- Traité de Fribourg (1516)
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Le traité de Fribourg, plus connu en France sous le nom de "paix perpétuelle", est un traité de paix signé à Fribourg le 29 novembre 1516 entre la France de François Ier et la Confédération des XIII cantons suisses.
Sommaire
Négociations du traité
Le traité est préparé à partir des propositions du roi de France, avant la bataille de Marignan, transmises aux Suisses le 8 septembre 1515 à Gallarate.
Les propositions, bien qu'offrant une somme confortable aux cantons, ne font pas l'unanimité chez les Suisses. Bien accueilli à Berne, Fribourg et Soleure il est finalement rejeté par Glaris, Uri, Schwytz, Unterwald, et Zoug qui se rangent dans le camp impérial.
Le 7 novembre 1515, à Genève, se discute à nouveau un projet de paix et d'alliance. Il est accepté en janvier 1516 par huit cantons et rejeté par les cinq autres (Uri, Schwytz, Zurich, Bâle et Schaffhouse). Des domaines conquis par la Confédération en 1512-1513, le roi ne reconnaît aux cantons que la possession de Bellinzone et de la vallée du Tessin en amont (Blenio, Riviera).
Les cinq cantons réfractaires autorisent l'empereur Maximilien Ier à recruter pour une nouvelle expédition en Italie. C'est ainsi que 15 000 Suisses des cantons réfractaires se retrouvent devant Milan face à 6 000 Suisses venant des autres cantons, Bernois en majorité, engagés par le roi de France, sans toutefois combattre entre eux.
L'empereur manque d'argent, François Ier obtient finalement l'adhésion des réfractaires en acceptant plus de concessions territoriales. Les cantons réfractaires n'acceptent de signer qu'en transformant l'accord en simple traité de non-agression.
Détails du traité
Ce traité, connu en France sous le nom de paix perpétuelle, prévoit pour les cantons suisses[1]:
- 700 000 écus d'or, dont 400 000 pour les engagement pris par Louis de La Trémoille sous Louis XII, et 300 000 pour leurs frais de campagne ;
- 2 000 francs de pension annuelle pour chacun des treize cantons ;
- 2 000 francs au pays de Valais, à l'abbé de Saint-Gall, au comté de Toggenbourg, à la ville de Mulhouse et au comté de Gruyères ;
- divers privilèges commerciaux pour les commerçants helvétiques.
Le roi de France reconnaît à la Confédération non seulement Bellinzone et la vallée du Tessin en amont, mais aussi Locarno, Val Maggia, Lugano, Mendrisio, soit l'actuel canton du Tessin, et la Valteline avec Bormio et Chiavenna. Des acquisitions de 1512 n'échappent donc à la Confédération que Luino et la vallée de Domodossola[2][réf. incomplète].
Et pour la France :
- la promesse de la part des Suisses de ne jamais plus combattre ou être recrutés contre la France ou dans le but de lui nuire ;
- la France obtient le droit de recruter en Suisse ;
- le Milanais est également épargné par les Suisses.
Le traité est rompu en 1798, lors de l'invasion française du territoire helvétique.
Voir aussi
Notes et références
- René Guerdan, François Ier, p140
- Nouvelle Histoire de la Suisse et des Suisses, tome 1, Payot, Lausanne, p. ???
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