Traité de Paris (1815)

Traité de Paris (1815)
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Zone d'occupation de la France de juin 1815 à novembre 1818.

Le Traité de Paris de 1815 est signé le 20 novembre 1815, après la défaite de Napoléon à la bataille de Waterloo.

Sommaire

Contexte

En 1814 se forme une alliance entre le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, l'Empire russe, le Royaume de Prusse et l’Empire d'Autriche. Malgré une série de victoires (batailles de Champaubert, Montmirail, ...) remportées par Napoléon, Paris tombe le 31 mars et les maréchaux forcent l'Empereur à abdiquer pendant que le Sénat proclame Louis XVIII roi. Le 23 avril, une convention signée par le comte d'Artois livre cinquante-trois forteresses que les troupes françaises tiennent encore en Allemagne , en Italie et en Belgique ramenant la France à ses limites d'avant janvier 1792[1]. Elle est suivie du traité de Paris du 30 mai 1814 qui règle le sort de la France[2]. Conformément à ce traité, un Congrès doit se réunir à Vienne pour régler le sort des territoires repris à Napoléon, congrès qui est convoqué en septembre avant de débuter en novembre[2]. Le Congrès se poursuit pendant les « Cent-Jours » et prend fin seulement neuf jours avant la seconde abdication de Napoléon, les Alliés étant décidés à se défaire de lui définitivement[1]. Les Cent-Jours coûtent cher à la France, l'abdication de Napoléon et le retour de Louis XVIII ne suspendent pas l'avance des armées alliées. Près d'un million de soldats occupent 58 départements français et s'y conduisent comme en pays conquis[3]. Les Alliés imposent des conditions de paix plus sévères qu'en 1814, conditions négociées par Talleyrand[3].

Contenu

La France est ramenée à ses frontières de 1790, elle perd, au profit de la Prusse et des Pays-Bas, Landau, Sarrebruck, Sarrelouis, Bouillon, Philippeville et Mariembourg[3] ainsi que les conquêtes territoriales des armées révolutionnaires en 1790-92, que le traité précédent permettait à la France de garder — et elle doit payer 700 millions de francs d’indemnités et entretenir à ses frais une armée alliée d’occupation de 150 000 soldats sur les territoires frontaliers du pays pour une durée de cinq ans[3]. Alors que certains des Alliés, et particulièrement la Prusse, exigent initialement que la France abandonne une partie importante de son territoire à l’Est, la rivalité entre les puissances et le souhait général d’assurer la restauration des Bourbons rendent le règlement de la paix moins onéreux qu’il n’aurait pu. Cette fois, la France n’est pas signataire : le traité est paraphé par la Grande-Bretagne, l’Autriche, la Russie, et la Prusse.

Le traité est promulgué « Au nom de la très sainte et indivisible Trinité », une préfiguration du retour des Jésuites exilés et du rôle renouvelé de la religion, particulièrement de l’Église catholique romaine, en réaction à l’époque napoléonienne. Le texte du traité est court. En plus de « préserver la France et l’Europe des convulsions qui les avaient menacées par l’initiative de Napoléon Bonaparte », les signataires du Traité condamnent également la Révolution française : « ...et par le système révolutionnaire reproduit en France. »

Le traité est présenté « dans le souhait de consolider, en maintenant inviolée l’autorité royale, et en restaurant l’application de la Charte constitutionnelle, l’ordre des choses qui avait été heureusement réétabli en France. » La charte constitutionnelle à laquelle il est fait référence avec tant d’espoir est la Charte de 1814, octroyée par Louis XVIII l'année précédente. En acceptant le retour de Napoléon, le pays s'est rendu coupable, aux yeux des puissances étrangères, d'une nouvelle rébellion, « nonobstant les intentions paternelles de son roi », comme le note le traité.

Il faut signaler que Napoléon Ier ayant décrété l'abolition de l'esclavage durant les Cent-Jours, cette décision est confirmée par le traité mais ne sera pas appliquée.

Le même jour, dans un autre document, la Grande-Bretagne, la Russie, l’Autriche, et la Prusse signent un nouveau pacte de Quadruple-Alliance.

Liens externes

Notes et références

  1. a et b Malet et Isaac, 1929, p386
  2. a et b Malet et Isaac, 1929, p404
  3. a, b, c et d Malet et Isaac, 1929, p402

Sources

  • A. Malet et J. Isaac: Révolution, Empire et première moitié du XIXe siècle, librairie Hachette 1929



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