- Testudo terrestris ibera
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Testudo graeca ibera
Testudo graeca iberaTestudo graeca ibera Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Reptilia Ordre Testudines Famille Testudinidae Genre Testudo Espèce Testudo graeca Sous-espèce Testudo graeca ibera Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Testudo graeca ibera (noms vernaculaires : Tortue turque ou Tortue levantine de Turquie) est une sous-espèce de Testudo graeca, la Tortue mauresque.
Sommaire
Noms scientifiques
Cette espèce a été considérée, selon les auteurs et les époques, comme espèce à part entière ou sous-espèce. Elle a eu plusieurs dénominations scientifiques :
- Testudo ibera (Pallas 1814)
- Testudo georgicana (Güldenstedt 1814)
- Testudo ecaudata (Pallas 1814)
- Testudo ibera bicaudalis (Venzmer1918)
- Testudo buxtoni (Boulenger 1921, Pieh 2002)
- Testudo ibera racovitzai (Calinescu 1931)
- Testudo graeca ibera (Mertens 1946)
- Testudo terrestris ibera (David 1994)
- Testudo graeca ibera (Bischoff 2002)
Historique
En 1946, Robert Mertens a considéré que Testudo ibera était une sous-espèce de Testudo graeca. Encore aujourd’hui, certains spécialistes confirment l’hypothèse de Mertens en suivant sa classification. Depuis une dizaine d’années, un certain nombre de chercheurs remettent en cause la position de Mertens en arguant que cette étude s’est faite sur la base d’un nombre restreint de spécimens (13 Testudo ibera et 10 T. graeca). De fait, seule une étude moderne basée sur des tests génétiques pourrait clore le sujet.
Répartition
Cette espèce se rencontre dans les Balkans, en ex-Yougoslavie, en Albanie, en Bulgarie, au sud de la Roumanie, au nord-est de la Grèce, dans quelques îles grecques (Lesbos, Lemnos ?, Chios, Samos, Samothrace), en Turquie (excepté la côte de la mer Noire), en Syrie, en Jordanie, en Israël ?, en Iran (plutôt à l’ouest), au nord de l’Irak, et à l’est de la Géorgie, entre la mer Noire et la mer Caspienne.
Biotope
Cette tortue évolue dans des zones semi-désertiques jusqu’à plus de 1 300 m d'altitude, avec des paysages secs d’herbes, d'arbustes (Quercus coccifera), en bordure de forêt (garrigues, maquis, plaines). Elle jouit généralement du climat méditerranéen avec des étés chauds et secs et des hivers plus frais. À l’est, et plus particulièrement en Géorgie, elle évolue dans les steppes sèches et les pentes de montagne couvertes de buissons, près des forêts, des prés, et des champs cultivés. Le climat est particulièrement varié, allant de modéré à sec, les précipitations annuelles de la Géorgie variant de 400 à 3 500 mm.
Description
Cette tortue a une carapace ovale au bord postérieur en éventail. Le plastron est généralement foncé avec des taches irrégulières, quelquefois en formes de bandes. La tête, le cou et les jambes sont gris foncé. Il arrive très rarement que l’écaille de queue (supracaudale) soit divisée et certains spécimens ont même un « clou de corne » à la queue, possible signe d’hybridation avec des Testudo hermani boetgerii.
La taille et la couleur de ces tortues sont très variables en fonction de leur origine géographique. Les spécimens des Balkans sont de couleur sombre et peuvent mesurer jusqu’à 35 cm. Ceux du sud-ouest de la Turquie, dans les collines d'Antioche et vers la Syrie (Alep), sont jaune brillant avec des marques plus foncées clairement définies. Les secteurs où évoluent ces tortues sont en général extrêmement chauds pendant l'été, ce qui peut expliquer les différences de couleurs plus claires empêchant une surchauffe de l’animal. Les tortues des altitudes élevées, où les températures sont inférieures, ont une coloration foncée avec des absences partielles de dessins, qui retient plus facilement la chaleur émanant des rayons solaires. De façon occasionnelle, on peut trouver des spécimens entièrement noirs. En ce qui concerne la couleur, quelques populations incluent des individus avec des nuances allant de la coloration normale à très foncée. Ceci peut être dû à l’âge car les juvéniles sont presque toujours plus colorés et brillants que les adultes d’une même population. La taille moyenne des Testudo graeca ibera femelles adultes est d'environ 20 cm, alors que les mâles sont plus petits avec 18 cm. Néanmoins, on peut trouver des femelles allant jusqu’à plus de 30 cm et des mâles avec une longueur supérieure à 23 cm, notamment en baie de Fethiye. Le poids record est de 3,629 kg. Enfin, les spécimens de l’est montrent des dessins moins marqués et ont une longueur d’environ 22 cm qui peut atteindre exceptionnellement 30 cm.
Comportement
Durant le printemps et l’été, même si tout peut varier en fonction de l'altitude et des conditions météorologiques, l’activité des Testudo greaca ibera commence généralement entre 8h30 et 9h30. Tout ceci dépend bien entendu des conditions atmosphériques. Elles aiment d’abord se faire réchauffer au Soleil non loin de leur lieu de repos pour la nuit. Vers 10h30 du matin et par intermittence jusqu'à 19h00 la plupart des tortues s’activent à la recherche de nourriture. Cependant, dans la chaleur de l'été, l'activité de midi est beaucoup réduite. Vers 20h00, les tortues retournent à leur lieu choisi pour passer la nuit qui n’est pas forcément toujours le même. Les jours gris et froids, ceci peut se produire beaucoup plus tôt.
Régime alimentaire
Testudo greaca ibera se nourrit presque exclusivement de végétaux, notamment de vesces, de pissenlits et de nombreuses espèces de la famille des légumineuses dans son milieu naturel. Les feuilles de salade, les fruits rouges et les légumes sont des friandises pour la tortue graeca. Ils ne doivent pas dépasser 5% de leur alimentation donc son régime alimantaire est principalement fibreux. Certaines personnes les nourrissent même de croquettes pour chat ! Dans ce cas, la carapace de la tortue se ramolit on appelle cela des carences.
Reproduction
Les femelles pondent une à deux fois par an (entre avril et juillet). Chaque ponte comporte de quatre à huit œufs, toutefois les femelles les plus grandes peuvent pondre jusqu'à 12 œufs voire plus.
Il faut savoir qu'une tortue ne peut, bien évidemment, s'accoupler avec une autre espèce de tortue. Mais il faut qu'elle soit aussi de la même sous-espèce (testudo graeca graeca, testudo graeca lamberti, testudo graecanabeulensis, testudo graeca marokkensis, testudo graeca soussensis, ...) !
Les œufs sont plus grands que ceux des Testudo graeca d’Afrique du nord et sont plus ovales que sphériques. Chaque œuf a une taille d’environ 36 mm par 30 mm. Les nouveau-nés apparaissent habituellement aux premières pluies d'automne en août-septembre, et mesurent environ 33 mm de longueur pour un poids d'environ 13 g.
Hybridation
Testudo graeca ibera' donne des hybrides parfaitement viables avec T. horsfieldii, T. hermanni boettgeri et T. marginata (Stemmler 1963 et 1964, Mertens 1968, Heimann 1986, Kabisch 2001).
Hibernation
En octobre-novembre, les adultes et les juvéniles entrent en hibernation. Les tortues creusent des trous sous de grandes roches ou des arbustes, jusqu’à ce que des températures plus clémentes ne les réveillent.
Cette hibernation dure de 4 à 7 mois. Cela varie des régions. Pour favoriser son hibernation on peut creuser un trou de 60 à 100 cm et mettre principalement du terreau et au dessus des feuilles mortes, de la paille pour faire un effet d'isolation. Cette formule peut aussi être utilisé pour les testudo hermanni, les autres testudo graeca et pourquoi pas les testudo marginata. Ne jamais les réveiller trop tôt ! Si, pendant leur hibernation, les tortues on perdu plus de 10% de leur pois, consultez un vétérinaire !
Maintenance en captivité
Il est préférable que cette tortue soit maintenue en extérieur toute l’année dans un parc de 10 m2, plein sud, aménagé d’un point d’eau, de cachettes et de surfaces vitrées, avec des plantations de cistes, bruyères, thyms, fraisiers, pissenlits, plantains, trèfles. La maintenance sur le centre A Cupulatta en Corse se fait sans problème et elle s’y reproduit annuellement.
Écologie
C’est la Testudo graeca et la tortue méditerranéenne la plus répandue. En Turquie, elle n’est nullement en danger. Ceci peut s’expliquer par le fait que les turcs, notamment les agriculteurs, ne considèrent pas cet animal comme un être nuisible pour les récoltes, mais comme un porte-bonheur, un signe de fertilité de la terre. Il existe bien une mortalité due au trafic routier qui n’empêche pas la Turquie d’avoir l'une des plus grandes populations des pays méditerranéens, avec des juvéniles et de très vieux animaux. Il semblerait qu’il n’en soit pas de même à l’est où les Testudo graeca ibera seraient plutôt proches de l’extinction. En ce qui concerne la Géorgie Orientale, dans le passé on trouvait des Testudo graeca ibera presque partout le long de la côte de la Mer Noire au-delà de Soukhoumi. Maintenant, elle est devenue rare. Elle doit faire face à la pression humaine de culture des terres vierges, d’activités agricoles mécaniques et de moissons non contrôlées. Un projet de conservation des écosystèmes arides et semi arides dans le Caucase, accompagné des réserves de Vashlovani, de Saguramo et de Borjomi, serait mis en place.
Liens externes
- Référence Catalogue of Life : Testudo graeca ibera PALLAS 1814 (en)
- Référence NCBI : Testudo graeca ibera (en)
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Catégorie : Testudo graeca
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