- Tendance pour une Unef unitaire et démocratique
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La Tendance pour une UNEF unitaire et démocratique (TUUD) est une des tendances de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF).
Sommaire
Historique
La Tendance pour une UNEF unitaire et démocratique (TUUD), apparait officiellement dans l'UNEF lors du 80e congrès national de cette organisation, en mars 2007. Sa création est le produit de la fusion entre la Tendance tous ensemble (TTE), des militants issus de la Tendance majorité nationale (TMN) et les CUUD (Collectifs pour une UNEF unie et démocratique).
La création de cette tendance fut actée les samedi et dimanche 20-21 janvier 2007 à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, lors de sa première réunion nationale. Auparavant, de nombreuses rencontres avaient eu lieu entre les représentants des différents groupes engagés dans le processus de création. Ces représentants étaient notamment Marianne Mugnier et Julien Vicaine pour la TTE, Jérémie Giono et Martin Crouzet pour les militants « dissidents » de la TMN et Xavier Chiarelli pour les CUUD.
Les militants issus de la TMN reprochaient à leur direction une trop forte dépendance vis-à-vis du Parti socialiste et notamment de son aile gauche, le courant NPS ainsi qu'un manque de démocratie en interne de la tendance. Les premiers signes de séparation étaient apparus dès 2005 lors du rapprochement entre la Tendance transformation sociale (TTS) et la TMN, les désaccords s'étant ensuite cristallisés lors du mouvement contre le CPE, pour finalement aboutir en 2007 au départ des AGE de Lille et Grenoble de la TMN, départ suivi par de nombreux militants des AGE de Lyon et Angers.
Les CUUD étaient composés des militants, membres de la TTE, exclus en septembre 2006 par la Commission de Contrôle de l'UNEF. Refusant cette sanction jugée injuste, ces militants se regroupèrent au sein des Collectifs pour une UNEF Unie et Démocratique (CUUD) pour demander leur réintégration, appuyés dans cette démarche par les membres non-exclus de la TTE dans un premier temps puis par les militants « dissidents » de la TMN par la suite.
Au congrès de mars 2007 de l'Union nationale des étudiants de France, les délégués votèrent une motion de réintégration permettant aux membres des CUUD de réadhérer à l'UNEF à partir du 1er juillet 2007. Les militants des CUUD furent donc parmi les fondateurs de la TUUD, ils figurent d'ailleurs parmi les signataires du texte d'orientation de cette tendance à ce congrès.
Lors du même congrès, les militants ayant quitté la TMN ont signé un texte de sensibilité intitulé Pour une UNEF indépendante et syndicale. Lors du congrès suivant en 2009, ces mêmes militants renforcés par de nouveaux arrivants signent un nouveau texte de sensibilité intitulé « Unité et Action », ils sont donc désignés depuis sous l'appellation Sensibilité Unité et Action, abrégé en U et A.
Lors du dernier congrès national de l'UNEF à Marseille, en avril 2009, la TUUD a obtenu 15,1 % des mandats avec notamment le basculement des AGE de Nancy, Censier (Paris III-Nouvelle Sorbonne) et Le Mans, augmentant son score qui avait été de 13,05 % en 2007.
En 2009, la grande majorité des militants de la TUUD de Grenoble et de la TUUD de Nantes ont quitté l'UNEF. Parmi ceux de Grenoble, certains ont fondé la Fédération syndicale étudiante, ceux de Nantes ont monté le Syndicat des Étudiants de Nantes (S.E.N).
Orientation syndicale
La démarche syndicale de la TUUD est une démarche de transformation sociale, à savoir qu'au-delà du gain de droits spécifiques pour les étudiants elle considère que le rôle du syndicalisme étudiant est de contribuer à mettre en place un modèle d'université qui profite au maximum aux étudiants mais aussi à l'ensemble de la société. A cette fin, elle ne se refuse aucun moyen pour défendre les étudiants tant que ces moyens sont efficaces. Plus précisément, la TUUD considère que c'est en établissant un rapport de force favorable par le biais de la mobilisation étudiante que l'on peut gagner durablement de nouveaux droits pour les étudiants. La TUUD rejette donc toute logique d'accompagnement, consistant à négocier des améliorations à la marge du modèle universitaire actuel.
Pour l'Enseignement Supérieur, la TUUD propose le modèle d'une université ouverte à tous qui soit un instrument au service de l'émancipation individuelle et un instrument de lutte contre la reproduction sociale. En ce sens, la TUUD s'oppose à toute forme de pré-sélection des étudiants, qu'il s'agisse d'une pré-sélection basée sur des critères d'origine sociale, culturelle, géographique ou financière.
Considérant que c'est à la collectivité et à ses représentants de créer les conditions permettant à chacun de pouvoir accéder à l'enseignement supérieur et d'y réussir, la TUUD se prononce pour une réforme complète du système d'aide sociale étudiante et notamment la mise en place d'une allocation d'autonomie universelle, forme de pré-salaire étudiant géré par une branche jeunesse de la sécurité sociale, dont le montant servirait à combler les besoins essentiels de chaque étudiant, soit environ 900 euros par mois. Elle ajoute également la création en parallèle d'un système d'aides sociales spécifique aux étudiants, destiné à répondre aux besoins particuliers de cette population (logement, restauration...) géré par les CROUS.
La plupart des membres engagés politiquement de cette tendance le sont au sein du Parti de gauche, du Nouveau Parti anticapitaliste, du Parti communiste français et de la Gauche Unitaire ; la majorité des militants demeurent sans appartenance politique, simplement attachés à l'orientation syndicale de la TUUD.
Lors de chaque Collectif National de l'UNEF, la TUUD édite et diffuse un bulletin de tendance dont le titre est Syndicalistes combatifs. Par ailleurs, dans les AGE où elle est présente, la TUUD édite également des bulletins de tendance locaux. La sensibilité Unité et Action quant à elle, édite le bulletin Action Syndicale ! lors des Collectifs Nationaux.
Équipes syndicales
La TUUD est majoritaire dans les AGE d'Amiens, Chambéry, Clermont-Ferrand, Dijon, Angers, Le Mans, Nancy, et Université Paris Descartes. Elle représente une très forte minorité des AGE de Littoral (43%), Lille (40 %), Reims (40 %) et Strasbourg (31%). En province, cette tendance est également présente à Aix-Marseille (16%), Besançon (22%), Brest (11%), Grenoble (20 %), Nîmes (13%), Perpignan (25%), Rennes (7%), Rouen (12%) et Tours (6%). En région parisienne, la TUUD est présente à Paris I (6%), Paris VI (28%), Paris VII (5%), Paris VIII (9%), Paris X (27%) et Paris XI (7%).
Au niveau national, la TUUD compte sept représentants dans les instances de l'UNEF :
- membres du Bureau national : Charly Janodet (Dijon), Valentin Brouillard-Dusong (Angers), Dimitri Monforte (Paris X), Morand Perrin (Nancy), Benoît Delrue (Lille) ;
- délégué au Bureau national : Sophie Frébillot (Paris VIII) ;
- membre de la Commission de contrôle : Lucile Jamet (Chambéry).
Elle compte aussi deux élus au titre de l'UNEF dans les conseils représentatifs nationaux : Morand Perrin (Nancy) au CNESER et David Marchandise (Amiens) au CNOUS.
Voir aussi
Liens internes
- Union nationale des étudiants de France
- Tendance majorité nationale
- Tendance refondation syndicale
- Tendance tous ensemble
Liens externes
Catégorie :- Tendance et sensibilité de l'UNEF
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