- Une allée du Luxembourg
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Une allée du Luxembourg est un poème de Gérard de Nerval. Il décrit le passage d'une jeune fille et les émotions que cela entraîne chez le poète.
Sommaire
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Elle a passé, la jeune fille,
Vive et preste comme un oiseau:
A la main une fleur qui brille,
A la bouche un refrain nouveau.
C' est peut-être la seule au mondeDont le cœur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D'un seul regard l'éclaircirait !
Mais non, - ma jeunesse est finie...Adieu, doux rayon qui m' a lui, -
Parfum, jeune fille, harmonie...
Le bonheur passait, - il a fui !
Forme poétique
Le poème est composé de trois quatrains d'octosyllabes, avec rimes alternées et respect de l'alternance entre rimes masculines et rimes féminines.
Analyse
Thématique
- L'amour : ce poème parle bien entendu d'amour (« C'est peut-être la seule au monde / Dont le cœur au mien répondrait. »)
- La fuite du temps : le poème rappelle la fuite du temps, avec notamment la sentence « ma jeunesse est finie... »
- La musicalité : le poème renvoie à une idée de musicalité, avec le champ lexical : « preste », « refrain », « oiseau » et « harmonie ».
Images
- La lumière : elle joue un rôle prépondérant dans le poème, avec une opposition entre la luminosité de la jeune fille (sa fleur « brille », c'est un « doux rayon » qui « lui[t] ») qui « éclaircirait » la « nuit profonde » dans laquelle est plongé le poète.
- La jeune fille : elle est emblématique (utilisation du déterminant défini), gaie et printanière. Cette idée de renouvellement est mise en valeur par la comparaison « comme un oiseau » et les adjectifs « vive et preste », « nouveau », sans oublier le verbe « elle a passé ». C'est une allégorie de la jeunesse.
- Le cadre : il est agréable et bucolique, on peut parler de locus amoenus.
Voir aussi
- À une passante, poème similaire de Charles Baudelaire.
Catégorie :- Poème français
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