- Traian Băsescu
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Traian Băsescu Traian Băsescu, en décembre 2009.Mandats 4e président de Roumanie Actuellement en fonction Depuis le 21 décembre 2004 Élection 12 décembre 2004 Réélection 6 décembre 2009 Premier ministre Eugen Bejinariu
Călin Popescu-Tăriceanu
Emil BocPrédécesseur Ion Iliescu Maire de Bucarest 26 juin 2000 – 20 décembre 2004 Prédécesseur Viorel Lis Successeur Adriean Videanu Biographie Date de naissance 4 novembre 1951 Lieu de naissance Murfatlar (Roumanie) Nationalité roumaine Parti politique Parti démocrate-libéral Conjoint Maria Băsescu Enfants Elena Băsescu Profession Officier de marine marchande Résidence Palais Catroceni (Bucarest)
Présidents de Roumanie modifier Traian Băsescu, né le 4 novembre 1951 à Murfatlar, commune viticole réputée du Județ de Constanța, est un homme d'État roumain et ancien officier de marine marchande.
Maire de Bucarest de 2000 à 2004, il devient président de Roumanie le 21 décembre 2004. Traian Băsescu est suspendu, du 20 avril au 23 mai 2007, après un vote du Parlement, puis retrouve ses fonctions lors d'un référendum au cours duquel il est plébiscité avec 74,48 % des suffrages.
Le 6 décembre 2009, il est réélu de justesse pour un second mandat, face à Mircea Geoană du PSD.
Sommaire
Études et carrière professionnelle
Traian Băsescu sort diplômé de l'Institut naval de Constanța et devient officier de marine pour la compagnie d'État NavRom, qui a succédé au SMR. Entre 1981 et 1987, il est capitaine du cargo mixte Biruința, le plus grand navire de la flotte marchande roumaine. À partir de 1989, Băsescu devient le responsable de l'agence NavRom à Anvers, le troisième port d'Europe à cette époque[1].
Carrière politique
Débuts (1989-2000)
Après la révolution de décembre 1989, il entre dans l'arène politique aux côtés d'Ion Iliescu et de Petre Roman, et devient ministre des Transports dans les gouvernements Roman et Stolojan entre 1991 et 1992. Lorsque le FSN se divise entre une aile conservatrice incarnée par Iliescu et une aile réformatrice incarnée par Roman, Băsescu suit Roman, fondateur du Parti démocrate (PD). Il devient député de ce parti, de 1992 à 1996.
Băsescu dirige l'équipe de campagne de Petre Roman lors de l'élection présidentielle de 1996. Ce dernier échoue contre Emil Constantinescu, le candidat libéral, mais Băsescu est réélu au Parlement. Il redevient ministre des Transports des gouvernements de coalition de centre-droit de Victor Ciorbea, Radu Vasile et Mugur Isărescu, entre 1996 et 2000. Dans le même temps, il est inculpé dans le dossier Flota, une affaire de corruption concernant des pots de vin perçus lors de la privatisation de la marine marchande roumaine.
Maire de Bucarest (2000-2004)
Réputé charismatique et doté d'un vocabulaire populaire, il est ensuite élu maire de la capitale, Bucarest, en 2000.
L'année suivante, il se présente à la tête du Parti démocrate, contre Petre Roman et est élu. Il organise une nouvelle coalition entre le Parti démocrate et le Parti libéral en vue des élections de 2004 : l' « Alliance pour la justice et la vérité ». L'Alliance et Băsescu soutiennent la candidature à la présidence de Theodor Stolojan, libéral et ancien Premier ministre de Ion Iliescu.
Mais suite au désistement de Stolojan, Băsescu se présente au nom de la coalition face au Premier ministre social-démocrate, Adrian Năstase. Au cœur de la campagne présidentielle de 2004, Băsescu prend ouvertement des positions tranchées, visant à mettre fin aux privilèges des élus, à ouvrir les archives de la Securitate, à restituer aux propriétaires d'origine les biens personnels confisqués par le régime communiste et vainement revendiqués depuis quinze ans, à accélérer la mise du pays aux normes juridiques et économiques européennes, ou encore à légaliser le droit au mariage pour les couples homosexuels. Il suscite ainsi une levée de boucliers politique et médiatique, qui dépasse les clivages politiques. Accusé d'être un ancien communiste et d'être corrompu, il réplique en plein débat télévisé, face à Adrian Năstase : « Arrête tes conneries ! Cite-moi un seul politique, un seul candidat qui n'ait pas été communiste et qui arrive à vivre uniquement de son salaire, et je me désiste tout de suite pour lui. Oui, j'ai été communiste, oui, j'ai fait du business, mais moi au moins je l'avoue. »
Présidence de la République (depuis 2004)
Premier mandat
Traian Băsescu remporte le second tour de la présidentielle, le 12 décembre 2004, à deux points près, et devient le quatrième président de la Roumanie post-communiste, pour un mandat de cinq ans.
En 2007, le président est accusé par l'opposition de « dix-neuf cas de violations de la Constitution », notamment par son « attitude partisane et d'abandon de son rôle de médiateur politique », en raison de son « refus injustifié de nommer des ministres proposés par le Premier ministre » ou encore pour « avoir favorisé certains agents économiques ». Une procédure de destitution est alors lancée et le Parlement, qui vote la suspension des fonctions du président Băsescu, le 19 avril 2007 par 322 voix contre 108 et 10 abstentions. Celle-ci devient effective le lendemain.
Aux termes de la Constitution roumaine, un référendum est organisé le 19 mai[2] pour décider si le président reprendra ses fonctions ou en sera déchu. En attendant, Băsescu reste président de la République roumaine, mais ses fonctions sont assurées par le président du Sénat, Nicolae Văcăroiu[3].
Le référendum échoue largement : 74,48 % des électeurs se prononcent contre la destitution de Băsescu, qui en sort renforcé, tandis que l'opposition, pourtant majoritaire au Parlement grâce aux alliances entre partis, en sort décrédibilisée. Dès lors, et jusqu'à la fin de son premier mandat, les rapports entre le législatif et l'exécutif restent tendus.
Second mandat
Traian Băsescu annonce qu'il est candidat à sa succession pour « réformer » un État qu'il juge encore miné par la corruption[4]. Il indique ainsi que, le même jour que le premier tour de la présidentielle, se tiendra un référendum qui vise à introduire une seule chambre et à réduire le nombre de parlementaires, qui, selon le président sortant, sont en majorité corrompus et bloquent les réformes[4].
Lors du premier tour de l'élection présidentielle, le 22 novembre 2009, Băsescu arrive en tête avec 32,44 % des suffrages contre 31,15 % à son adversaire social-démocrate, Mircea Geoană[5]. Par ailleurs, 77,78 % des électeurs ont approuvé par référedum l'idée d'une république monocamérale et 88,84 % une réduction du nombre de parlementaires de 471 à 300. Geoană prend un sérieux avantage sur son rival en obtenant, entre les deux tours, le soutien du candidat du Parti national libéral (centre), qui a recueilli 20,02 % des voix[6]. Le candidat de la gauche est ainsi donné gagnant par les sondages, deux d'entre eux le créditant même de 54 % des voix, trois jours avant le second tour[7].
Mais au soir du 6 décembre, la confusion règne, les deux candidats revendiquant la victoire[8] ; au final, c'est Traian Băsescu qui remporte le scrutin avec 50,33 % des voix et moins de 70 000 bulletins d'avance. L'opposition conteste la régularité du scrutin, mais les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), présents sur place, indiquent que l'élection s'est « tenue dans le respect des engagements pris auprès de l'OSCE[9] ».
Investi le 21 décembre 2009, Traian Băsescu rend hommage au millier de jeunes morts lors des combats de la Révolution de 1989, et reconduit Emil Boc au poste de Premier ministre.
Traian Băsescu est réputé laïc, républicain et anti-monarchiste.[réf. nécessaire]
Le 25 octobre 2011, avec son Premier ministre Emil Boc, il préfère ostensiblement assister aux cérémonies du Jour de l'Armée plutôt qu'au discours de l'ancien monarque Michel Ier de Roumanie qui, fêtant son 90e anniversaire, appelait les autorités politiques à « agir pour que la Roumanie puisse retrouver dignité et respect sur la scène internationale », lors d'un discours symbolique prononcé devant les deux Chambres du Parlement[10].
Notes et références
- (en) The world’s largest container ports, The Economist, 24 août 2010.
- La Constitution parle d'un délai de trente jours maximum
- (ro) Tara fara cap, Evenimentul Zilei, 20 avril 2007
- « Le président Basescu brigue un second mandat pour “réformer” la Roumanie », Le Monde, 21 novembre 2009.
- « Présidentielle en Roumanie : le président sortant Basescu devance Geoana d'une courte tête », dépêche AFP, 25 novembre 2009.
- « Roumanie : les libéraux et la gauche s'allient contre Basescu pour les Présidentielles », dépêche AFP, 25 novembre 2009.
- « Mircea Geoana toujours favori de la présidentielle roumaine », Le Nouvel Observateur, 3 décembre 2009.
- « Les deux candidats crient victoire à la présidentielle roumaine », Le Point, 6 décembre 2009.
- « Victoire contestée de Traian Basescu en Roumanie », Le Monde, 8 décembre 2009.
- L'ancien roi de Roumanie appelle à montrer l'exemple, Euronews, 25 octobre 2011.
Voir aussi
Articles connexes
- Allée 322
- Liste des dirigeants actuels
- Référendum sur la destitution du président en Roumanie en 2007
Liens externes
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