- Transmission héréditaire
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Hérédité
L'hérédité (du latin hereditas, « ce dont on hérite ») est la transmission de caractéristiques des ancêtres à leurs descendants, quel que soit le mode de cette transmission. Le plus souvent, on désigne par hérédité la transmission de caractères biologiques.
Sommaire
Une signification qui a évolué
Bien avant d'être reprise dans un cadre biologique, la transmission héréditaire a décrit un fait juridique : un fief, un titre, un office pouvaient être héréditaires, c'est-à-dire transmis par héritage. Il faut donc être très prudent dans l'usage de ce terme. Il est juste de dire que le métier est héréditaire dans une société où l'on est forgeron de père en fils. Cela ne signifie bien sûr pas que les descendants soient génétiquement des forgerons.
On peut faire la distinction entre l'Hérédité sociale (ou acquise) et l'Hérédité génétique (ou innée).
Dans l'Hérédité acquise, on trouvera tous les caractères hors génétiques qui viennent de l'imitation ou de l'opposition aux parents et au milieu social fréquenté: la langue maternelle, la culture, les valeurs, le métier, la fortune, les idées politiques....
L'Hérédité innée concerne uniquement les caractères génétiques transmis par les parents. L'utilisation du terme hérédité en biologie ne s'est mise en place qu'au cours du XIXe siècle. Ainsi Louis Pasteur parle d'hérédité, pour la transmission de particules infectieuses entre deux génération de papillon[1]. Il parle d'hérédité congéniale pour sous-entendre le caractère génétique (le terme génétique n'existait pas à cette époque).
Cette confusion qui perdure jusque la fin du XIXe siècle montre qu'il y eu longtemps confusion entre la constitution physiologique et le statut social.
La compréhension du mécanisme de l'hérédité
La discipline qui étudie l'hérédité biologique est la génétique. C'est une discipline récente, qui s'est constituée au cours des XIXe et XXe siècles, au fur et à mesure des découvertes conceptuelles et expérimentales.
Au XIXe siècle, Mendel formule et démontre des règles de transmission des caractères, les lois de Mendel, qui sont à la base de la génétique formelle. Parallèlement, les premières expériences de biologie cellulaire montrent l'importance des chromosomes dans cette transmission des caractères.
Il fallut attendre en 1943 la démonstration par Oswald Avery que l'ADN était bien le support de l'information génétique, et la découverte de sa structure en double hélice par Watson et Crick en 1953, pour commencer à comprendre les fondements moléculaires des lois de Mendel.
Les différents modes de transmission biologique des caractères
L'hérédité mendélienne régit la plupart des caractères.
Chez les organismes diploïdes comme les humains, chaque individu possède deux copies de chaque gène, une copie venant de la mère et l'autre du père (exception : les gènes des chromosomes sexuels). Si ces deux versions sont identiques, l'individu est dit homozygote pour le gène considéré. Dans le cas contraire, il possède deux versions différentes (deux allèles différents), et il est dit hétérozygote pour ce gène.
Par exemple, un enfant possédant deux fois l'allèle « A » pour le gène du groupe sanguin sera de groupe A, alors qu'un enfant hétérozygote avec un allèle « A » et un allèle « B » sera de groupe AB. Ces deux allèles s'expriment également : on parle de codominance. Mais tous les allèles ne sont pas codominants : l'allèle O (zéro, c'est-à-dire pas de marqueur) ne l'est pas. Un homozygote « O/O » est de groupe O, mais un hétérozygote « A/O » est de groupe A, « B/O » de groupe B. On dit que l'allèle O est récessif, et les allèles A et B dominants par rapport à O.
Il existe des caractères qui ne suivent pas les lois de la génétique mendélienne, on parle alors d'hérédité non-mendélienne.
Il peut s'agir d'une forme d'hérédité extranucléaire, qui correspond à la transmission des caractères liés à l'ADN présent non dans le noyau mais dans des organites à doubles membranes comme les mitochondries (organites de la respiration cellulaire) et les chloroplastes (organites de la photosynthèse chlorophyllienne). En général ces organites sont apportés par l'ovule. Par exemple, le spermatozoïde humain laisse ses mitochondries hors de l'ovule lors de la fécondation. Les caractères sont donc issus des mitochondries maternelles : on parle de transmission mitochondriale matrilinéaire. On retrouve ce mode de transmission héréditaire dans les maladies mitochondriales.
Il existe également une autre voie d'hérédité qualifiée d'hérédité cytoplasmique où ce sont des composants comme les protéines qui sont transmis. C'est le cas pour la transmission de l'ESB et d'autres maladies à prions.
Liens internes
Références
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Catégorie : Génétique
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