Tanneguy IV du Chastel

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Blason de la famille du Chastel.

La tombe de Tanneguy IV du Chastel à Cléry-Saint-André.

Tanneguy IV du Chastel ou Tanguy IV du Chatel, est issu d'une famille noble de Bretagne dont le château se trouvait à Trémazan dans le Léon. Il est le neveu de Tannneguy III du Chastel qui l'introduisit à la Cour, près du roi Charles VII.

Biographie

Tanneguy IV du Chastel, vicomte de la Bellière, fut gouverneur du Roussillon et de Cerdagne, sénéchal de Provence; réfugié ensuite en Bretagne, il devint grand maître d'hôtel du duc François II, puis chambellan du roi de France Charles VII^[1].

Le 20 mai 1454, il est fait premier écuyer du Roi (il reste grand écuyer du Roi jusqu'à la mort de Charles VII le 22 juillet 1461) et grand-maître de l'écurie du roi Charles VII. En 1454 également, il devient le lieutenant du comte du Maine Charles IV d'Anjou, alors gouverneur du Languedoc, et est nommé en 1457 gouverneur du Roussillon, pour tenir les États de Languedoc assemblés à Carcassonne.

En 1459, pendant le congrès convoqué à Mantoue par Pie II en vue d'une préparation de la croisade, il fut envoyé à Venise. Il est écarté par Louis XI en 1461 et se retire près du duc de Bretagne François II, mais se brouille ensuite avec lui car il reproche à ce dernier sa liaison adultérine avec Antoinette de Laigneletz.

Grand sénéchal de Provence, il fut un proche du roi René d'Anjou, comte de Provence, qu'il soutint financièrement dans les moments difficiles. Il devint chevalier de l'Ordre du Croissant^[2].

Tanneguy revint en Bretagne, où par son mariage avec Jeanne Raguenel de Malestroit, en 1462, il devint vicomte de la Bellière en 1471, après la mort de Jean IV Raguenel, baron de Malestroit, maréchal de Bretagne^[3], du nom d'un apanage situé sur la paroisse primitive de Pleudihen, dans les Côtes-d'Armor^[4].

En 1465, il fit partie de l'ambassade qui se rendit en Angleterre, pour assister au mariage du roi Édouard IV.

Il passera ensuite au service du roi Louis XI en 1468, et en devient le principal conseiller. Louis XI le nomme gouverneur de Roussillon et de Cerdagne et lui donne les seigneuries de Châtillon-sur-Indre, Noncourt, Pacy et Ézy. Il rendit hommage lige au roi pour le château, la ville et la châtellenie de Châtillon-sur-Indre, le 20 février 1473, en paiement d'une dette de 36 000 livres que lui devait le roi. Il fut tué d'un coup de fauconneau en 1477 au siège de Bouchain (Nord), en Picardie, au cours d'un guerre contre la Bourgogne, après la mort de Charles le Téméraire. Louis XI le fit inhumer à Notre-Dame de Cléry, où lui-même se fera enterrer en 1483^[5].

C'était un fin lettré, dont on a conservé plusieurs rondeaux^[6]. Il possédait plusieurs livres dont trois manuscrits de l’Histoire ancienne jusqu'à César.

Bibliographie

• Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 1364-1477 de Prosper Brugière, baron de Barante, conservée à la Bibliothèque nationale de France (BnF N087463). Pour un récit détaillé de l'affaire du pont de Montereau (Extraits du document).
• Albert Mirot, Vie politique de Tanguy du Chastel, thèse de l'École des chartes, 1926.
• Philippe de Commines, Mémoire des faits du feu roy Louis onziesme: voir Index: Tanneguy du Chastel, Montereau-Fault-Yonne : le 2^e passage concernant Montereau raconte l'assassinat de Jean sans Peur.

Liens externes

• Biographie de la famille du Chastel
• Histoire de Tanneguy du Chastel
• Les Tanneguy du Chastel
• Archives de littérature du Moyen Âge

Notes et références

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