- Tombeau de Tin Hinan
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Le monument de Tin Hinan occupe la partie supérieure d'une colline située sur la rive gauche de l'Oued Tifirt à proximité de l'oasis d'Abalessa au Hoggar dans le sahara algérien. Ses dimensions sont de 26,25 m de grand axe, 23,75 m de petit axe et 4 m de hauteur.
Lors de sa découverte, le monument était recouvert d'amas de grosses pierres qu'il a fallu déblayer avant d'entreprendre les fouilles. L'enceinte, régulière, était formée d'un mur en pierres sèches et certains de ces blocs étaient si volumineux que se posait la question de savoir comment leur transport au sommet de la butte s'était effectué. D'où l'hypothèse de l'œuvre de populations étrangères à la région.
La fouille du Mausolée, unique dans le Sahara, a permis de découvrir onze salles. La plus grande avait pour mesures 6 x 7 m et la plus petite 3,50 x 2 m. Une seule porte communique avec l'extérieur.
La seule salle explorée au cours de la mission franco-américaine de 1926 renfermait le squelette de la reine Tin Hinan placé dans un caveau souterrain protégé par des dalles de pierre, ainsi qu'un somptueux mobilier archéologique dont des bijoux en or et en argent et une lampe romaine. Nous reproduisons les conclusions du docteur Leblanc, doyen de la Faculté de Médecine d'Alger qui a examiné le squelette : « On peut affirmer que le squelette est celui d'une femme de race blanche en se basant sur (etc..) L'ensemble du squelette examiné rappelle fortement le type égyptien des monuments pharaoniques, le type des hautes classes, caractérisé par la grande taille élancée, la largeur des épaules, l'étroitesse du bassin et la minceur des jambes ».
Reygasse a fouillé les autres salles en 1933. Avec Émile Félix Gautier ils émettent les hypothèses suivantes : « Voilà un réduit à la fois sacré et fortifié où le mobilier atteste de très fortes influences romaines, et laisse d'ailleurs soupçonner des influences nègres. Il semble bien que ce réduit, assez spacieux pour avoir contenu des magasins, ait dû être un gite d'étapes entre la mer Méditerranée et l'Afrique noire. Influences méditerranéennes qui, nécessairement, se sont développées après l'apparition du chameau. »
Le squelette de Tin Hinan est exposé au Musée du Bardo à Alger.
Sommaire
Archéologie et mythe et histoire
Les fouilles du site sont interdites, selon Aziri dans l'édition du 18 novembre 2007 du journal Elwaten[1]. Les archéologues algériens, selon Malika Hachid, confirment seulement deux hypothèses. La première est que les spécialistes sur place ne savent pas le nom de la sépulture et aussi du squelette trouvé. La deuxième est que le monument au départ a été un fortin et une gravure date du IIIe siècle[pas clair]. Les chercheurs demandent des fouilles complémentaires, puisque, d'après eux, le site a été mal étudié. Par contre, Slimane Hachi, directeur du CNRPAH, veut absolument préserver le mythe fondateur des Touareg attaché à Tin Hinan. Selon l'historien berbère Ibn Khaldoun, le fondateur du peuple Touarg serait Tiski, la sœur des quatre frères Houaras, Sanhadja,... etc[2]. D'autres historiens font l'analogie à Tin Hinan lorsqu’Ibn Khaldoun a rapporté l'information[pas clair][3].Notes et références
- Elwaten
- Le monde libyco-berbère dans l'antiquité. Par Geneviève Désiré-Vuillemin, Notes sur l'article: vol. 1 - 1964. Page 112
- Le Hoggar, Par Claude Blanguernon, Édition: 2 - 1965 , page 48
Annexes
Articles connexes
Liens externes
http://www.vitaminedz.com/photos/5/5736-le-monument-de-tin-hinan-abalissa.jpg
Bibliographie
- Maurice Reygasse, Monuments funéraires préislamiques de l'Afrique du Nord, Gouvernement Général de l'Algérie, Arts et Métiers Graphiques, Paris, 1950
- Maurice Reygasse, Émile Félix Gautier, Le monument de Tin Hinan (Annales de l'Académie des sciences coloniales) t VII, 1934
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