Ou tout autre son qui y ressemble.
- Plantes sauvages des villes et des champs, Fleurbec/Éditeur officiel du Québec, 1978.
Catégories :- Fabaceae
- Flore (nom vernaculaire)
- Organes reproducteurs
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