- Union des étudiants juifs de France
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Union des étudiants juifs de France Contexte général Zone d’influence enseignement supérieur, éducation nationale, international Fiche d’identité Fondation 1944 Président(e) Jonathan Hayoun Membres 15 000 étudiants Site web www.uejf.org modifier L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) est une association étudiante créée en 1944, qui représente les étudiants juifs en France.
Sommaire
Histoire
L'UEJF est née à l'initiative d'un groupe d'étudiants juifs issus de la Résistance dirigé par Dely Tecuciano. Sa première vocation est la réinsertion dans la vie sociale, en recouvrant notamment leurs droits d'étudiants, de jeunes juifs revenus de déportation.
Pendant la guerre d'Algérie le mouvement est déchiré entre les sections de la métropole qui soutiennent l'indépendance et les sections algériennes qui y sont opposées. Mais après 1962, l'UEJF participe à l'intégration des juifs d'Algérie "rapatriés" en France.
À la suite de la guerre des Six Jours en 1967 et des évènements de Mai 1968, le mouvement est au bord de la disparition. Une partie des cadres décide de faire son aliyah en Israël tandis que d'autres s'engagent dans le militantisme d'extrême gauche (ainsi la section strasbourgeoise qui « s'autodissout dans le peuple » en 1968).
Pendant les années 1970, l'UEJF est essentiellement un groupuscule d'extrême-gauche, sans connexions réelles avec la communauté juive.
Au début des années 1980, l'UEJF participe notamment à la création du mouvement SOS Racisme.
En même temps, l'UEJF commence à s'implanter dans les universités afin de mieux représenter les étudiants juifs. Le mouvement se transforme progressivement et noue des liens avec l'UNEF (surtout dans sa période UNEF-ID) et la MNEF.
À la suite du soutien du mouvement aux accords d'Oslo en septembre 1993, le mouvement traverse une crise. Elle organise (l'étoile à rendez vous avec la lune)
En 1997, en réponse au Congrès du Front national, l'UEJF organise au même moment et à quelques mètres du parti d'extrême droite sa convention annuelle à Strasbourg. A la fin des années 1990, l'UEJF se fait connaitre, au travers de grands procès contre les nouveaux géants de l'internet (Yahoo, Napster...) En 1999, sous la houlette de Patrick Klugman et pour faire face au déclenchement de la nouvelle Intifada et des troubles antisémites en France. l'UEJF Publie les antifeujs, livre blanc des violences antisémites en France, puis "le sionisme expliqué à nos potes" ou elle se déclare sioniste et propalestinienne.
Le 28 avril 2002, entre les deux tours de l'élection présidentielle, l'UEJF co-organise un rassemblement républicain au Panthéon : « J'aime la République ! ».
Par ailleurs, l'UEJF s'implique dans la transmission de la mémoire de la Shoah et la lutte contre le négationnisme et le révisionnisme. En 2002, L'UEJF organise un tour d'Europe de la mémoire, avec pour thème majeur la place de la mémoire de la Shoah dans la construction de l'identité européenne. Depuis, chaque année, l'UEJF organise un voyage similaire, où des étudiants ont l'occasion de visiter les camps d'extermination.
Dans la continuation de ce travail de mémoire, sous l'impulsion de Benjamin Abtan, s'est engagée pour un "dialogue des mémoires". L'objectif de ce dialogue est de dépasser la concurrence des mémoires génocidaires. Ceci a eu pour premier aboutissement, l'organisation par l'UEJF d'un voyage au Rwanda en février 2006, et la publication d'un ouvrage "Rwanda pour un dialogue des mémoires"
De même, depuis 2004, l'UEJF organise chaque année en partenariat avec SOS Racisme le spectacle "Rire contre le Racisme", qui a lieu depuis ses débuts dans la salle du Zénith à Paris. Ce projet a pour vocation de réunir des comédiens et des humoristes dans le but de lutter contre le racisme. Le 5 septembre 2009, il est retransmis pour la première fois en direct et en prime time sur France 2.
Le 15 mars 2009, elle organise les premières assises nationales de la lutte contre les préjugés, qui réuniront un grand nombre d'acteurs associatifs. En avril 2009, Raphaël Haddad s'illustre en lançant un nez rouge au chef d'état iranien à la tribune de l'ONU à Genève, à l'occasion de la conférence mondiale contre le racisme, Durban 2.
L'UEJF est enfin fondatrice du programme Coexist, module pédagogique de déconstruction des préjugés en milieu scolaire, qu'elle mène avec SOS Racisme, Hippocampe.
En janvier 2011, elle organise un voyage en Israël et dans les Territoires Palestiniens avec les représentants nationaux des organisations de jeunesse des partis politiques (Jeunes Populaires, MJS, Jeunes Démocrates et Jeunes Centristes)[1].
Depuis novembre 2009, l'UEJF est présidée par Arielle Schwab.
Activité
Elle est très active sur la région parisienne. Parmi ses principales activités on trouve la défense de l'état d'Israël et la lutte contre le racisme et l'antisémitisme dans l'enseignement supérieur comme en dehors.
Depuis 1995, elle a soutenu l'UNEF-ID, notamment aux élections CNESER, avant de rompre progressivement puis totalement avec elle et de soutenir l'initiative FEDER ; un de ses anciens présidents, Patrick Klugman est aujourd'hui un des responsables de SOS Racisme, association dont l'UEJF avait soutenu la création.
Elle revendique : 15 000 membres, dont 3 000 adhérents, 15 sections locales implantées au sein des campus universitaires à Paris, 15 sections locales situées dans les autres grandes villes de France, 34 membres élus aux Conseils d'administration des universités.
Ses activités vont de la vente de sandwichs kasher à la bourse aux livres en passant par un suivi dans les démarches administratives ou la médiation pour les étudiants juifs devant passer des examens les jours de shabbat. Sans être un mouvement religieux, elle organise chaque année des « journées de la culture juive », destinées à mieux faire connaître cette culture. Elle est en justice contre de nombreux actes qu'elle juge antisémites à l'université (affaire Bruno Gollnisch, contre le Renouveau étudiant, etc.) ou en dehors (sur internet par exemple, partie civile contre Maurice Papon). Procès où elle a d'ailleurs souvent échoué comme lors de l'affaire Daniel Mermet où Reporters sans frontières a vu dans ce procès une atteinte à la liberté de la presse.
Nicolas Sarkozy était l'invité de l'UEJF en 2005 à Strasbourg au parlement européen.
L'UEJF organise régulièrement sa Convention nationale se déroulant par exemple à Nice, Strasbourg, Lyon, New York, Israël où il est question de sujets autour de la communauté juive. Selon ses propres termes « l'UEJF s'est toujours posée en soutien réfléchi et efficace de l'État d'Israël » et promeut la « paix au Proche-Orient ».
La dernière convention nationale a eu lieu à Toulouse en novembre 2010.
Sections
La région parisienne regroupe la grande majorité des étudiants juifs de France, et l'UEJF y est organisée par sections au sein des principales universités. Elle y dispose généralement d'un local d'où elle peut organiser ses activités locales.
En dehors des principales universités, il y a une section Sciences po à l'Institut d'études politiques de Paris, une section grandes écoles, ainsi qu'une section santé (médecine, chirurgie dentaire et pharmacie).
En province, l'UEJF s'organise par villes, par exemple Grenoble, Lyon, Marseille, Nice, Lille, Nancy, Bordeaux, Toulouse ou Strasbourg.
Affiliations
Relations nationales
En France, l'UEJF fait partie :
- de l’Assemblée générale du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions juives de France), - de la section française du Congrès Juif Mondial, - du conseil national du FSJU (Fond Social Juif Unifié) de France, - du bureau de la FOSF (Fédération des Organisations Sionistes de France).
Relations internationales
L'UEJF entretient des relations étroites avec les étudiants juifs à travers le monde. Elle est membre :
- du bureau exécutif de l'EUJS (European Union of Jewish Students),
- du comité exécutif de la WUJS (World Union of Jewish Students/Union mondiale des étudiants juifs).
Références
Voir aussi
Lien externe
Catégories :- Association ou organisme juif français
- Association religieuse étudiante française
- Organisme fondé en 1944
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