- Troisième Guerre anglo-néerlandaise
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Troisième Guerre anglo-néerlandaise
La Bataille de Texel, (21 août 1673 par Willem van de Velde le jeune, en 1683Informations générales Date De 1672 à 1674 Lieu Mer du Nord, New York, Île Sainte-Hélène Issue Victoire néerlandaise, Traité de Westminster Belligérants Provinces-Unies
DanemarkRoyaume de France
Royaume d’Angleterremodifier
La Troisième Guerre anglo-néerlandaise est un conflit armé entre la République des sept Provinces-Unies et l'Angleterre qui se déroula entre 1672 et 1674. Ces affrontements étaient sous-jacents à la guerre de Hollande que Louis XIV avait engagée en 1672 et qui ne se termina qu’en 1678.Sommaire
Causes
Après le chassé-croisé de la guerre de Dévolution (1667-1668), ayant occasionné la Triple Alliance entre les Provinces-Unies, l’Angleterre et la Suède, la Restauration anglaise avait permis à Louis XIV de se rapprocher considérablement de la Couronne britannique. En 1670, Charles II d'Angleterre et Louis XIV signèrent le Traité de Douvres, traité secret par lequel l’Angleterre se joindrait à la France dans l’imminente guerre de Hollande en échange des villes de Rotterdam et d'Amsterdam qui reviendraient à la Couronne anglaise lors du partage ante bellum. Conformément à l'accord, l’Angleterre déclara la guerre aux Provinces-Unies, dirigées par Johan de Witt précédée de la France en 1672. Cette guerre était aussi motivée par la vive humiliation que Charles II avait ressentie lors de la défaite anglaise dans la Deuxième guerre anglo-hollandaise.
Combats
Les principautés allemandes de Cologne et de Münster se joignirent à la coalition franco-anglaise ; les troupes terrestres françaises progressèrent rapidement jusqu’à ce que les Néerlandais les en empêchent en inondant volontairement de grandes portions du pays en ouvrant les digues. L’histoire néerlandaise retient de l’an 1672 comme celle des désastres.
Victime de mécontentement populaire, le gouvernement républicain de Jan de Witt tomba. Ce dernier fut assassiné lors d'une jacquerie orangiste, ce qui permit à Guillaume III d'Orange-Nassau (qui allait ultérieurement devenir le roi d'Angleterre) d’accéder au stathoudérat et de se faire valoir comme dirigeant des armées néerlandaises. L’Angleterre avait d’ailleurs supporté les orangistes avec le dessein que l’accession à la tête de l’armée de son beau-frère donnerait la République en protectorat à la Couronne anglaise. Parallèlement, Louis XIV intriguait lui aussi pour faire échouer le Traité de Douvres en reportant constamment l’invasion des grandes villes hollandaises pour forcer les Néerlandais à verser un tribut de guerre de 16 millions de florins. Ces atermoiements ne firent qu’accentuer la résistance des Néerlandais et permirent à Guillaume III d'Orange de conforter sa situation.
Le support que la marine britannique devait apporter aux troupes françaises se révéla inadéquat. Michiel de Ruyter défit ses opposants à la bataille de Solebay en 1672, aux batailles de Schooneveld et finalement à la bataille de Texel en 1673. De plus, les Provinces-Unies reprirent en 1673 la Nouvelle-Néerlande aux Anglais, perdue neuf années plus tôt. À court de fonds, Charles II se tourna vers le Parlement pour poursuivre la guerre. Ce dernier le lui refusa, obligeant l’Angleterre à signer le Traité de Westminster le 19 février 1674.
Traité de Westminster
Ce traité mit un terme à la Troisième guerre anglo-néerlandaise. Les deux parties officialisèrent la situation de facto, en suspens depuis 1664 quant au sort du Suriname et de la Nouvelle-Néerlande. Une partie de la première était passée aux mains des Néerlandais lors de la Deuxième guerre anglo-hollandaise alors que la Nouvelle-Néerlande (renommée Province of New York par les Anglais en 1664) était devenue anglaise.
Mais la Guerre de Hollande contre la France perdura jusqu’en 1678.
Voir aussi
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