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Aïn Béïda
Aïn Beida est une commune de la Wilaya d'Oum-El-Bouaghi en Algérie.
Sommaire
Description
La ville est située à 24 km d'Oum-El-Bouaghi (chef lieu de départemant) sur les hauts plateaux des Sebkhas (1000 m d'altitude)et elle est la plus grande ville de cette wilaya. En arabe, «Aïn beida» signifie la source blanche, en raison d'une source présente dans la région. Les principaux habitants de cette ville sont les "Hraktas" et les khrarbas et font partie de l'ensemble berbère chaouis. Les Hraktas étant d'orgine arabe Hilaliens, ils se sont assimilés aux chaouis de la tribu des Houaras[1]. Cette ville compte 119 946 habitants (2008)
Histoire de la ville
Ain-Beida ou la fontaine blanche, ce nom seul suffit à évoquer le havre de repos où à l’ombre des forêts les caravanes d’autrefois venaient réparer les fatigues de longs et pénibles voyages et trouver sortant des sources une eau limpide et fraîche. Ain-Beida située presque à mi-chemin sur la rocade menant de Cirta à Theveste, de nos jours Constantine et Tébessa, a toujours joué un rôle de ville étape. Des ruines de l’antique Marcimeni ont été retrouvées ; notamment un temple dédié à Hercule, diverses inscriptions latines, un carreau de terre cuite romaine, des rampes de basse époque et d’autres objets attestant une longue présence romaine.
Histoire ancienne d’Ain-Beida
L‘antique Marcimeni faisait partie de la province de Numidie. Vers 439, elle tomba aux mains des Vandales et le traité de 442 entre Valentinien III et Genseric qui abandonnait à ce dernier les provinces de la proconsulaire de Byzacène et la moitié Est de la Numidie, la consacra vandale jusqu’en 533.
A l 'époque des conquêtes musulmanes, le fond de la population d ’Ain-Beida appartenait à la tribu berbère des Houara . Les nomades arabes de la tribu des Béni-Soleim , venus juste à la suite des Béni-Hillal (Hilaliens), se confondirent par les mœurs et le langage (chaoui ) avec les berbères. Ils ne gardèrent d ‘arabe que le nom de Haracta , du au chef nomade Harkat. Cette tribu des Haracta a un long passé d ' indépendance de combat et de turbulantes agitations. Elle résista aux turcs comme elle avait résisté aux Némemcha. Ce n 'est que vers 1720 que le Bey de Constantine réussit à s’en faire des alliés en leur faisant élire habilement pour chef l'un de ses fils, le caïd El Aouissi .
NB : Le caïd des Haracta, qui prenait le titre de caïd el Aouissi, et qui, à cause de son importance, résidait à Constantine au temps des Turcs, où il avait une petite cour. Il administrait 32 petites tribus composées presque toutes de Chaouia. Pour les autres "caïdates" de la province de Constantine.
Histoire contemporaine d’Ain-Beida
A l 'arrivée des français, les indigènes étaient encore nomades. Leur tribu comptait 7.000 guerriers sur un ensemble de 28.000 âmes. Une petite colonne commandée par le général Négrier dut rebrousser chemin devant eux en 1838. Une expédition menée par le général Galbois réussit à les soumettre en septembre 1839. L ‘implantation française ne commença vraiment à Ain-Beida que neuf ans plus tard lorsque l‘armée l ‘occupa le 23 mars 1848.
Deux bordjs furent élevés : • L ‘un la même année et fut achevé en 1849 pour faire office de résidence du Khalifat de Si Ali Ba Ahmed (**) appelé au commandement de la Confédération des Haracta. Si Ali Ba Ahmed était né vers 1800, dans la tribu Maghzen des Zemouls qui formait la principale force militaire des Turcs dans la province de Constantine. • L’autre de 1850 à 1852 faisant office de Commandement Supérieur. Le Capitaine Bonvalet fut placé à la tête de la Confédération des Harcata à la place de Si Ali Ba Ahmed qui fut dépossédé de son titre suite au soulèvement des tribus de l’Est en Juin 1852.
En 1853 la localité ne se composait encore que de six baraques avec leurs jardins. Le village n’est vraiment né qu’en 1855, année au cours de laquelle 96 maisons furent construites sur les alignements tracés par le génie militaire. En 1857, il y en avait 131 maisons sans compter les construction du marché arabe et le village nègre.
Dès 1863, Ain-Beida possédait une des sept école (l'actuelle "Loucif M'barka") ouvertes sur le territoire militaire de la division de Constantine . Un instituteur civil auquel était adjoint comme moniteur un sous-officier, enseignait à 55 élèves se répartissant ainsi : 31 européens, 17 musulmans et 07 israélites.
Ain-Beida a été élevée au rang de commune en plein exercice en 1868 avec 4051 habitants dont 386 français : "Pendant les quatre années qu’il passe à la tête de la division de Constantine, le Général Desvaux s’était toujours opposé à la création d’une commune de plein exercice à Ain-Beida qui, depuis l’occupation française était devenu un centre européen assez important. A près son départ, qui eut lieu le 8 août 1868, le Général Perigot, son successeur, autorisa cette création. Par décret du 10 juillet 1865, signé en l’absence de l’Empereur, par l’Impératrice Eugénie de Montijo, comtesse de Téba, Ain-Beida se détachait du Commandement Supérieur des Haractas et devenait commune de plein exercice."par M .Bourrel Lieutenant Au 5ème Régiment de Tirailleurs Algériens le 08 février 1904.
Aussi une remarque importante est à noter ici, elle concerne l'éclatement de la Confédération des Haracta signalé par M .Bourrel Lieutenant Au 5ième Régiment de Tirailleurs Algériens est la suivante : " En 1880, le 1er avril, le Commandant Supérieur des Haracta était supprimé et faisait place à 3 Communes mixtes :
1) La Commune mixte de Sédrata. 2) La Commune mixte de La Meskiana. 3) La Commune mixte d’Oum El Bouaghi Les archives furent partagées entre : a).La Justice de Paix d’Ain-Beida. b).La Mairie d’Ain-Beida. c).Les Trois Communes mixtes
Le pénitencier militaire de Bône y fut transféré en 1902. En 1948, les trois communautés qui constituaient la population d’Ain Beida comptaient 26000 musulmans, une importante communauté juive de 6000 personnes et 4000 européens fonctionnaires, commerçants et propriétaires terriens.
Célébrités de la ville
Aissa Jermouni : est un chanteur et poète chaoui. né en 1886 à Aïn Béïda. Il a enregistré plus de 35 chansons traditionnelles chaouis. En 1937, il chante à l'Olympia. Il décède en 1946.
Aboubakr Benbouzid :actuellement ministre dans le gouvernement algérien, est natif de cette ville.
Laroussi Khalifa: ancien ministre de l’Industrie et de l’Énergie du premier gouvernement de Ben Bella alors président du conseil. Il est aussi le père du célèbre homme d'affaires algérien Rafik Khalifa.
Rachid Boudjedra: né à Aïn Beida (Constantinois) en 1941, est un écrivain et poète algérien de langue française et de langue arabe.
Rachid Koraichi: né à Ain Beida, en 1947 est un peintre algérien du signe.
Bousba Mostepha, natif de cette ville en 1952, il était le secretaire général de la commune de Berriche[réf. nécessaire] puis de la commune de Zorg de 1988 à 2008.[réf. nécessaire]
La municipailité
L. Charles Féraud, Famille du Dr. Willigens dont Charles Willigens était maire de la ville, Dr. Dragacci lui aussi maire d'Ain-Beida, M .Bourrel Lieutenant Au 5ème Tirailleur. Quelques édifices , réalisations et dates : ( l’abattoir 1875, l’église 1876, le marché 1885, la mairie 1893 , la mosquée 1880 , Eclairage municipal 1894...).
Références
Biographie
Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères.
Articles connexes
Liens externes
http://ainbeida.discutforum.com/forum.htm
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