- Trou perdu
-
Pour les articles homonymes, voir Trou.
Un trou perdu, ou simplement un trou, est une expression familière désignant une localité isolée des centres d'animation.
Sommaire
Présentation
Le trou perdu désigne, dans un sens péjoratif, un endroit le plus souvent éloigné de la vie active, un village sans intérêt (synonyme de patelin, bled). Cela peut être une petite localité de montagne, dans la campagne profonde ou sur une île. On peut l'utiliser pour qualifier un endroit où l'on se sent perdu, à cause de la langue ou la culture, à cause du climat ou à cause d'un réseau trop faible. L'expression s'utilise aussi bien dans le français européen que celui québécois.
Exemple de trou perdu
- Langue : Endroit où l'on ne parle pas la même langue ce qui empêche de pouvoir communiquer.
- Réseau : Aucune route près du lieu. Aucune gare, ni aéroport ni port.
Dénominations
Belgique
Toponymes fictifs
Toponymes réels
- En tant que « trou perdu », ce toponyme est souvent utilisé sous d'autres orthographes : Outsiplou, Hoûte-s’i-Ploût, Houte-si-Plout, Houte-Si-Plou, Houtesiplou. Plusieurs lieux-dits belges portent également ce nom orthographié différemment.
- L'origine de ce nom proviendrait du wallon liégeois Hoûte-s'i-ploût (« écoute s'il pleut »), du fait de la présence d'un moulin alimenté par un ruisseau si petit qu'il n'était efficace qu'en temps de pluie ; il fallait donc écouter si la pluie arrivait pour pouvoir moudre son grain. Par la suite, ce terme a désigné en wallon liégeois un moulin qui ne fonctionne que lorsqu'il pleut. Par extension, les endroits où se trouvait un tel moulin se sont vu attribuer le nom de Hoûte-s'i-ploût.
- Ce terme est finalement devenu un terme de moquerie, par exemple en réponse la question indiscrète « où allez-vous ? » : « à Hoûte-s'i-ploût ». Outsiplou-les-Bains-de-Pieds rajoute à l'effet comique : la Wallonie n'a pas d'accès direct à la mer.
- Jean-Noël Hamal a composé en 1757 un opéra intitulé Li fièsse di Hoût si Ploût, et L'Université de Houte-Si-Plou a servi par dérision de précurseur symbolique à l'Université catholique de Louvain.
France
Toponymes fictifs
- Clochemerle
- Pamparigouste ou Pampaligosta, Pampaligòssa (Occitanie, Provence[1]), qui désigne également un pays imaginaire
- Pétaouchnok
- Paragare (pays de) (Lyonnais[2])
- Perpète-la-Galette, Perpette-la-Galette
- Perpète-les-Andouillettes, Perpette-les-Andouillettes
- Perpète-les-Alouettes, Perpette-les-Alouettes
- Perpète-les-Oies, Perpette-les-Oies
- Pitchipoï (Juifs français), utilisé notamment pour désigner la destination inconnue vers lesquels étaient acheminés les convois de déportés pendant la Seconde Guerre mondiale
- Trifouillis-les-Oies, Trifouilly-les-Oies
- Trou-en-Cambrousse
Basés sur un toponyme réel
- Tataouine-les-Bains d'après Tataouine
Québec
Toponymes fictifs
- Saint-Creux-des-Bas-Fonds
- Saint-Glin-glin-des-Meumeu
- Saint-Lin-des-Meumeu
- Saint-Loinloin, Saint-Loinloin de Pas-Proche
- Saint-Meumeu, Saint-Meumeu-des-Creux
- Saint-Pisse-qu’en-Coin
- Saint-Profond-des-Creux
- Saint-Profond-des-Meumeu
- Si-Profond-du-Lointain
Toponymes réels
Origines inconnues ou utilisation généralisée
- Au diable Vauvert
- Cuges-les-Pralinettes
- Perpète-les-Olivettes
- Trifouillis-les-Chaussettes, Trifouilly-les-Chaussettes
Dénominations plus familières, voire grossières
- Bled paumé
- Trou du cul du monde
Notes et références
- Lettres de mon moulin, d'Alphonse Daudet : « De Pampérigouste, on en verrait la fumée » et dans Miréio de Frédéric Mistral Cité dans les
- Littré de la Grand'Côte, de Nizier du Puitspelu : « Nom d'un pays fantastique » Cité dans
Articles connexes
- Portail de la langue française et de la Francophonie
Wikimedia Foundation. 2010.