- Thérèse Pierre
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Thérèse Pierre, née le 5 novembre 1908[1] à Épernay (Marne) et morte à Rennes le 27 octobre 1943 après avoir été torturée par la Gestapo[2], est une résistante française.
Sommaire
Biographie
Thérèse Pierre est fille d’instituteurs. Elle obtient la première partie du professorat en 1929, mais jamais la deuxième partie. Nommée à Évreux, puis à Felletin, chargée d’enseignement à Bar-le-Duc, Vitré, Redon et Fougères, elle semble moins faite pour la vie de professeur que pour l’action et l’engagement politique. Nous la connaissons par le film de Robin Hunzinger, Où sont nos amoureuses.
À Carhaix, au début de l’année 1942, Thérèse fait la connaissance d’un responsable finistérien de la Résistance, le futur Lieutenant-Colonel Pascal. Mutée à Fougères, elle deviendra rapidement la responsable de l’arrondissement et participera activement à l’organisation de groupes FTP et à leur armement. Elle aura plus de cent hommes sous sa responsabilité.
Témoignage du Commandant Pétri : « Thérèse Pierre ? Son calvaire et sa mort sont dans bien des mémoires, mais leurs détails ne sont pas très connus. Transférée à la prison Jacques-Cartier, elle fut, dès son arrestation jusqu'à sa mort, torturée heure par heure, battue et flagellée deux jours consécutifs, Elle restait en contact avec ses compagnons de prison par le canal du chauffage central. Mme Lequeu, de Dol, recueillit ses dernières paroles. Le corps entièrement meurtri, elle se traînait sur le sol de sa cellule, sanglotait, criait de douleur, répétait inlassablement : « Je ne parlerai pas... Ils ne me feront pas parler.» Vers la fin de ce deuxième jour, elle prononça distinctement : « Ils n'ont rien obtenu de moi... » Le lendemain matin, on la trouva pendue aux barreaux de sa geôle avec un de ses bas. De toute évidence, c'était là une mise en scène allemande pour faire croire à un suicide. Les obsèques de Thérèse Pierre eurent lieu à la cathédrale de Rennes, où son corps fut transporté de la Morgue. »[3]
Thérèse Pierre est citée à l’ordre de la Division, comportant Croix de guerre avec étoile d’argent. Deux établissements scolaires portent son nom dont le collège Thérèse Pierre de Fougères.
Documentaire
- Où sont nos amoureuses de Robin Hunzinger, 2007.
Bibliographie
- Elles vivaient d'espoir de Claudie Hunzinger, 2010.
Notes
- Scénario du documentaire Où sont nos amoureuses, sur le site La Revue des ressources.
- Marie Toumit, « C. Hunzinger : « Thérèse Pierre était une héroïne » », dans Ouest-France, no 20238, 16 mars 2011, p. 10 [texte intégral (page consultée le 16 mars 2011)]
- « Thérèse Pierre ? », sur le site de l'association des anciens combattants d'Ille-et-Villaine.
Catégories :- Femme dans la Résistance
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- Résistant français
- Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945
- Naissance en 1908
- Naissance à Épernay
- Décès en 1943
- Fougères
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