- Urinoir
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Le terme urinoir désigne d'une part une installation sanitaire, destinée à être utilisée pour uriner, le plus souvent par un homme en position debout, et d'autre part un édicule, appelé également vespasienne, disposé sur la voie publique ou dans un lieu public.
Sommaire
Intérêts
Les urinoirs sont installés pour l'efficacité, parce que l'utilisation est plus rapide et qu'aucun siège n'est nécessaire, pour l'occupation de l'espace, parce qu'un urinoir prend moins de place, pour l'hygiène, parce que l'urinoir protège des projections d'urine, pour le confort, parce que l'usage est en position debout, et pour la simplicité, parce que le nettoyage est aisé.
Histoire
L'urinoir a été breveté aux États-Unis par Andrew Rankin le 27 mars 1866[1].
Chasse d'eau
La plupart des urinoirs intègrent un système de chasse d'eau pour rincer l'urine de la cuvette de l'urinoir afin de prévenir les mauvaises odeurs. La chasse d'eau peut être déclenchée par l'une de ces méthodes :
- Poignées manuelles : chaque urinoir est équipé d'un bouton ou un levier court pour activer la chasse d'eau.
- Commande vocale de rinçage : dans certaines régions du Japon, notamment les zones industrielles de Honshu, de nombreux urinoirs sont dotés d'une activation vocale du système de rinçage. Ces systèmes de chasse d'eau sont déclenchés par les mots "lavage", "feu" ou "détruire la crasse" dans plus de 30 langues différentes.
- Rinçage synchronisé : système traditionnel rinçant automatiquement à intervalles réguliers des groupes de dix urinoirs connectés à un seul réservoir supérieur, qui contient le mécanisme de synchronisation.
- Rinçage automatique : type de chasse d'eau fonctionnant avec des détecteurs infrarouges. Pour prévenir les faux-déclenchements de la chasse d'eau automatique, la plupart des détecteurs infrarouges exigent qu'une présence soit détectée pendant au moins cinq secondes, comme quand une personne se tient devant l'urinoir.
Généralités
Cette forme de cuvette a pour avantage d'être plus petite que celle des toilettes classiques, d'utiliser moins d'eau, et de se situer à la bonne hauteur.
Les urinoirs peuvent contenir un bloc désodorisant contenu dans un récipient en plastique. Une grille a aussi pour fonction d'empêcher des objets solides comme des cigarettes ou du papier de boucher les plomberies.
En 1917 cet objet a été transformé en œuvre d'art sous le titre de Fontaine par Marcel Duchamp.
Des urinoirs pour femmes, appelés urinettes, sont disponibles depuis peu mais le marché semble être très limité.
Curieusement le nom allemand pour cet objet est Pissoir qui, bien que d'origine française, n'existe plus dans notre langue[2]. Le même mot est utilisé dans toutes les familles des langues slaves.
Urinoir sans eau
Le système consiste en un siphon contenant un « liquide occlusif », plus léger que l'urine, la recouvrant donc, ce qui évite le contact entre l'urine et l'air. Ceci empêche les mauvaises odeurs. Le système peut être aussi une membrane en silicone. Ce dispositif a pour but d'économiser une part importante de la consommation d'eau, ainsi que les frais d'assainissement pour les collectivités[3].
Concernant les urinoirs sans eau à membrane, c'est un système qui transforme l'urinoir à eau en urinoir sans eau.
Le système sans eau est composé d'un système qui remplace la bonde traditionnelle d'un urinoir classique à eau, la valve qui s'insère dans le système remplace le siphon, et l'ogive contenant un gel anti-bactérien et parfumant fait office d'eau. La valve en silicone appelée plus communément membrane fonctionne de la manière suivante: une fois que l'urine circule dans l'urinoir, la valve s'écarte et se referme après chaque passage. Elle évite donc la remontée des mauvaises odeurs. L'ogive, une partie visible au fond de l'urinoir permet de diffuser un léger parfum agréable pour l'utilisateur. De plus l'ogive rend l'urinoir totalement hygiénique.
Il existe également un autre type d’urinoir sans eau et sans odeur où un système d’aspiration est intégré dans l’urinoir. Les odeurs de la crépine sont aspirées et renvoyées dans la décharge de l’urinoir.
Urinoir pour dames
Article détaillé : Urinette.
Alors que les urinoirs pour messieurs sont pratiquement généralisés dans les toilettes publiques, jusqu'à présent les urinoirs spécialement conçus pour être utilisés par des femmes ne représentent encore qu'une niche de marché. Ils ne cessent cependant d'accroître leur diffusion en raison des avantages de l'urinoir, c'est-à-dire une utilisation rapide et hygiénique, une consommation d'eau plus restreinte et un gain de place. Dans les années 1990, plusieurs prototypes de ces urinoirs ont été mis au point mais, au bout du compte, trois seulement ont réussi à prendre place sur le marché et sont aujourd'hui utilisés : le « Lady P » de Sphinx Sanitair, le « Lady Loo » de GBH ainsi que le « Girly » de Catalano. Ce dernier modèle peut aussi être installé comme urinoir unisexe, par exemple à la maison, et il a été récompensé par plusieurs prix pour son design. Les modèles des différents fabricants ont été régulièrement annoncés et commercialisés comme une révolution dans le domaine sanitaire, malgré le fait que les urinoirs pour dames ne soient nullement une invention de ces dernières années. Leur développement récent représente plutôt la renaissance d'un concept qui existait déjà. Au début du XXe siècle, lorsque sont apparues les toilettes publiques, on y a placé à l'occasion des urinoirs pour femmes, mais l'effort n'a pas été poursuivi, du fait qu'à cette époque on ne prenait pas particulièrement au sérieux les besoins de ces dames. Ces premières tentatives sont peu à peu tombées dans l'oubli. C'est seulement dans les années 1980 que l'idée a été reprise, sans être d'ailleurs poursuivie à l'époque, et elle n'est restée qu'au stade de projet. C'est seulement avec le nouveau millénaire qu'elle est revenue et a été exploitée commercialement.Les modèles proposés aujourd'hui se ressemblent beaucoup sur le plan de la conception et ils reprennent la forme et l’organisation des urinoirs pour hommes, en les adaptant, bien sûr, à l'anatomie féminine. Tous les modèles mis en service aujourd'hui ont ce point commun qu'on les utilise dans une position fléchie légèrement adaptée, celle qu'on appelle « position du skieur ». Elle s'inspire de celle que les femmes ont l'habitude de prendre dans les toilettes publiques si celles-ci ne sont pas propres.
En pratique on trouve actuellement deux dispositions différentes : en rangées (généralement avec une cloison qui protège des regards comme élément de séparation), comme pour les urinoirs masculins, et également dans des cabines comme pour les toilettes classiques. Mais la deuxième solution, qui représente plutôt un compromis, n'est pas promise à un grand avenir. L'avantage principal qui est ainsi offert par rapport aux toilettes classiques est que cela exige une superficie plus faible. Une telle organisation augmente le nombre de places et celles-ci sont utilisées plus rapidement. La solution des cabines reste assez souvent en usage, avec cet argument que les femmes n'ont pas l'habitude de se servir d'un urinoir et qu'elles se sentent gênées. Mais on peut faire remarquer que souvent les hommes le sont aussi et qu'il reste toujours la possibilité d'avoir recours à un siège classique quand on a honte d'utiliser un urinoir, par exemple dans le cas de parurésie.
Les urinoirs pour dames conviennent particulièrement dans le cas de toilettes publiques qui connaissent des pointes de fréquentation et où l'on doit tenir compte d'une forte affluence, principalement donc dans des établissements comme les discothèques, les clubs, les salles de congrès et autres lieux analogues.
Notes et références
- http://www.brainyhistory.com/events/1866/march_27_1866_56552.html Andrew Rankin patents the urinal March 27 in History
- Joseph Vendryes (Introduction linguistique à l'histoire) : « Le mot pissoir est moins choquant en allemand qu'en français. L'emprunt étranger atténue la brutalité de la chose qu'on veut exprimer; il joue le rôle d'un euphémisme. » Pissoir est en fait un ancien mot de la langue française, attesté pour la première fois en 1489 selon le Dictionnaire étymologique de Bloch-Wartburg. Il a subsisté en allemand pour la raison que donne
- Site eausecours
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Hygiène
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